Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
En 1967, Ken'ichi, 11 ans, orphelin de père, passe l'été dans la ville de province de Tottori, en compagnie de sa petite soeur et de ses grands-parents. La mère de Ken'ichi vient d'être hospitalisée pour une maladie grave. Alors qu'il erre dans les ruines du château perché sur la montagne, Ken'ichi rentre en contact avec une salamandre captive du vivarium de la ville qui lui propose un marché.
Album après album, Jirô Taniguchi démontre sa propension à saisir des sujets qui touchent à l'universel. Avec "La montagne magique", il interroge notre rapport à l'enfance et à l'imaginaire bouillonnant qui le caractérise. Qui n'a pas rêvé enfant, mi-effrayé, mi-excité, d'entrer dans un lieu mystérieux ou une grotte aperçue par hasard et de découvrir un passage secret ou un trésor ? Voici grossièrement résumées les grandes lignes de cet album surprenant par bien des aspects.
La première surprise vient du format proposé. Les éditions Casterman, en étroite collaboration avec Jirô Taniguchi, ont eu la bonne idée pour cette adaptation française de "Maho no yama" de la transposer dans un format européen. Si les précédentes œuvres du mangaka proposaient jusqu'à présent quelques pages en couleurs, c'est l'intégralité de l'album qui l'est ici avec un découpage de cases plus proches de nos standards. Passée l'adaptation à cette déclinaison plus familière, c'est avec une curiosité plus vive que d'ordinaire que commence la lecture de cet album.
On retrouve dans "La montagne magique" beaucoup d'éléments constitutifs de l'univers Taniguchi : la montagne, le rapport à l'enfance, un schéma familial complexe, un soupçon de fantastique et une nature omniprésente. Tous ces ingrédients forment une histoire plaisante, poétique qui apparaît paradoxalement japonisante puisque coulée dans un écrin européen. La grande force de "La montagne magique" réside non pas dans le fantastique, qui donne pourtant corps à cette histoire, mais dans cette dualité entre réalité et onirisme. Durant tout l'album, le jeune Ken-ichi avance sur un fil ténu, d'un côté le périple étrange que constitue la requête de cette salamandre et de l'autre les aléas de la vie - dans ce qu'elle a de plus cruelle - incarnées ici par le décès prématuré du père et la maladie de la mère. Ces deux conceptions s'opposent, s'entremêlent pour finalement ne faire plus qu'un à l'image de ce que Hokora, l'esprit de la montagne confiera au jeune garçon : "Si tu le veux vraiment, tu as le pouvoir de parler avec la nature. Les insectes, les mammifères, les arbres et les fleurs aussi. Et dans le cœur de ta petite sœur également germera bientôt cette capacité-là. Puisses-tu toujours la conserver !". Au-delà de ce don, c'est bien entendu la pureté du cœur, la part enfantine et notre aptitude à la conserver que Taniguchi interroge en chacun de nous. On ressort enchanté de ce parcours initiatique mâtiné de fantastique, ravi d'avoir retrouvé cette ambiance propre à l'auteur et désormais familière, mais peut-être un peu déçu par la brièveté du voyage.
À la fin de l'album, les éditions Casterman nous proposent un entretien avec Jirô Taniguchi réalisé par Stéphane et Muriel Barbery, l'auteure de "L'élégance du hérisson". Les auteurs de l'interview ayant visiblement une connaissance poussée de l'œuvre du mangaka et de la culture japonaise, l'échange est particulièrement intéressant dans le sens où il apporte un éclairage sur "La montagne magique", sa part autobiographique notamment, tout en décryptant les thèmes récurrents chez Taniguchi.
Mélancolique et poétique ce conte fantastique de Taniguchi reprend les thèmes chers à l’auteur : des enfants qui parlent aux plantes et aux animaux, des etres chers absents, des adultes qui oublient qui ils étaient quand ils étaient enfants... même si ce récit est assez court et sans grande surprise, il est infiniement poétique et ça suffit pour entrer dans la magie
Un peu déçue par ce livre.
L'histoire est plus simpliste et enfantine que les autres livres de JIro Taniguchi que j'ai lu précédemment ("quartier lointain" et "un ciel radieux").
Jolie histoire quand même mais plus pour les jeunes enfants.
Simplement magnifique!
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Bird découvre que sa mère n'est autre que la poétesse dissidente Margaret Miu...
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement