"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Olivier Smolders représente un des visages les plus novateurs et les plus cohérents du cinéma belge contemporain. Spécialiste du court-métrage, marqué par l'esprit de dérision comme par le goût du fantastique, Smolders est aussi, dans la grande tradition des Chris Marker, des Godard et des Truffaut, un véritable écrivain.
À l'occasion du lancement de son premier long-métrage, Nuit noire, il propose ici un commentaire personnel de chacun de ses films, qui mélange analyse et fiction de manière fine, irrévérencieuse et souvent émouvante.
« Si l'appellation d'auteur voulait bien signifier quelque chose, Olivier Smolders l'endosserait sûrement malgré lui, contre lui. Depuis près de vingt ans, avec une belle constance et un sens de l'équilibre un peu miraculeux, ce funambule singulier dépose sans trembler ses petites perles vénéneuses sur un fil tendu par-delà nos gouffres, défiant rageusement les lois de la pesanteur comme celles de la grâce et du mauvais goût. Des premières tentatives sombres et dérangeantes au sentimentalisme rugueux de Mort à Vignole, en passant par l'approche tragique et éblouie du poignant Seuls ou les excès gore d'Adoration, le cinéma de Smolders s'adresse à nous depuis un lieu dissident, excentré, amoral, un lieu merveilleusement dangereux où jamais il ne se repaît, où jamais il ne se repent et où il invite, sans ménagement parfois, à s'enfoncer avec lui.
C'est tout cela que ce livre réveille avec les textes intégraux de quelques films, avec des commentaires inédits d'inspiration plus libre, dont la finesse et l'humour ravageur mettent en miroir le créateur et l'essayiste, l'auteur et son double, l'image et sa légende. La douce fourrure des mots, son âpre revers d'images. Car La part de l'ombre est aussi un livre d'images savamment mises en scènes, accompagnant comme autant de jalons cette aventure singulière. Le livre se clôt sur un carnet de notes et d'images à propos de Nuit Noire, le long métrage que Smolders vient d'achever. » (Emmanuel d'Autreppe).
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