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Un écrivain est à la recherche d'une langue. L'hypothèse contemporaine est d'avoir associé cette « langue cherchée » à un geste de résistance. Quelles relations un tel geste, accentué chaque fois autour d'un vocable majeur, entretient-il avec la langue ? S'agit-il précisément de résister à la langue elle-même, ou bien, tout au contraire, de résister avec elle par son respect ?
Cet ouvrage enquête sur certaines des théorisations critiques les plus significatives. L'essai nous achemine, à travers la mise en débat et l'examen de leurs choix interprétatifs, vers l'appréciation de la puissance d'écart de la littérature vis-à-vis de la langue. Il s'inscrit dans la perspective d'une Critique de la raison idiomatique.
Trois voix, celles de Camus, de Michaux et de Quignard, nous instruisent, dans leur écriture réflexive, de la complexité de la résistance de l'écrivain et d'une modalité toujours particulière de la puissance d'écart. En déconcertant toute unilatéralité de vue comme toute position de simple équilibre, elles représentent des figures emblématiques de ce paradigme et des alternatives fortes dans l'approche commune de ce que peut bien signifier résister dans la langue.
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