"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La Mort quotidienne est une méticuleuse chasse aux signes et aux sensations de la mort dans le corps même de l'écrivain. « Je m'épie et m'écoute » déclare Alexandre Bonnier dans l'une des cinquante-cinq séquences qui composent l'ouvrage. Mais il s'agit-là d'une écoute qui tourne le dos au réalisme et à l'anecdote ; à tout épanchement. On y atteint le coeur de la littérature grâce à la constante liberté du ton, à l'acidité dandy : à un humour décapant qui pourrait faire penser à celui du Maurice Roche de Maladie Mélodie. Un désespoir vibrant et tonique anime ces pages et fait de ce livre sur la mort un véritable art de vivre avec sa pratique inséparable de sa philosophie.
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