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1888 : Arles. Huis clos du génie et de la folie dans l'âme tourmentée de Van Gogh. On l'interne, on le relâche, Gauguin a décampé. Il peint La Nuit étoilée, symbole d'une quête tragique.
Époque contemporaine. Huis clos de trois êtres d'un romantisme crépusculaire. Kalf, un écrivain énigmatique. Victor, son éditeur parisien. Claire, l'amante éperdue de l'un, l'égérie de l'autre. Ils ont passé la soixantaine, elle se rapproche de la quarantaine. Ils se sentent en exil dans un monde où le ciel justement a perdu ses étoiles. La passion de l'art les isole. Les sauvera-t-elle ?
C'est un roman d'amour aux épilogues déroutants. Un roman de moeurs peuplé de personnages attachants, où chacun peut se reconnaître. En dévoilant leur intimité ils peignent le monde où nous vivons, avec un mélange de désarroi, d'ironie, de nostalgie et de tendresse. Ils sont pathétiques, ils ont peur d'être dérisoires. La Nuit étoilée de Van Gogh est leur seule boussole. Mais pour atteindre quel paradis ?
Un trio un peu étranger au monde moderne,un écrivain,un éditeur ,une jeune femme tous trois férus d'art et de littérature.Un trio amoureux aussi;en tous cas cette jeune femme devient "la servante" de l'écrivain comme on devient servante du Christ;d'ailleurs elle entrera au Carmel à la mort de celui-ci.
L'écriture de D Tillinac toujours aussi agréable à lire,toujours aussi documentée n'est pas en cause du tout dans l'étrange malaise éprouvé enrapport avec l'aliénation quasi religieuse d'une jeune femme à l'égard d'un ami de son père.
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