Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Je sais qu'elle m'a aimé mais qu'elle ne m'aimera jamais plus. Je n'en souffre pas. J'accepte son absence comme quelque chose d'irrémédiable. Je n'attends rien, je ne souhaite que de me retrouver seul sans son image floue. Je trouve cela long, si long qu'il m'arrive d'en désespérer. Alors, parfois, pour me rassurer et parce que je refuse de me battre inutilement contre ce qui me dépasse, je songe à ces buffles dans ces plaines africaines qui, lorsque l'orage s'abat sur la savane, se maintiennent solidement sur leurs quatre pattes, baissent la tête et attendent, immobiles, que cesse la pluie. D. T. Préface de Jean-Paul Dubois.
Ce livre est une pépite !
Je ne connaissais pas l'auteur. C'est le titre qui m'a amusé et m'a donné envie de l'acheter.
C'est un recueil de nouvelles courtes. L'auteur y incarne à tour de rôle un homme, une femme. Ca pourrait être vous ou moi. David Thomas parle de la vie, des relations, d'évidences, de choses de tous les jours avec humour, émotion, franchise, sans détour, ni faux semblant.
Il m'est impossible de citer une phrase en particulier, tant il regorge de pépites. On a juste envie de s'enfermer dans notre bulle pour le lire de bout en bout. C'est un bouquin qu'on garde sur soi pour en relire une nouvelle de temps en temps.
Mention spéciale à la nouvelle « dernier mail ».
Après la lecture choc du roman de Delphine BERTHOLON : "Les corps inutiles", j'ai eu envie d'un peu d'amour... et comme nous sommes dimanche, je pense que vous apprécierez aussi !
Sur les conseils de Noukette, je me suis laissée tentée par "La patience des buffles sous la pluie" de David THOMAS, un recueil de 69 nouvelles qui parlent d'amour. L'auteur soigne les détails !
Je ne suis pas très fan habituellement de ce genre littéraire, craignant la frustration à la lecture d'une chute qui intervient quelques pages, que dis-je quelques lignes seulement, après le lancement de l'aventure... mais je dois bien avouer que c'est peut-être là que l'on reconnaît le plus grand talent !
J'ai pris beaucoup de plaisir à déguster ces petites gourmandises.
Noukette nous en avait donné un petit aperçu avec "Recommandé", "Mots doux", "16224 minutes". Personnellement, j'ai choisi de vous livrer :
"Je ne peux pas m'empêcher, au premier regard je projette. Aux premiers mots, je projette. Au premier coup de fil, je projette. Au premier rendez-vous, je projette. Au premier baiser, je projette. A la première nuit, je projette. J'envoie toujours le plus loin possible ce qui m'arrive. Comme pour me préserver, comme pour m'assurer que je vais vivre tant de temps tranquille, à l'abri, protégée, préservée de l'ennui, de moi-même et de cet emmerdement chronique qui me vibre dessus comme une onde. Parce que ça sert à ça, l'amour, à m'oublier, à ne plus m'entendre, à ne plus m'écouter, à ne plus me demander ce que je fous là à poursuivre une vie que j'ai un mal de chien à supporter toute seule. Ça sert à me remplir de quelqu'un d'autre que moi-même. Ça sert à me reposer de moi-même, l'amour."
Alors, on retourne sous la couette ?
Jolie surprise, un petit diamant à multiples facettes.
Un petit bémol, quelques confusions entre hétéronymes grammaticaux ou lexicaux (faire une pose, par exemple). Ce gâche toujours un peu le plaisir.
Tout simplement génial ! Cet ouvrage se compose de 73 textes courts qui sont autant de petits instantanés de la vie moderne. Avec beaucoup de fraicheur et une pointe d’humour, l’auteur nous décrit des scènes de la vie ordinaire avec un point de vue décalé, original mais toujours juste. Il nous parle de choses finalement banales (l’amour, l’espoir, la déception, la douleur, les bons et les mauvais sentiments), mais avec un regard espiègle et malin. Et ce faisant, il fait ressortir avec virtuosité toute l’humanité, avec ses forces et ses faiblesses, de ses personnages. Cet ouvrage m’a fait rire, sourire, réfléchir, et j’ai papillonné avec énormément de plaisir d’une histoire à l’autre.
Une suite de courts témoignages avec la voix d'un homme ou d'une femme, avec justesse et en allant droit au but, sans fioriture, un texte brut.
David Thomas est né et vit à Paris ou il a monté avec succès en 2008 sa première pièce de théâtre intitulée "Tais-toi et parle-moi"."La patience des buffles sous la pluie" est son premier livre. Son second livre, "Un silence de clairière", vient de paraître chez Albin Michel début 2011.
J'ai découvert ce livre lors du prix Orange 2009. Il faisait en effet partie des 5 livres finalistes en lice pour le prix. Je suis heureux de savoir qu'il fasse partie du catalogue de ma bibliothèque préférée ce qui m'a permis de l'emprunter.
Il s'agit d'un recueil de 73 textes dont les thèmes sont très variés. On y parle aussi bien de la mort, du rapport à autrui, de l'amour, du sexe, de la famille, etc. Les personnages y expriment leurs sentiments de frustration, de colère, d'envie, de désir, de joie…
Ces textes sont pour moi sont d'une grande humanité et donnent matière à réfléchir sur la société d'aujourd'hui. Parmi ces 73 nouvelles, j'ai particulièrement aimé "Drôle", "Tous ses livres", "Mots doux", "Les maigres", "Dernier e-mail", "L'état de grâce" et "bande de cons".
Il faut reconnaître cependant que les textes sont plus ou moins réussis et l'ensemble se révèle donc inégal.
Il y a ce titre, qui intrigue et derrière lequel se dissimulent 70 nouvelles, très courtes et fortes comme un expresso.
Moi qui aime la nouvelle, j’ai pris un réel plaisir à dévorer ces histoires concises, élégantes et teintées d’humour. Quoi qu’on en dise, l’art de la nouvelle n’est pas si facile, David thomas y réussit à merveille et c’est comme un courant d’air frais
Il revisite à sa manière des scènes de la vie quotidienne et ses personnages avec leurs failles, nous émeuvent ou nous font sourire.
Je les ai toutes appréciées mais j’ai tout de même une préférence pour « dernier mail »
A lire pour le plaisir
Recueil de textes, parfois assez longs pour s'apparenter à des nouvelles, d'autres fois, une simple demi-page. Tous écris à la première personne, mais le narrateur n'est pas toujours -ou même jamais- le même. Ils parlent d'amour, de trahisons, de colèrs, de désamours, de rencontres, de séparations, de solitude, ... Ils sont tour à tour drôles, émouvants, tendres, colériques, nostalgiques, mélancoliques, ...
Le style de David Thomas s'adapte évidemment aux situations : parfois une écriture oralisée, parfois une écriture qui élude les négations et les articles, d'autres fois, un style classique.
En résumé : inclassable. Et c'est tant mieux ! Alors, certes, tous les textes ne sont pas de même valeur, mais aucun n'est mauvais et beaucoup sont très bons. Alors, un bon livre comme cela, on ne peut pas passer à côté.
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