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« La liberté de l'oiseau » est l'expression qui vient sous la plume d'Etty Hillesum au moment même où elle décide de rester auprès des détenus du camp de « triage » (le mot en dit toute l'horreur) de Westerbork, alors que la possibilité de fuir Amsterdam occupée par les nazis lui était offerte. Par ce choix, elle opte pour un « voyage » dont elle devine l'issue ; elle accompagnera son peuple dans l'épreuve, se faisant parakletos - mot qui, en grec, désigne « qui est appelé à côté ».
Ainsi la Liberté de l'Oiseau sera-t-elle ici prise au sens propre. Il ne s'agit d'aucune façon du Vogelfrei nietzschéen, avec son idée d'être libre de toute servitude ou avec l'insinuation d'être, tel un pendu hors-la-loi, livré aux oiseaux. C'est une liberté qui, outre celle de l'envol, est aussi celle du chant et, pour le poète, celle de la poétique qu'il s'est choisi.
Au chant succède ainsi un essai qui, se confrontant à la lecture de La Divine Comédie après cette année de VIIe centenaire de la mort de Dante, se veut Semplice Lume : simple lueur, réflexion sur la liberté créatrice (poïétique) et sur les formes du surgissement (poétique) à l'oeuvre dans le poème. Il le fait, suivant en cela Mandelstam, à partir d'une notion de nature qui est davantage, sans doute, weltbild (image du monde) que nature au sens strict. Cet essai est suivi d'une notice de Catherine Fromilhague que je remercie de l'intérêt qu'elle avait portée, lors de sa première publication, à Frêle chronologie.
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