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La parabole du semeur

Couverture du livre « La parabole du semeur » de Octavia E. Butler aux éditions Au Diable Vauvert
Résumé:

En 2025 aux États-Unis, après l'effondrement du dollar, l'exclusion, la misère et la violence atteignent des proportions inégalées. Les propriétaires sont barricadés et armés contre les pillards, les crève-la-faim, les pyromanes ou les bandes furieuses de drogués. Dans ce monde détruit, quelques... Voir plus

En 2025 aux États-Unis, après l'effondrement du dollar, l'exclusion, la misère et la violence atteignent des proportions inégalées. Les propriétaires sont barricadés et armés contre les pillards, les crève-la-faim, les pyromanes ou les bandes furieuses de drogués. Dans ce monde détruit, quelques groupes tentent de s'organiser pour survivre. C'est au sein de l'une de ces communautés que vit Lauren, quinze ans, noire, fille du premier mariage d'un pasteur noir et d'une junkie, dotée d'une faiblesse génétique, une hyper-empathie qui lui fait ressentir physiquement la douleur ou le plaisir d'autrui.
Jetée sur les routes dans un exode de cauchemar, la jeune fille trace son chemin à travers le chaos, semant une parole d'espoir pour une nouvelle humanité auprès des déshérités.
L'histoire se poursuit dans un second volume, La Parabole des talents, disponible au Diable vauvert.

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Avis (3)

  • LA FOI EST-ELLE POSSIBLE DANS LE CHAOS ?

    Octavia E Butler nous plonge dans une dystopie d'une Amérique dévastée par une série de catastrophes sociales et écologiques dans un futur proche. La nature hostile semble s’être retournée contre l’homme et les éléments vitales se rarifient....
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    LA FOI EST-ELLE POSSIBLE DANS LE CHAOS ?

    Octavia E Butler nous plonge dans une dystopie d'une Amérique dévastée par une série de catastrophes sociales et écologiques dans un futur proche. La nature hostile semble s’être retournée contre l’homme et les éléments vitales se rarifient. Dérèglement climatique et incapacité des gouvernements à réagir entraînent une fracture irréversible. Communauté vulnérables, personnages naviguant dans un environnement avec de la violence, Lauren Olamina notre personnage principal ressent celle-ci même à travers de son corps et le vit intensément.
    Philosophie de survis, introspection, croyance, une lecture SF que je recommande l'autrice nous invite à une introspection personnelle à propos de notre mode de vie et de nos choix.

    "Alors, les choses sont en train de changer. Les grands attendent que leur cher passé revienne et ils ne voient pas que tout change autour d’eux. Ils sont responsables du changement de climat de la planète, mais ça ne les empêche pas d’attendre le retour du bon vieux temps."

    "Le monde grouille de tueurs, Jill. Nous les voyons à l’œuvre tous les jours. Si on n’est pas vigilants, ils nous voleront, nous tueront, nous mangeront. Le monde est devenu fou et on ne peut compter que sur nous-mêmes."

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  • 2024. L’Amérique n’est plus l’ombre que d’elle-même. Suite à on ne sait trop quels problèmes sociaux, climatiques, la loi du plus fort règne à présent.
    Lauren vit dans un quartier muré où tous les voisins forment une communauté qui s’entraide. En dehors des murs c’est la débandade où seuls les...
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    2024. L’Amérique n’est plus l’ombre que d’elle-même. Suite à on ne sait trop quels problèmes sociaux, climatiques, la loi du plus fort règne à présent.
    Lauren vit dans un quartier muré où tous les voisins forment une communauté qui s’entraide. En dehors des murs c’est la débandade où seuls les plus forts survivent au détriment des plus faibles, vols, viols, meurtres sont devenus monnaie courante.
    Elle a 15 ans, l’âge d’apprendre à se servir d’une arme, chose qu’elle n’aimerait pas faire sur quelqu’un car Lauren souffre d’hyperempathie. Toute la douleur des autres elle l’a ressent dans sa chair, quand elle était plus jeune si quelqu’un saignait, elle se mettait à saigner aussi. Depuis elle a réussi à mieux maitriser ce point là mais pas la douleur des coups ou blessures. A contrario, tout plaisir ressenti par quelqu’un lui procure le même.
    Pour l’instant tout se passe plutôt bien, sa communauté arrive à survivre mais Lauren, d’une grande maturité du haut de ses 15 ans, sait que cela ne durera pas. Elle est une des seules à être consciente que tôt ou tard tout va empirer. D’ailleurs depuis quelques semaines malgré le mur et les rondes de surveillance, plusieurs individus ont réussi à pénétrer le quartier pour voler voire tuer certains d’entre eux. Alors elle prépare un paquetage avec le nécessaire pour pouvoir survivre si jamais elle devait fuir précipitamment. C’est malheureusement ce qui va se produire une nuit…

    *****
    Je me suis régalée avec ce roman écrit en 1995 sur un futur possible de notre condition humaine. Comme dans toute situation post-apocalyptique, la nature humaine fait preuve des comportements les plus abjects et barbares.
    Cela fait penser à « la route « de Cormac Mccarthy (que je n’ai toujours pas lu) puisque Lauren va justement se retrouver sur la route hors des murs de son quartier luttant pour sa survie.
    Fille de pasteur dont elle ne partageait pas les croyances, bien que consciente des côtés les plus sombres de l'Homme, Lauren croit pourtant au changement, dans le côté positif de la nature humaine, c’est pourquoi son but est de créer une nouvelle communauté nommée « semence de la terre ».
    Le livre s’achève alors qu’elle a 18 ans, trop tôt à mon goût car j’aurai aimé que cela continue encore et en savoir plus sur la suite. Dommage.

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  • Quel récit ! J’en reste sans voix, ça ne va pas être facile de rédiger mon avis.
    J’avais adoré la plume d’Octavia E. Butler dans liens de sang et encore une fois l’écriture/la traduction m’a complètement convaincue. Le ton, la construction des phrases et le choix du vocabulaire arrive à créer...
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    Quel récit ! J’en reste sans voix, ça ne va pas être facile de rédiger mon avis.
    J’avais adoré la plume d’Octavia E. Butler dans liens de sang et encore une fois l’écriture/la traduction m’a complètement convaincue. Le ton, la construction des phrases et le choix du vocabulaire arrive à créer une ambiance à l’apparence douce qui contraste avec la dureté de l’histoire racontée. Ce décalage fonctionne avec moi et fonctionne d’autant mieux que la période n’est pas vraiment propice à la lecture d’un récit post-apocalyptique sans que ça nous sape le moral. Ici pas de soucis, la lecture passe sans soucis et pourtant le contenu est vraiment dur et très crédible.
Lauren a 15 ans au début de l’histoire. Elle a grandi dans un quartier enclavé dans l’espoir de rester séparer de toute la misère et la violence extérieures. Sa communauté est soudée et mené par son père qui est prêcheur. Lauren est une jeune femme très posée et réfléchie qui nous fait découvrir son quotidien mais aussi toutes ses réflexions sur l’avenir ou non de sa communauté. Le tableau qu’elle dépeint est alarmant et pourtant c’est son quotidien et elle voit aussi bien le positif du négatif. C’est très nuancé et réfléchi. Elle dépeint l’état des lieux de la vie dans un monde plongée dans la barbarie : les horreurs avec lesquelles elle a grandi, la nostalgie ressentie par les plus âgés, le besoin de s’accrocher au monde connu, les solutions de survie trouvées et intégrées au quotidien, les solutions pour faire face à l’aggravation de la situation et le déni. La façon dont Lauren étudie sa communauté et leur psychologie est pointue et passionnante à suivre de même que ses écrits qui l’aide à tenir.
    Les différentes façons d’anticiper l’évolution de la situation, la place de l’instruction au sens large et du sens pratique en particuliers en font une excellente quête initiatique. Comment survivre à un monde qui se désagrège ? Que peut-on anticiper ? Comment se préparer ? Le cheminement de Lauren et des membres de sa communauté mérite que l’on s’y penche. C’est un récit à la fois beau, intéressant et angoissant du fait de son réalisme. J’ai adoré et hâte de me plonger dans la suite même si ce tome peut se suffire à lui-même.
    Juste un point négatif : l’édition. Une police aussi minuscule ce n’est pas possible ou alors il faut fournir la loupe. J’espère que la suite prendra en compte le fait d’un besoin d’un meilleur confort de lecture.

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