"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
1910. Une jeune femme arrive au port d'Édimbourg. Elle est à bord d'une petite embarcation, elle rame sur un cercueil. Elle porte un bonnet qui cache deux petites cornes étincelantes. Elle doit se rendre au no10 de l'allée Luckenbooth où se dresse l'un des plus hauts immeubles de la ville. Son père l'a vendue au propriétaire, l'un des hommes les plus riches de la ville, pour porter son enfant car sa femme est stérile. Mais rien ne se passera comme prévu et l'immeuble et ses habitants subiront les conséquences d'une malédiction pendant cent ans.
Avec puissance et profondeur, Jenni Fagan nous raconte la vie d'un immeuble, d'une ville et du XXe siècle du point de vue des outsiders qui y ont vécu, étage par étage, décennie après décennie. Un roman unique, noir et exubérant où les oubliés sont au coeur de l'Histoire, à la croisée des excès du capitalisme et des revirements de l'amour et du désir.
Alternant grands événements et détails infimes, étonnants et merveilleux, nous suivons un taxidermiste obsédé par la création d'un squelette de sirène, une médium sexagénaire au sommet de son art, la chef d'un gang en guerre contre les triades hong-kongaises, un mineur au chômage allergique à la lumière, une espionne fascinée par les aviatrices, des femmes brisées ou battantes, une ourse polaire et la fille du Diable en personne.
Ce roman est un hommage au pouvoir de l'imagination, au courage des survivants et à la force vitale de l'art narratif. Une Vie mode d'emploi en version punk et féministe, un Immeuble Yacoubian fantastique, repaire de fantômes, poètes et sorcières. Un livre unique et étincelant.
1910. Jessie, 21 ans, arrive dans le port d’Edimbourg sur une petite embarcation pour le moins étrange : un cercueil. Celui que son père, le Diable en personne, a fabriqué pour elle. Encore bien vivante, Jessie doit se rendre dans un immeuble de neuf étages, l’un des plus hauts de la ville, appartenant à l’un des hommes les plus riches, les plus influents et les plus corrompus de cette même ville. Tellement riche qu’il a acheté Jessie à son père pour en faire la mère porteuse de l’enfant qu’il ne peut pas avoir avec son épouse stérile. Au début tout fonctionne comme prévu, un enfant naît, mais bien vite (le Diable n’est pas que dans les détails), les choses tournent au cauchemar et le drame survient. Avec pour conséquence une malédiction lancée pour l’éternité contre l’immeuble et ses habitants.
Voilà pour le point de départ, relativement clair. Pour la suite, cela s’est révélé plus chaotique.
La structure du roman joue sur les chiffres 3 et 9 : trois parties de neuf chapitres chacune ; dans chaque partie une série de trois personnages principaux qu’on suit en alternance et vivant chacun à un étage différent de l’immeuble. Donc au total neuf personnages évoluant (aussi) à neuf époques différentes comprises entre 1910 et 1999. Un lien avec le nombre 666, celui du Diable ? Peut-être.
Les personnages n’ont pas de vrai lien entre eux, ils ne se connaissent pas réellement, se sont tout au plus croisés, ou sont au courant qu’untel a habité à tel étage à telle époque et qu’il lui est arrivé ceci ou cela. Un point commun à la plupart d’entre eux cependant : ils sont victimes de quelqu’un ou de quelque chose : du racisme, de l’homophobie, du sexisme, d’un gang, de la précarité ou plus généralement des préjugés de la société bien pensante. Enfin je crois. Parce qu’on débarque dans la vie de chacun d’eux comme on arriverait au milieu d’une conversation mystérieuse sans qu’on nous en explique les tenants et aboutissants. Donc il faut deviner pour essayer de comprendre de quoi il retourne, et on s’accroche notamment aux repères chronologiques, mais ça reste un peu opaque. Sinon, il y a des scènes très violentes, du sexe, de la drogue, du spiritisme, de la poésie (William S. Burroughs est l’un des personnages), une atmosphère de fin du monde dans la dernière partie, une critique du capitalisme et une autre du patriarcat, ainsi, me semble-t-il, qu’un portrait peu amène de la ville d’Edimbourg et de son hypocrisie bourgeoise (mais là je manque de repères historiques et je n’ai sans doute pas tout capté). On comprend aussi que l’immeuble se déglingue au fil du temps, que le propriétaire ne fait rien pour le maintenir habitable et qu’il devient un taudis menaçant de s’écrouler à l’aube de l’an 2000. Est-ce là la métaphore ou l’annonce de l’effondrement d’un monde oppresseur et décervelé ? Allez savoir.
Je ressors donc de cette lecture avec l’impression d’un roman fourre-tout, décousu et fantastico-baroque, qui tire tous azimuts et qui empile les histoires sans leur donner une cohésion d’ensemble. Le style est lassant à force de phrases courtes, hachées, rarement structurées sujet-verbe-complément, comme si la forme avait plus d’importance que le fond. Je pense que l’auteure a voulu rendre hommage au courage des opprimés de tous bords, principalement aux femmes. L’intention est louable mais pour moi le résultat, trop moralisateur, n’est pas à la hauteur de l’ambition. Une grosse déception après « Les buveurs de lumière » que j’avais adoré il y a quelques années.
Point positif : j’adore la couverture !
En dehors du fait que tout se passe au 10 Luckenbooth Close à Édimbourg, au fil des étages et des années, je n’ai pas trouvé de réelle continuité entre les textes !
La fille du diable arrive à Edimbourg dans une barque pour porter l’enfant du propriétaire de l’immeuble du 10 Luckenbooth Close ! Je n’ai pas du tout adhéré à l’histoire, pas assez fantastique, ni à l’écriture qui m’a semblé froide et n’a pas su m’intéresser ! Pourtant j’aime bien les histoires un peu déjantées ou décalées, mais celles-ci m’ont laissée indifférente !
J’ai terminé sa lecture il y a un moment et je n’ai pas suffisamment de souvenirs pour en donner une critique minimale, je me suis laissée ce temps pour voir ce qu’il pouvait m’en rester... après avoir mis plusieurs jours pour en venir à bout !
#LaFilleduDiable #NetGalleyFrance
je vous parle de ce roman de Jenni Fagan aux Editions Metailié.
1910. Une jeune femme arrive au port d’Édimbourg.
Elle est à bord d’une petite embarcation, elle rame sur un cercueil. Elle porte un bonnet qui cache deux petites cornes étincelantes. Elle doit se rendre au n°10 de l’allée Luckenbooth où se dresse l’un des plus hauts immeubles de la ville.
Son père l’a vendue au propriétaire, l’un des hommes plus riches de la ville, pour porter son enfant car sa femme est stérile.
Ce qu'il se passe ensuite, j'avoue que je ne sais pas trop, j'ai été perdue en route. Je n'ai pas réussi à trouver les clés de ce roman.
La fille du diable
10 Luckenbooth Close, Édimbourg. Un des plus hauts immeubles de la ville en 1910 !
Un immeuble de 9 étages, avec un appartement par étage. Le propriétaire et promoteur, Mr Udman s’étant attribué celui de l’étage noble, le 1er.
Un roman en trois parties, chacune évoquant les habitants d’un étage
I
Jessie Mc Crae, récemment débarquée à Edimbourgh, à bord du cercueil que son père a préparé pour elle ! Elle débarque au 1er étage du 10 Luckenbooth Close, chez ce couple qui l’a achetée pour qu’elle porte leur enfant, l’épouse étant stérile. Fille du diable, deux petites cornes émergent du crâne de Jessie, comme de celui de son père, et celui de son enfant … Jessie s’incruste au motif d’allaiter sa fille et noue une relation avec Elise, l’épouse battue de Mr Udman. Elle y laissera sa peau et maudira Mr Udman et son immeuble pour l’éternité.
Au 2ème étage, Flora, vit à plein les Années Folles après les années grises de la guerre. Elle fait peur elle aussi … ses amants l’adorent ou la fuient : être hermaphrodite fait peur …
1939, Levi, du 3ème étage, a la nostalgie de sa Louisiane natale, de sa chaleur, de ses odeurs et de sa cuisine, étudiant en droit, classeur d’os à la bibliothèque des os, il se distrait en composant des squelettes de chimères, voire des sirènes à base d’os de différentes espèces …
II
Ivy Proudfoot, médium, habite au 4ème étage en 1944 , va partir pour la France mais n'en dit rien a sa copine
Agnès Campbell en 1956 au 5f5 , medium, qui voit ce qu'a fait Mr Udnam et fait réapparaître ses victimes
William Burroughs en 1963 au 6f6 le poète qui partage avec son ami et en poésies les mauvaises vibrations qui émanent des murs
III
Queen Bee en 1977 au 7f7 à la vie, au passé et au présent hyper violents
Ivor en 1989 au 8f8, ex mineur descendant de mineurs , battu par son épouse Esme qui est persuadée que des gens sont coincés dans les murs de l'immeuble
Dot, 1999, 9f9, chomeuse, incomprise et dépressive qui tapote les murs de l’immeuble pour en faire sortir les coléoptères qui dévorent le bois, et tapotant, fragilise encore plus l’édifice
Un roman dont le seul fil rouge, l’immeuble et le destin tragique de ses premières occupantes ne suffit pas pour créer un ensemble cohérent
Un roman décousu, aux personnages peu attachants
Un roman que je me suis obligée à lire en entier, au cas où il devienne mieux
Mais non !
Un roman que je vais vite oublier !
Je remercie NetGalley et les éditions Métailié de me l'avoir transmis
#LaFilleduDiable #NetGalleyFrance
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