"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ce n'est qu'un champ de pierres, que l'oncle Malpeyre lègue à son neveu Firmin, pour lui « apprendre à vivre ». Personne n'a jamais pu cultiver ce coin de causse du Quercy, où quelques chênes rabougris et des genévriers végètent entre les cailloux et les grandes dalles de calcaire blanc. Le jeune homme décide de relever le défi qui lui est lancé : sous les pierres, il y a forcément de la terre, et Firmin commence à dépierrer..
Ce travail insensé occupera toute sa vie. Car, après avoir fait resurgir la terre et planté de la vigne et des arbres fruitiers, Firmin, revenu de la guerre, entreprendra d'utiliser les pierres de son champ à la construction d'une grande muraille qui ceindra son domaine. Non plus pour l'utilité, mais pour la beauté de la chose. C'est la plus simple histoire du monde. Contée avec des mots qui portent l'odeur du causse en été, c'est aussi l'une des plus belles.
Un grand moment de bonheur avec ce titre de Claude Michelet, un auteur que j’apprécie beaucoup. Il y a plus qu’une ligne de conduire dans cette construction de la grande Muraille pour Firmin. C’est un besoin de l’intérieur, un dépassement de soi et un questionnement, quel est le sens de ma vie ? On s’y arrête, on réfléchit, on se questionne. Ai-je bien fait dans ma vie ? Était-ce ce qu’il fallait faire ? Ai-je gaspillé ma vie ? Très marquant et réjouissant avec de l’humour à l’état brut.
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