Alors que les membres du jury s’attèlent à leurs dernières lectures et peaufinent leurs arguments pour le 5 mai prochain, où ils devront désigner cinq romans finalistes, revenons sur les 30 titres sélectionnés pour le Prix Orange du Livre 2015.
«Je lui dis que j'ai cette vie-là à aimer et que c'est bien assez. Je lui dis que je ne veux pas de son espoir parce que l'espoir est un poison : un poison qui nous enlève la force d'aimer ce qui est là.» Solaro traverse les épreuves de l'existence avec une force que les autres n'ont pas : il sait voir dans son quotidien la beauté de toute chose, et par là même réussit à en éprouver une certaine joie. Ce livre est son histoire, le roman d'un homme joyeux. C'est aussi une invitation à la réflexion, à comprendre cette force mystérieuse qui, à tout instant, peut rendre notre vie exaltante.
Alors que les membres du jury s’attèlent à leurs dernières lectures et peaufinent leurs arguments pour le 5 mai prochain, où ils devront désigner cinq romans finalistes, revenons sur les 30 titres sélectionnés pour le Prix Orange du Livre 2015.
Étrange ...
Solaro ne pense qu'à une chose : l'instant présent. Je ne dirais pas plus sur l'histoire, car le peu de chose que je peux dire va vous spoiler.
Le roman est partagé en 3 parties, j'ai détesté la première partie. C'était pour moi relire L'Etranger en moins bien : Il y a la forte présence du soleil, il y a l'écriture '' je m'en foutisme '', il y a Marie, Il y a les arabes, Il y a Raymond, et il y a la mort de la mère. Pour moi ce n'était plus de l'inspiration mais du copiage tellement ça ressemblait beaucoup trop à L'Etranger. Ainsi on voyait les choses venir à dix milles kilomètres.
Puis il y avait la deuxième partie, c'était déjà mieux les personnages de L'Etranger n'était plus vraiment présent et l'écriture a évolué. La troisième partie a été une tuerie, on comprenait exactement le personnage, on s'attache vraiment à lui dans cette partie et la fin est inattendue - quel plaisir-.
Ainsi je vous recommande fortement ce roman, il est simple à lire, il a une philosophie agréable et réconfortante. Et pour ceux comme moi qui veulent arrêter leur lecture dès la première partie : re-ouvrez vôtre livre et forcez vous 1 heure de plus, vous ne le regrettez pas. Surtout si vous avez appréciés Meursault.
Je vous souhaite de très bonnes lecture
Ce livre fait parti de ceux qui se sont imposé à moi. Des qu'il est sorti, je savais que je le lirais. Mais je voulais qu'il me soit offert. Je l'ai donc eu pour Noël. Et il a attendu cette nouvelle période "complexe"pour moi pour m'ouvrir ses pages.
Notre auteur est confronté à la maladie et la mort imminente de sa mère, confronté aux réactions des autres, puis en parralele il mène sa vie amicale, amoureuse et sexuelle et sa vie professionnelle. Une écriture simple, légère, facile pour cette première partie.
Puis,... Le piège est refermé, l'histoire est en vous, le personnage est vous, plus qu'un objectif, le suivre, le voir, le regarder, crier, ...
J'ai adoré, l'écriture est "facile", facile au sens le plus noble possible, le fond est d'un autre poids... Puissant, violent, interrogeant.
Je vous encourage à découvrir ce bijou.
Un livre qui se lit facilement et rapidement. L'auteur met en scène un personnage qui sait vivre, s'adapter et profiter de chaque moment présent même dans les pires situations. Sa façon de voir la vie telle qu'elle se présente sans plan pour le futur ni regret pour le passé, lui attire bien des déboires au final. Le fait de se suffire à lui même ,lui donne une force particulière face aux situations difficiles mais en cela, va déranger ceux qui aiment se plaindre ou trouvent anormal de ne pas avoir de projets.
L'auteur démontre aussi que la joie est une émotion qui n'est pas incompatible avec la souffrance, la tristesse ou le malheur.
J'ai eu le bonheur de lire ce livre qui somme toute, est intéressant mais il ne m'a apporté que peu de joie.
Solaro, dont le nom ne pouvait mieux être choisi, un être solaire, positif, lumineux, il traverse les épreuves de l’existence en faisant fi de tout ce qui peut lui nuire, il jouit d’une force intérieure que les autres ne peuvent comprendre, il sait profiter du moment présent, c’est son bien le plus précieux !
« Je lui dis que ma sortie je n’y pense jamais. Jamais. Je lui dis que j’ai cette vie-là à aimer et que c’est bien assez. Je lui dis que je ne veux pas de son espoir parce que l’espoir est un poison : un poison qui nous enlève la force d’aimer ce qui est là »
Cette joie de vivre à toute épreuve dérange. Solaro veille sa mère malade dans la joie, Solaro organise les funérailles avec un détachement énigmatique. Un mauvais concours de circonstances mène Solaro à abattre un malfrat de sang-froid et sans remords. Comment peut-on ne pas regretter un geste aussi abjecte, comment peut-on être dénué de remords à ce point ? Pour Solaro la joie est plus puissante encore que le bonheur. Vu qu’on ne peut pas changer le passé, autant tirer profit du présent, en jouir et le savourer ! La joie ne semble pas être de mise dans notre société actuelle, où on nous pousse à vivre pour les autres, être comme tout le monde. Cette "normalité" imposée, m'a toujours dérangée, nous sommes tous normaux vu de l'intérieur de nous-mêmes, à quoi bon ressembler aux autres, ressentir la même chose que les autres dans le seul but de se fondre dans la masse et comme finalité ne plus être en adéquation avec soi-même, ne plus être soi-même !
Quand la science s'y met, comme c'est le cas pour Solaro, lors du procès et en prison, l'auteur fait parler plusieurs médecins de différents horizons, on se rend compte qu'ils sont démunis face l'état d'esprit de Solaro, aimer la vie l'accepter telle qu'elle vient parait simple de prime abord, mais personne ne parvient à l'expliquer.
Un roman court, 184 pages, en le commençant, des phrases simples, une histoire somme toute banale, mais au fil des pages, les nœuds se forment dans notre cerveau, on essaye de pousser sa propre réflexion, aussi paradoxal que cela puisse paraître, on croit tenir un roman sans prise de tête, mais en le refermant, il est toujours là, on ne s'en défait pas si facilement. Un roman qui pousse à la réflexion
Voici un roman assez singulier. En l'achetant, je m'attendais à un livre du style de Delerm : une énième version des petites joies du quotidien et du bonheur qu'elles peuvent nous apporter. Mais pas du tout. L'histoire est celle de Solaro, un homme qui, disons le simplement, prend la vie comme elle vient de façon plutôt optimiste, tente de toujours voir le bon et le bien même dans les pires moments, mais va progressivement se retrouver dans une situation infernale jusqu'au dénouement final de la dernière page. Sans rien dévoiler de l'intrigue, je dirais juste que cette joie qu'il éprouve, à cause de quiproquos ou d'une perception totalement différente (et quasiment kafkaïenne) de son entourage ou de la société, va conduire au drame...Analyse très intéressante de ce qu'est la joie (mais, je tiens à le préciser, c'est un roman et nullement un manuel des joies au quotidien). Glaçant. Et à découvrir.
Quelques jours après la mort de sa mère, le héros vide le chargeur d'une arme à feu sur un Arabe, dans un affrontement qu'il na pas souhaité.
A ce stade je pense être en train de lire un remake de "L'Etranger" d'Albert Camus. C'est assez troublant d'adhérer à cette filiation littéraire. Mais elle s'affirme au fil des pages avec pas mal de personnalité.
Une curiosité pas dénuée d'intérêt.
Avouerais-je qu'au début de cette lecture, je n'y ai pas cru au projet de cet auteur philosophe... Peut-on être philosophe et faire œuvre littéraire...? Démontrer un message de sagesse de vie par un roman, je trouvais cette intention un peu intellectuelle, voir artificielle. Puis il m'est revenu que le roman philosophique, cela existe et il y en a de très beaux, pensez à Voltaire, à Diderot...
Un homme, quarante ans, bien dans sa vie, qui sait apprécier les bonnes choses de l'existence, se trouve confronté à une série de situations difficiles, dures, éprouvantes : la maladie de sa mère, sa fin de vie et sa mort, son père qui perd pied, une agression par une bande de banlieue, jusqu'au drame soudain et extrême qui le plonge dans une chaîne d'évènements implacables : procès aux Assises, prison, hôpital psychiatrique...
Malgré les pires épreuves, le héros de cette histoire ne se départit pas d'une bonne humeur et d'un entrain naturels, indéfectibles. Il est totalement dans le moment présent, oublie les coups reçus, les noises, les drames, sitôt sorti de la situation, et vit, sans rancune ni colère, dans une acceptation tranquille. Chez le héros, aucun calcul; il se laisse vivre ce qu'il y a à vivre dans l'instant, ressentir et penser librement, sans chercher à convenir ou à correspondre à ce qui est attendu.
Est-il normal, est-il un monstre, est-il bien un humain...?
Le lecteur ne sort pas tout à fait indemne de cette traversée. Il est poussé vers cette interrogation cruciale : vouloir changer la réalité, améliorer les choses, espérer sans cesse, ou bien accepter ce qui est, aimer simplement cette vie que l'on a là, tout de suite, maintenant ?
L'écriture, sans relief particulier au début du livre, se déploie au fil des pages en une sorte de lyrisme et, parvenant à faire tomber les quelques résistances que l'on peut encore garder, nous emporte, nous touche et ...nous malmène dans nos certitudes.
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