Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
" Une belle réussite." Page des LibrairesJusqu'où peut aller la folie des hommes ?Un matin, des villageois découvrent une ligne au sol qui sépare la localité en deux. Une partition a été décidée par l'État. « Nous avons toujours vécu en paix les uns avec les autres », clament d'abord les habitants. Mais l'émoi suscité est vif et ce trait de peinture devient l'objet de toutes les préoccupations. La ligne traverse les terres, déchire les familles et les couples. Très vite, Le climat dégénère et les premiers accrochages surviennent, puis une disparition, un mort...Le nouveau roman noir de Jean-Christophe Tixier - prix Transfuge du meilleur polar français pour Les Mal aimés - saisit le basculement d'une communauté vers la haine, le rejet de l'autre et la folie. En explorant les origines et les ressorts d'un conflit, c'est la société et l'usage de la liberté qu'il scrute, dans une intrigue sombre redoutablement juste.
Une ligne blanche, tracée à la peinture, est dessinée dans la nuit, coupant en deux un village lambda. Au petit matin, les habitants découvrent que leur municipalité, comme toutes celles de France, va être séparée en deux camps. Cette ligne va cristalliser toutes les rancœurs, toutes les haines recuites de ce village. Cet antagonisme se personnalise plus particulièrement entre la famille Wasner, celle du maire en place, habitants du village depuis la nuit des temps, et la famille Polora, son opposant politique, immigré depuis moins d’une génération. Ce qui se joue autour de cette ligne va bien au-delà d’un trait de peinture blanche.
Le roman de Jean-Christophe avait à mes yeux une quatrième de couverture très prometteuse. C’est le premier roman de cet auteur que je lis, et j’aimais bien l’idée d’un postulat de départ mystérieux, jamais expliqué. Une ligne à la peinture est dessinée dans la nuit coupant en deux un village. On comprend d’emblée que c’est une mesure nationale mais on ne saura jamais qui elle sépare de qui : l’Est et l’Ouest, la Nord et le Sud, les ruraux et les bobos, les français de souche et les immigrés plus ou moins récents, la France « d’en haut » et la France « d’en bas », on ne sait pas. Ce qu’on comprend en revanche très vite, c’est que dans ce village précis et jamais nommé ou localisé, elle sépare deux opposants politiques, les familles Wasner et Polora, qui ont pourtant bien plus en commun qu’ils n’imaginent. Le roman a plusieurs narrateurs qui se succèdent : Louise et Sophie Wasner (fille et belle-fille du maire en place) et Philippe et Eric Polora (frère et fils du prétendant à la mairie). On voit graviter autour de ces 4 personnalités deux familles que tout oppose, mais seulement en surface. Maitresses femmes ou suiveuses, adolescent roulant des mécaniques ou déprimés, hommes fatalistes ou pourris d’ambitions, on trouve de tout que dans ces deux familles, sorte d’échantillon représentatif de la société d’aujourd’hui. Cette ligne est une aubaine pour les uns, une honte pour les autres. Au delà des opinions politiques sur l’unité nationale, la fraternité, la confiance en l’avenir, la peur de l’Autre se jouent des ambitions très personnelles et bassement égoïstes, bien plus triviales que ces grandes idées. « La Ligne » est au fond un roman assez pessimiste sur l’espèce humaine, qui trouve toujours plus facile de construire un mur que de faire des concessions à son adversaire. Evidemment, difficile de ne pas voir dans le romand de Jean-Christophe Tixier une sorte de métaphore géante de l’Etat du Monde, de ces murs qui se construisent aux USA, en Israël ou ailleurs. Tout cela, sur le papier, est ambitieux et prometteur. Mais je trouve l’exercice inabouti. En concentrant son intrigue sur deux familles, en mêlant à cette problématique quelques histoires d’infidélités, quelques meurtres, une affaire de viol sur mineure un peu sortie de nulle part, le roman se disperse et privilégie un peu trop à mon gout le trivial à l’essentiel. Le roman se lit bien, on est en empathie avec quelques personnages, surtout le jeune Eric Polora, mais on sent qu’on va arriver au bout du roman en ayant raté l’essentiel. Le fait de ne rien savoir du pourquoi de cette ligne n’est pas un problème en soi, mais Tixier n’exploite pas comme je l’aurais aimé ce mystère, il ne va pas, à mes yeux, au bout de sa brillante idée de départ. En revanche j’aime bien le dernier chapitre, une sorte de miroir trouble et déformant du prologue.
Un matin, un village se réveille stupéfait. Pendant le nuit, une ligne continue de peinture blanche est apparue à travers rues et champs, séparant le village en deux. Dès lors, les esprits s'échauffent.
Un pitch parfait qui a entraîné un message rapide à ma libraire : pssst, tu me le mets de côté, j'arrive ! Il y avait comme un air de Dôme, de Stephen King, qui exerçait un attrait irrésistible. En plus, il s'agissait de la plume de Tixier, qui jusqu'à présent, m'avait toujours emportée.
Bref, j'étais ferrée !
Oups.
Les premiers chapitres présentent un grand nombre de personnages, les liens qui les unissent, les lieux qu'ils fréquentent, leurs rancœurs, opinions, espoirs. Un long incipit qui pose un décor vaguement zolien dans l'esprit. J'avoue avoir dû me concentrer pour suivre et comprendre les forces en puissance.
J'ai peine à m'accrocher aux femmes et hommes de ce récit. Fourbes, manipulateurs, désespérés, politicards, père maltraitant, ado en dérive, vendeur d'herbe, matriarche à l'empathie proche de zéro, gamine agressée... L'auteur présente une humanité assez laide. Du banal adultère au meurtre, toute la panoplie des travers humains y passent : drogue, agression sexuelle, harcèlement, lutte de pouvoir...
La ligne ne me semble qu'être un prétexte pour dynamiter une situation qui aurait visiblement de toute façon finit par exploser. Je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler l'explication de sa présence. Cette fameuse ligne ne m'a pas plus convaincue que les personnages.
Contrairement à ses autres œuvres (je viens de lire Guilty que j'ai vraiment aimé), j'ai du mal à saisir le message de l'auteur. La ligne semble être la métaphore de tout événement clivant exacerbant les tensions et poussant chacun à choisir un camp. Tels collabos et résistants en leur temps.
Il n'en reste pas moins que la plume de l'auteur est toujours aussi vibrante et agréable. Je crois que l'ambiance générale du livre, sombre et pessimiste, n'est pas faite pour moi ! En revanche, j'imagine qu'elle ravira certains amateurs de textes noirs et psychologiques!
En pleine nuit, des hommes trace une ligne dans tout votre village, ville et ceci dans tout le pays.
Les griefs entre voisins, les nons dits, les trahisons vont surgirent . Le pauvre Maire du village souffrant essai de calmer ses concitoyens, mais s'est sans compter ceux qui veulent sa place
J’ai aimé ce roman noir et sa galerie de personnages : Philippe qui tient le bar du village et son frère Jacques le pompiste qui veut devenir maire à la place du maire ; en face la famille Wasner dont le patriarche est le maire du village.
Un maire qui prône l’apaisement après le tracé de la fameuse ligne blanche qui coupe le village en deux.
J’ai aimé Louise, la fille agricultrice du maire qui se débat avec ses problèmes.
J’ai aimé Philippe qui s’occupe de sa mère alors que ses frères la délaisse, découvrant ainsi un secret de famille.
J’ai aimé le mari de Sophie, Tony, qui laisse sa femme gérer les chambres d’hôtes et sa fille : le mec pas chiant.
J’ai eu de la peine pour Eric, coincé entre les ambitions de son père, son frère Doug dit papa-oui et sa mère qui n’a pas voix au chapitre.
J’ai aimé que le pourquoi du tracé de la ligne reste inconnu, personne ne se posant la question.
Enfin, j’ai aimé le remerciement de l’auteur à ceux qui créent des frontières.
Un récit qui met en mots différents comportements humains lorsqu’une séparation apparait.
L’image que je retiendrai :
Celle d’Eric traçant dans la nuit d’autres lignes blanches.
https://alexmotamots.fr/la-ligne-jean-christophe-tixier/
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