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" Je n'ai pas peur du noir... juste de ce qui s'y cache. " Poursuivie par ses démons, Jennifer Dorey a quitté Londres pour retourner dans sa maison d'enfance avec sa mère, à Guernesey, où elle est devenue reporter au journal local. Elle pensait pouvoir souffler un peu. Elle avait tort.
Quand le cadavre d'une jeune femme s'échoue sur une plage, la journaliste mène sa propre enquête et exhume plusieurs morts similaires qui s'étendent sur une cinquantaine d'années. Plus troublant encore, toutes les victimes avaient sur le bras des marques semblables à un symbole gravé sur un rocher de l'île : les " griffes du diable ", dont la légende veut qu'elles aient été laissées par Satan lui-même...
Une île si proche de la France et pourtant si méconnue : Découvrez Guernesey, ses habitants, son folklore, ses plages, ses petits meurtres.
Une enquête de Jennifer Dorey au coeur des îles anglo-normandes, pour tous les fans de Peter May.
Bientôt adapté en série TV.
J’aime les intrigues complètement tordues, qui me vrillent le cerveau, mais j’apprécie aussi, parfois, les intrigues simples qui me permettent de me faire plaisir, sans me triturer les méninges… La griffe du diable, fait partie des polars classiques, agréables, qui fait le job qu’on lui demande, c’est-à-dire, nous faire passer un bon moment. Et c’est déjà une excellente chose.
Malgré ce classicisme, que certains pourraient lui reprocher, il y a un, je ne sais quoi qui fait que l’on se laisse facilement porter par la plume de l’auteure.
On retrouve tous les codes du genre, avec des personnages malmenés par la vie, qui prennent peu à peu forme et s’étoffent au fil du récit. L’auteure les décrit de belle façon, les rendant accessibles et surtout rendant palpables leurs fêlures. L’empathie, ce créé peu à peu, mais sans jamais tomber dans le gnangnan qui aurait pu me faire décrocher !
L’auteure tire son épingle du jeu, grâce à l’atmosphère qu’elle confère à son récit, avec les descriptions de l’île de Guernesey, ses plaines sauvages, ses légendes bien ancrées dans l’imaginaire collectif, avec une pointe de surnaturel propre aux lieux habités par les vieux démons… Une dualité est palpable entre le besoin de modernité et la peur du changement des plus anciens.
Le rythme assez lent, se calque sur le flegme tout britannique, avec un dénouement progressif, grâce aux paroles du meurtrier qui viennent se glisser entre les chapitres.
Un livre qui se déguste et se savoure avec un bon thé et des petits biscuits, en humant les vagues qui viennent s’écraser sur les rocher, isolant cette île pleine de mystère…
Un polar comme je les aime avec une enquête minutieuse, une intrigue dense, une véritable ambiance et des personnages charpentés et attachants.
Trois personnages principaux, trois voix :
- Jennifer Dorey revient chez sa mère sur son île natale Guernesey après quelques années d'études et de travail à Londres. Reporter, elle couvre des petits articles pour le journal local. Lorsque le cadavre d'une jeune femme est découvert, la jeune journaliste va vouloir en savoir plus et finir par découvrir que cette mort n'est peut-être pas accidentelle ni isolée comme on pourrait le penser....
- L'inspecteur Michael, un homme tatillon à la droiture exemplaire, ne s'est pas fait que des amis au sein de son équipe. L'affaire lui est confiée et son passé douloureux lui donne une aptitude particulière à comprendre les victimes... Lorsque la jeune journaliste vient lui dévoiler ses soupçons, il se laissera convaincre par les faits troublants qu'elle lui présente.
Ces deux-là vont s'associer, enquêter et s'épauler pour mettre à jour la vérité.
- Et puis il y a un narrateur qui nous transporte vers le passé, qui raconte les événements révolus, une troisième voix que l'on comprend vite être celle du tueur et qui peu à peu dévoile son parcours, ses intentions et son attachement à l'île ainsi qu'à son histoire.
Les chapitres alternent entre ces trois personnages, et peu à peu les blessures intimes sont dévoilées, chacun se densifie. Jennifer et Michael deviennent plus réalistes, plus humains. Tous deux ont un passé douloureux et l'ombre de leurs disparus planent sur le récit qui en devient parfois très émouvant...
L'enquête est classique mais efficace. Entre un flic méticuleux et une journaliste déterminée, elle est menée avec minutie. L'auteur m'a constamment baladée, et si l'étau se referme en fin de livre sur trois suspects, je les ai soupçonnés tour à tour sans jamais parvenir à une certitude.
Outre l'enquête que l'on suit pas à pas, j'ai adoré les descriptions de l'île, sa beauté sauvage et préservée, ses légendes encore bien ancrées dans le subconscient collectif et le spectre de l'occupation nazie. Cette atmosphère en huis-clos pleine de superstitions est un véritable atout pour le roman, lui donne une dimension fascinante.
J'ai refermé mon livre avec une envie folle de boucler mes valises pour un séjour à Guernesey et avec, bien que l'intrigue principale soit réglée, des questions en suspens. L'auteur a semé des indices propres à ouvrir le chemin d'une série aux protagonistes récurrents. Leurs fantômes intimes demeurent plein de mystères et hantent les pages ...
Vivement le tome deux qu'on en découvre un peu plus !
Un grand merci à Robert Laffont et La collection La Bête noire pour cette belle lecture !
https://chezbookinette.blogspot.com/2019/01/la-griffe-du-diable.html
Guernesey, son charme, ses plages, ses légendes et ses crimes...
Plusieurs jeunes filles se sont noyées à Guernesey depuis 50 ans et cela attire l' attention de Jenny, journaliste de retour sur son ile natale, qui va enquêter.
Un premier roman prometteur, qui fait voyager et découvrir cette ile mystérieuse...
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