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« Les mots sont ces quelques feuilles qui créent l'illusion d'un arbre avec toutes ses feuilles, l'illusion de tout dire, non seulement l'arbre mais encore sa fraîcheur, l'ombre, l'abri, l'âme. La convention des mots, toile peinte, maquillage, rend ambigu leur sens incomplet. [...] Il suffit de prononcer arbre pour en avoir une idée, chacun sait nommer une chose, un sentiment, un fait - j'ai faim, j'aime, je souffre - pour en dire plus, faut un don particulier. Tout le monde marche, tout le monde ne peut pas être acrobate ou danseuse. Convention, création...La terre entière résonne d'un gazouillis articulé.
L'humanité entière parle, le créateur romance, ses mots-feuilles fleurissent sur le faux-semblant d'un arbre. ».
Elsa Triolet anthropomorphise l'image qui prend les apparences et les attributs propres aux êtres humains, lui fait signe comme si, pour sa part, elle l'avait longtemps attendue.
Précurseur en matière d'insertion d'images dans le texte, l'auteure raconte la réticence des éditeurs et du milieu littéraire à suivre son initiative. Le lecteur est immergé dans la logique, les réflexions et le processus créatif de l'artiste, au point de produire, à ses côtés, l'oeuvre qu'il tient dans les mains. Elsa Triolet invite ainsi le lecteur à modifier son rapport à la création, et avant tout à la peinture en lui faisant découvrir des oeuvres majeures sous un jour nouveau.
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