"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un homme marche lentement, un livre à la main, le long des quais de la Seine. Ses pensées le portent loin, dans les montagnes du Titteri, à l'école française de la zaouia de Madala, enveloppée d'une dense fumée qui étouffe tout : le paysage, les hommes, les animaux. Dans l'école, que le feu consomme lentement, rôdent les hommes qui ont «détourné les fleuves du Livre vers les sources de l'Enfer». Sous le soleil masqué par un dense écran noir, ils effacent - au tranchant d'une lame de couteau - la vie, la parole, la mémoire.
Dans les pages de La jeune femme et la mort, Nabile Farès sublime, dans un texte aux forts accents poétiques, le drame qui a gorgé de sang sa terre natale d'Algérie et stigmatise une violence qui frappe les hommes en leur ôtant non seulement la vie mais aussi la parole, la mémoire et la dignité. Kamel Khélif ajoute une nouvelle dimension aux mots, en charge et amplifie le sens. Mêlant la puissance du geste à la finesse presque calligraphique du détail dans une matière maîtrisée à la perfection, Khélif déroule, page après page, les fils d'un récit à l'exceptionnelle puissance évocatrice. À chaque case, La jeune femme et la mort plonge le lecteur dans un univers visuel riche et complexe où paroles et images donnent un nouveau sens au mot bande dessinée.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !