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Elle a dit, c'est génial finalement, considère qu'on est les deux filles d'une seule et même famille : l'une fera des maths, l'autre des lettres. Nos parents auront le sentiment d'avoir accompli une progéniture parfaite, qui couvre tout le spectre. Tu te rends compte, où qu'ils tournent la tête, nos parents, il y a toujours une de leurs deux filles pour savoir. Ce doit être extrêmement satisfaisant pour des parents, tu ne crois pas, d'atteindre ces extrémités, des confins qui se confondent ? Et puis, nous sommes des filles, ça ne s'est jamais vu. Il y a des tas de frères célèbres, avec un grand scientifique et un grand homme de lettres, les James, les Huxley, les Flaubert, les Proust, mais tu remarqueras, chaque fois, ce que retient la postérité, c'est l'écrivain. C'est injuste mais c'est comme ça, de nous deux, c'est toi qui resteras, pas moi.
Adèle Prinker et Rachel Deville sont « soeurs de coeur » depuis l’âge de treize ans. Adèle est un « cerveau » (une scientifique …) Rachel est une « artiste » (écrivaine …)
La narratrice, c’est Rachel. Elle a, à présent, quarante-six ans. L’âge qu’Adèle a choisi pour se pendre. C’est elle que la police a prévenue en premier. Et Rachel va devoir l’annoncer à Luc (son mari) à Nicolas (son fils) mais surtout à son père, dont elle était la plus grande fierté …
À la fin du collège, Adèle et Rachel hésitent entre les options A et C (elles ne veulent pas avoir à se séparer !) Finalement, ce sera C … À quinze ans, alors que Rachel écrit depuis un bon nombre d’années déjà, Adèle se découvre une passion inattendue pour la natation. Et elle se prendra rapidement pour une sirène … De son côté, après le bac, Adèle revient à son premier amour et opte pour une filière Lettres. Elles s’éloigneront un temps l’une de l’autre. Pour mieux se retrouver, au fils des années … Au-delà de multiples petites poussées d’une jalousie réciproque, la profondeur de leur amitié ne sera jamais remise en question.
Un roman fluide, magnifiquement structuré – et parsemé de références très pertinentes – ainsi que de fines analyses sur la nature humaine. Une longue réflexion qui va trouver écho chez un grand nombre de lecteurs, dont je fus ! J’ai connu, au cours de mon adolescence, cette impression de rivalité, souvent encouragée par les professeurs, hélas … (Moi, pour qui les maths restaient un mystère complet … Mais qui – par contre – lisais comme je respirais) À savoir : qui des « scientifiques » ou des « littéraires » méritent le plus d’éloges ? Suscitent le plus d’intérêt ? Lequel est le plus « utile » sur cette planète ? …
Un très bel hommage – également – aux liens (souvent indéfectibles) d’une amitié, née en pleine jeunesse, quel que soit le chemin suivi et parcouru par chacun …
Sur la table basse, un magazine avec en couverture le tableau de Giotto « Le Désespoir » puis du plafond pend une corde ; Adèle s’est pendue, à 46 ans – information fournie dès la première page...
Deux jeune amies de longues dates, doivent à l’adolescence pendant la période de l’orientation, déterminer un choix. Rachel Deville choisie la filière des lettres et Adèle Prinker celle des maths-physique. Une famille littéraire chez les Deville, qui aimait ratiociner à longueur de temps sur les lectures, les néologismes, les étymologies...À l’opposé chez les Prinker, le règne de la rationalité, la logique, où l’approximation n’avait pas son mot à dire, mais plutôt comprendre, expliquer, démontrer. L’on comprend aisément que chacune des familles souhaitait avoir une fille qui pourrait se vanter d’avoir un degré d’excellence dans ces deux univers et devenir dès lors le parfait parangon d’une fille parfaite.
Pour quelle raison a-t-elle choisi cette fuite ? Et ce malgré la protection du cocon familial. Serait-ce l’ambition des femmes qui se heurte à l‘injonction classique : d’être la plus performante dans son activité ou regarder un enfant grandir – un choix cornélien ? Et pourtant existe une parfaite sororité avec Rachel, alors éventuellement, du stress de sa vocation et de sa condition de femme dans un monde machiste et sans doute d’un manque de reconnaissance professionnelle, du manichéisme abscons entre le littéraire et le mathématicien ? Bref, chacun y trouvera une raison qui le satisfasse ; voire peut-être un faisceau de raisons !
Un roman qui sonne juste, et avec de multiples références sentencieuses. Ainsi, à l’instar de la fin de Virginia Woolf, le sujet du suicide et de ses raisons, semblent le creuset de ce roman : « La Fille parfaite ». Un livre attirant, et donc interrogatif sur la vie, l’amitié et ses revers.
La fille parfaite s'appelle Adèle. Modèle. Papa rêvait d'une matheuse couverte de récompenses. Pour qui on aurait ouvert ce monde d'hommes, celui des sciences, des calculs complexes. de l'univers.
Adèle modèle plie, avec joie. Compte et recompte et compte encore, son quotidien bercé de théorèmes et de théories.
La fille parfaite s'appelle Rachel. Dans sa famille, on parle la langue de Proust et de Kafka. Les mots ont le pouvoir. Tous les pouvoirs. Rachel fera des livres. Elle aura bien tenté un écart vers les maths... avant de faire plaisir à papa et maman et de poursuivre des études de lettres.
Malgré cette dichotomie lettres/sciences, entre elles va se nouer une amitié fusionnelle. Empreinte de compétition et de tendresse. Pour leurs parents, elles tenteront d'atteindre ce rôle de fille modèle.
La fille parfaite serait bien évidemment la contraction de ces deux-là.
Mais Adèle, à quarante-six ans, mère d'un petit garçon, épouse d'un homme attentionné, se suicide.
Et Rachel la rattrape.
Trop tard pour la vie, trop tard pour détacher la corde autour de son cou. Elle la rattrape avec les mots. Raconter. Raconter Rachel la matheuse. Lui offrir un livre. Comme un ultime cadeau ou une ultime victoire...
Nathalie Azoulai trouve les bons mots, le bon rythme, pour dire cette amitié passionnelle, qui parfois se fuit, parfois se foudroie.
Lecture dans le cadre du #prixfrancoisesagan2022
Rachel Adèle, Adèle Rachel ! Qui est la fille parfaite ?
La survivante ou la morte ?
Deux vies opposées et pourtant similaires, Rachel littéraire dans l’âme et dans sa famille de grands discuteurs férus de littérature et Adèle, vivant avec sa mère, plutôt absente et repoussoir et son père qui depuis l'enfance l’entraîne chaque jour à résoudre des problèmes de plus en plus compliqués, expliquant que la science a réponse à tout !
Elles sont amies et très brillantes, tellement brillantes que Rachel décide de passer un bac scientifique alors que ce n'aurait pas été son choix premier ;
et leurs chemins divergent de nouveau ! Elles se retrouveront régulièrement, une amitié en dents de scie !
Je fais partie de ceux qui ont bien aimé le livre, je m'y suis d'ailleurs retrouvée, spécialement lors des discussions entre littéraires et scientifiques et il est normal de se sentir repartir dans les années 80 !! c'était la période choisie me semble t'il !
Quant aux propos réducteurs sur les filles littéraires ou ambigus pour le scientifiques, je ne les ai pas vécus comme tels, car c'était la façon de voir en cette fin de XX eme siècle, comme disent mes petits enfants !
J'ai également apprécié le style nature de l'autrice et aimerais bien lui demander si cette histoire est la sienne ou celle d'une proche,, tant les détails me semblent convaincants.
J'ai fait circuler le livre autour de moi et il fait l'unanimité !
La fille parfaite – Nathalie Azoulai
Rachel et Adèle sont d’une amitié fusionnelle. Plus que des amies, elles sont comme sœurs et se complètes.
Adèle aime la littérature et les mathématiques, mais son père exige que sa fille ne retienne que les mathématiques et la science. Il explique que les lettres, la philosophie, la poésie sont propices à la mélancolie, voire à la folie, qu’au moins, les maths et les équations serrent l’esprit dans un étau qui l’empêche de dériver.
Rachel de son côté n’envisage qu’une carrière littéraire. Chez elle, on aime les phrasés, les joutes oratoires. C’est elle qui raconte l’histoire du livre et c’est elle aussi qui s’inclinera à suivre Rachel dans l’option math-physique pendant trois années. Mais après ces quelques années, elle reprendra son chemin littéraire.
Leurs routes vont prendre des chemins différents.
Chacune aura une très belle carrière.
Elles continueront à se voir, s’ausculter, échanger avec des fréquences espacées qui marqueront leurs esprits…
Nathalie Azoulai a souhaité marquer de suite l’esprit du lecteur en annonçant la mort par pendaison d’Adèle. Elle relatera la forte complicité de deux âmes cultivées où l’utilisation de l’ultracrépidarianisme fait taire le monde littéraire sur celui des mathématiques-physiques.
L’autrice a exploré avec intelligence ces deux mondes, ouvert pour l’un, fermé pour l’autre et ainsi conjugué une réconciliation sous un roman qui est digne d’intérêt.
Rachel et Adèle, deux filles de familles bourgeoises sont amies à l’adolescence. Leur milieu familial les prédispose à des cursus d’études universitaires distinctes, Rachel, après des études littéraires sera écrivaine et Adèle mathématicienne. L’amitié qui les lie est inconstante, de longues périodes de silence sont jalonnées par des épisodes de retrouvailles fusionnelles. On apprend très vite qu’Adèle mettra fin à ses jours à l’âge de 46 ans, le motif de sa décision restant très flou pendant tout le roman. Après une lecture agréable je ne discerne guère le message de l’autrice, les deux femmes évoluant selon des canons familiaux établis, quelle est la fille parfaite ? L’écrivaine à succès qui parcourt le monde ? Ou la mathématicienne brillante à qui il ne manque que la prestigieuse médaille fields ?
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