"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La gentrification des esprits est un retour captivant sur les « années SIDA » et l'activisme d'ACT UP dans le New York des années 1980 et 1990. Sarah Schulman, elle-même new-yorkaise et militante de la cause LGBT, se souvient de la disparition, pratiquement du jour au lendemain, de la culture rebelle queer, des loyers à bas coûts et du prolifique mouvement artistique qui se développait au coeur de Manhattan ; remplacés par des porte-parole gays conservateurs, ainsi que par le consumérisme de masse. Sarah Schulman décrit avec précision et engagement le « remplacement d'une communauté par une autre » et le processus de gentrification qui toucha ces quartiers concomitamment à la crise du SIDA.
Schulman fait revivre pour nous son Lower East Side tel qu'elle l'a connu. Elle emplit les pages de ce livre de la réminiscence vivace de ses ami-e-s de l'avant-garde queer, autant que de l'ombre inquiétante des premières années de la crise du SIDA, telles que vécues par une politiste. Les souvenirs personnels s'entremêlent à une analyse percutante des deux phénomènes, et du poids invisible qu'ils font aujourd'hui peser sur la société américaine. Schulman rend compte de son expérience en tant que témoin de la « perte de l'imagination » de toute une génération, et des conséquences entraînées par cette perte.
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