"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Sébastien et Nadia semblent filer le parfait amour. Mais tout bascule quand Nadia disparaît, sans laisser de traces, juste après l'accouchement de leur fille, Léa. Ses dernières images sont celles des caméras de l'hôpital qui la montrent en train de quitter les lieux, abandonnant sa fille le jour même de sa naissance.
Durant trois années, Sébastien ne cesse de la chercher, désespérément, perdu dans une vie qu'il ne reconnaît plus et où seule la joie de Léa lui offre une bouée pour ne pas sombrer. Jusqu'au jour où, enfin, un impensable début de réponse se dessine à l'horizon. Que s'est-il passé réellement ce jour-là ?
Bruno Watelet est né le 7 juin 1989 en Belgique, dans la région de Sambreville. Aspirant en premier lieu à une carrière d'acteur, il a suivi une formation en «arts et expression» durant ses études secondaires. Entre le catch (qu'il pratique depuis 2008), le septième art et la littérature, c'est avant tout quelqu'un de passionné, de touche à tout. Fils de bibliothécaire, il fut plongé dès son plus jeune âge au coeur des livres et sa créativité plaça l'écriture comme une alliée au quotidien.
C’est le titre qui m’a tout de suite attirée dans ce roman. J’aime beaucoup la fleur qu’est le coquelicot, pour son côté éphémère. J’ai trouvé le titre très beau, et la couverture également. D’ailleurs ils correspondent très bien tous deux à l’histoire, les coquelicots vont avoir une importance et surtout représentent parfaitement la situation.
Ce roman me permet également de découvrir une nouvelle maison d’édition, et surtout un nouvel auteur, Bruno Watelet. J’ai été séduite par le résumé et maintenant, ma lecture finie, je suis séduite par la plume de l’auteur, par sa façon de raconter une histoire.
Cette histoire, c’est celle de Sébastien et Nadia. Ils sont très amoureux, s’installent ensemble et décident d’avoir un enfant. Le monde de Sébastien bascule lorsque Nadia disparaît juste après la naissance de leur petite fille Léa. Sébastien élève seul sa fille, et ne cesse de chercher Nadia. Personne ne le soutient vraiment, la gendarmerie a cessé de mener l’enquête, il ne trouve du réconfort qu’avec son ami Nicolas. Au bout de trois ans, une piste va s’ouvrir devant lui et lui amener un bout de réponse inimaginable. Qu’est-il donc arrivé à Nadia, où est-elle, Sébastien va-t-il la retrouver, pourquoi les a-t-elle abandonnés ? Toutes ces questions, Sébastien se les pose, et nous aussi, en tant que lecteurs.
Je me suis tout de suite demandé ce qui avait pu pousser cette jeune maman à tout quitter, son amour, son bébé. Ça simple complètement fou, et pourtant, quand j’ai appris ce qu’il s’était passé, j’ai été submergée d’émotions. Tous les personnages sont attachants. Cependant, j’ai littéralement fondu devant Léa, la fille de Sébastien et Nadia. Du haut de ses trois ans, elle est impressionnante de sensibilité et de vérité. Les enfants de cet âge sont plein de questionnements, et quand il manque un parent, c’est encore pire. Ils se comparent à leurs camarades d’école, et si une chose n’est pas pareil, cela occasionne des énigmes pour l’enfant. Léa commence à poser des questions à son père sur sa maman. Et les réponses sont difficiles à donner. Léa va être d’une incroyable force pour Sébastien. Je ne peux rien révéler, mais elle va être la personne sur qui Sébastien va s’appuyer pour ne pas flancher.
L’auteur m’a très vite plongée dans l’action. Et il nous prend très vite par les émotions. Il fait des retours dans le passé, au moment de sa rencontre avec Nadia, il va revenir sur leur vie, sur leur amour. Il va vite découvrir la vérité sur la disparition de sa femme, et le pauvre, va devoir faire face. Je pensais que l’auteur allait en arrêter là. Je trouvais bizarre qu’il reste encore des pages et que l’on soit seulement aux deux tiers du livre. Il va donc opérer un virage. On va avoir ainsi un autre point de vue sur les évènements vécus par Sébastien. Cela permet aussi de comprendre les agissements. Je ne sais pas comment j’aurais réagi à la place des personnages. Je ne peux rien révéler, et pourtant j’en ai très envie. Mais il faut que je vous laisse vous faire surprendre, tout comme cela l’a fait sur moi.
J’ai aimé la construction de ce roman. Le suspense est entier, et l’auteur a écrit cela comme une enquête. Elle est menée par Sébastien. L’énigme est complète, les pièces du puzzle se mettent en place petit à petit. Et lorsque l’on croit que l’on a la réponse, il y a un nouvel événement qui remet tout en question. Je n’ai pas été au bout de mes surprises. Le livre fait moins de deux cents pages, il se lit très bien et très vite, tellement j’ai été prise dans l’histoire et tellement je voulais savoir Les chapitres sont courts, cela rajoute beaucoup de rythme à la lecture. Et ce, en plus, avec des retours dans le passé. Bien sûr, le style d’écriture très fluide de l’auteur facilite la lecture.
Et le côté émotionnel est très bien travaillé. Que d’émotions avec ce livre, je suis passé du sourire aux larmes. J’ai été touchée personnellement dans ma fibre de maman. L’auteur décrit très bien ce que peut ressentir le papa lorsqu’il est seul. Cette perception des sentiments est renforcée pour moi, par l’utilisation de la première personne du singulier comme choix narratif. C’est celle à laquelle je suis la plus sensible. J’aime beaucoup l’emploi de ce « je » qui me permet de me mettre entièrement à la place du narrateur, de rentrer dans sa tête, de me fondre dans lui et de ressentir la moindre des émotions qui peut traverser les personnages. J’ai été profondément touchée et remuée. Je crois que je n'oublierais pas de sitôt Léa, Nadia et Sébastien. J’ai eu beaucoup de mal à les quitter, j’aurais aimé rester avec eux encore un peu, même si il n’y avait rien de plus à ajouter.
Je suis conquise par la plume de Bruno Watelet. Ce n’est pas le premier roman de l’auteur, il en a écrit d’autres et je suis très tentée par ses autres écrits. J’ai très envie de lire d’autres histoires de lui.
Cette histoire-ci est tellement belle, les relations entre ce papa et sa petite fille sont tellement beaux et attendrissants. Et la comparaison avec les coquelicots prend tout son sens. Cette fleur est fragile, tout comme l’amour, elle peut faner très vite, elle peut durer qu’une journée, mais reste éternellement dans la tête et le cœur. L’auteur nous rappelle aussi combien l’amour est éphémère, et comme un coquelicot, il vaut souvent mieux le laisser sur pied, ne pas le cueillir, et le regarder fleurir et s’épanouir. Le bonheur est souvent si simple.
Je pense que vous l’aurez compris, ce roman m’a beaucoup plu et m’a profondément touchée. Je ne peux bien sûr que vous recommander sa lecture. Les émotions seront au rendez-vous. C’est fait très subtilement par l’auteur, jamais il ne verse dans le larmoyant ou le pathos, tout est très délicat, comme un coquelicot.
Je suis très contente d’avoir découvert Bruno Watelet, je vais le suivre de près pour ne pas rater une prochaine sortie. Et je vais aussi essayer de me procurer ses précédents romans. J’ai très envie de retrouver l’ambiance qu’il met dans ses romans.
C’est aussi la première fois que je lis un roman des éditions l’Alchimiste, qui ont une approche écologique que j’aime beaucoup et trouve importante. L’impression est à la demande et les livres sont fabriqués en France. Je trouve cela très bien de nos jours, et c’est une démarche à soutenir.
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