"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Des hommes, des femmes, jeunes, vieux, ou entre deux âges, riches, puissants, pauvres, ou ni l'un ni l'autre. Christine Angot, en radiologue du genre humain, confronte leurs similitudes et leurs différences, déchiffre leurs émotions, leurs solitudes et leurs caractères. Elle offre un dessin implacable de la société française contemporaine.
Plus de 200 pages et une histoire en moyenne par page. Evidemment, ça ne va pas loin. Des histoires à mon avis sans intérêt, des instants de vie. Certains penseront que c'est plein de psychologie. Personnellement, j'ai trouvé souvent les personnages complètement fantaisistes, dénués de toute réalité. Peu m'ont émue. L'auteur ne donne jamais son avis et laisse le lecteur se faire sa propre opinion. Il y a beaucoup de répétitions dans les dialogues. C'est tellement lassant que je me suis endormie dans le métro en le lisant.
Déception et ennui à la lecture de ce livre pour lequel Christine Angot se réfère en exergue à La Bruyère et à ses Caractères : "Je rends au public ce qu'il m'a prêté ; j'ai emprunté de lui la manière de cet ouvrage : il est juste que l'ayant achevé avec toute l'attention pour la vérité dont je suis capable, et qu'il mérite de moi, je lui en fasse restitution."
L'auteure n'en a malheureusement ni la subtilité, ni les nuances, ni le style, encore moins le talent, et c'est donc une succession de portraits/anecdotes partiels et superficiels, chargés de clichés maladroits qui est infligée au lecteur. Les personnages croisés sont affublés d'une étiquette – le Parisien d'adoption, la jeune chômeuse, l'adolescente, le chauffeur de taxi, la retraitée du textile... sans parler des oiseaux et de leurs pépiements qui achèvent le livre – dont on ne voit guère l'utilité puisque rien ensuite n'est développé, approfondi, analysé, ni même simplement décrit avec une once de finesse ou un soupçon d'éclat.
Loin d'être emporté par cette "petite foule" vers un quelconque plaisir littéraire, le lecteur ne l'est hélas que pour un voyage au bout de l'ennui.
À cette lecture donc tout à fait dispensable, préférez revenir à celle des Caractères de La Bruyère – inégalés et intemporels – ou découvrir celle, plus contemporaine, de la pièce de théâtre de Denise Bonal, Les Pas perdus...
Après avoir été emballé par les premières pages, le procédé de cette enfilade de petites nouvelles a fini par perdre de la saveur au fil de la lecture. C'est écrit avec précision comme toujours, mais l'intérêt faiblit par cette volonté manifeste de ne pas vouloir terminer de façon virtuose chaque portrait. "La petite foule" ne forme qu'un tableau bien esquissé mais manquant sérieusement de panache pour arriver à enthousiasmer le lecteur.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !