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La fille de mon meilleur ami

Couverture du livre « La fille de mon meilleur ami » de Yves Ravey aux éditions Minuit
  • Date de parution :
  • Editeur : Minuit
  • EAN : 9782707329127
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

Avant de mourir à l'hôpital militaire de Montauban, Louis m'a révélé l'existence de sa fille Mathilde dont il avait perdu la trace. Il savait seulement qu'elle avait passé des années en hôpital psychiatrique et qu'on lui avait retiré la garde de son enfant.
Il m'a alors demandé de la retrouver.... Voir plus

Avant de mourir à l'hôpital militaire de Montauban, Louis m'a révélé l'existence de sa fille Mathilde dont il avait perdu la trace. Il savait seulement qu'elle avait passé des années en hôpital psychiatrique et qu'on lui avait retiré la garde de son enfant.
Il m'a alors demandé de la retrouver. Et j'ai promis. Sans illusion. Mais j'ai promis. Et c'est bien par elle que tout a commencé.

« Les habitués le savent, les néophytes le pressentent d'emblée : on n'est jamais trop minutieux, trop circonspect, lorsqu'on entreprend la lecture d'un roman d'Yves Ravey. Jamais trop soucieux de la moindre précision atmosphérique, géographique ou généalogique, de la couleur d'une robe, d'un canapé ou du mobilier d'une chambre d'hôtel, d'un modèle de voiture ou du parfum fruité d'un milkshake... D'où vient que chaque détail, si réaliste et trivial soit-il - et il l'est, très généralement -, fait l'effet tout ensemble d'élément capital et de bombe à retardement subrepticement déposée, affleurant à la surface d'une prose limpide, n'attendant que le bon moment pour exploser et révéler son potentiel funeste ? Allez savoir, mais c'est ainsi : avant même que s'enclenche véritablement la mécanique de haute précision qu'est toute intrigue d'Yves Ravey, l'attention est aiguë, le lecteur aux aguets - l'oeil écoute. » (Nathalie Crom, Télérama) Ce roman est initialement paru en 2014.

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Articles (1)

Avis (7)

  • L'immoralité dans tous ses états!
    Les romans d’Yves Ravey sont dotés d’une mécanique bien huilée sachant donner à ses textes une vitesse croissante et des virages sur les chapeaux de roues jusqu’à l’inévitable. Les paragraphes sont courts comme des coups d’accélérateur ou selon, comme des coups...
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    L'immoralité dans tous ses états!
    Les romans d’Yves Ravey sont dotés d’une mécanique bien huilée sachant donner à ses textes une vitesse croissante et des virages sur les chapeaux de roues jusqu’à l’inévitable. Les paragraphes sont courts comme des coups d’accélérateur ou selon, comme des coups de freins suivis de redémarrages incontrôlés et de courses folles. Mais Yves Ravey est un conducteur hors pair et sait tenir son volant de la première à la dernière page sans déraper…

    En le lisant, je me suis imaginée l’auteur assis à sa table de travail face à un tableau d’Edward Hopper et mettre les personnages en mouvement au bout de sa plume comme un prolongement au pinceau de l’artiste peintre. Starlettes écervelées et aguichantes en blond décoloré, talons aiguilles, motels sordides, lumières du soleil ou des néons à travers les lames de stores, terrasses isolées sous un parasol avec vue sur parking, bars à milkshakes avec banquettes en skaï rouge, bon… du Hopper !

    Et puis, une petite arnaque à la Pieds Nickelés, naïve et invraisemblable, toujours bien sordide mais si bien ficelée, va nous tenir en haleine. Les personnages sont fragiles, un peu crétins, au bord de la crise de nerfs mais souvent roublards à l’esprit fourbe, retors et matois. Par palier, chaque paragraphe dévoile une information qui va nous révéler une insinuation, une inquiétude, une tension, voire un danger dissimulé. Toujours près de la réussite, un policier en uniforme, obstiné et perspicace, pose des questions simplistes comme Colombo sait le faire et les personnages se retrouvent soudain sur des sables mouvants, obligés de mentir et s’enferrent dans leur mensonge car il y a bien sûr, ce petit détail anodin qui joue le rôle de grain de sable.

    Au-delà d’une peinture colorée mise en action et filmée à l’encre d’une imagination débordante, Yves Ravey sait toujours mettre un accent sur la vie des pauvres, du monde ouvrier, des petits boulots, des familles à la peine, des enfants en danger, des amours désenchantés, du désert des lieux modernes, des vies fragiles qui peuvent basculer.

    Dans « La fille de mon meilleur ami », on retrouve tout cela et on peut entendre aussi l’écho d’un plaidoyer d’avocat au monde de la misère. Le « je » de son livre aux multiples identités est un escroc raté mais au grand cœur qui ne voudrait pas être une fripouille mais garder une vie honnête avec son travail qu’il a perdu par cupidité, par bêtise, par manque d’intelligence mais qui toutefois, tenant parole, va s’occuper de la fille de son meilleur ami décédé, une gentille sotte névrosée… En l’aidant à revoir son fils que le juge lui a retiré, William Bonnet, de son vrai nom, va prendre connaissance d’un cartable plein de sous, les payes d’ouvriers en grève et c’est ça, via un chantage ubuesque, qu’il va voler pour rembourser son ancien patron qu’il a escroqué en espérant ainsi par ce sursaut d’honnêteté à son comble, retrouver crédibilité à ses yeux et son poste dans l’entreprise. Pourtant, le misérable Bonnet va rencontrer des vrais ignominieux, des crapules nanties et au pouvoir implacable. On nage dans le sordide et le cynisme. Une amoralité totale!

    Écriture précise, ciselée, travaillée, méticuleuse, épurée, subtile : j’avoue mon addiction aux romans d’Yves Ravey, des vrais faux polars intimistes et tendus. Professeur de lettres et écrivain reconnu à l’intelligence vive et humaniste, le talent de l’auteur n’est plus à démontrer. C’est un écrivain prolifique et c’est tant mieux car ainsi la bonbonnière de ma bibliothèque est bien remplie de ses livres savoureux que je déguste toujours avec gourmandise.

    Un pur-sang de l’écurie des Éditions de Minuit ! Parmi mes favoris bien entendu !

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  • Au chevet de son meilleur ami mourant, William Bonnet lui promet de retrouver sa fille à qui on a retiré la garde de son enfant.
    Et le voilà embringué dans une étrange histoire avec Mathilde, pas très équilibrée il faut dire.
    Au bout d’un moment,on se rend compte qu’il n’est pas l’homme sis...
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    Au chevet de son meilleur ami mourant, William Bonnet lui promet de retrouver sa fille à qui on a retiré la garde de son enfant.
    Et le voilà embringué dans une étrange histoire avec Mathilde, pas très équilibrée il faut dire.
    Au bout d’un moment,on se rend compte qu’il n’est pas l’homme sis simple qu’on croyait.
    Une histoire un peu étrange, qui vire à l’improbable, mais qui ne me laisserait guère de souvenirs je crois.

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  • Sur son lit de mort à l'hôpital militaire de Montauban, Louis confie sa fille Mathilde à William son meilleur ami. Ça ne vous rappelle rien ? Louis ? Montauban ? Une jeune fille à surveiller par un "tonton" ? Oui, le début du roman d'Yves Ravey reprend celui du film-culte "Les Tontons...
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    Sur son lit de mort à l'hôpital militaire de Montauban, Louis confie sa fille Mathilde à William son meilleur ami. Ça ne vous rappelle rien ? Louis ? Montauban ? Une jeune fille à surveiller par un "tonton" ? Oui, le début du roman d'Yves Ravey reprend celui du film-culte "Les Tontons Flingueurs" ! On s'attend donc à ce que la suite soit aussi loufoque que le film de Georges Lautner et c'est là qu'Yves Ravey fait montre d'une habileté et d'un talent épatants car il prend le lecteur à contrepied et le plonge dans une intrigue proche de celle des romans noirs américains. Mathilde, habituée des hôpitaux psychiatriques, est imprévisible, caractérielle mais veut à n'importe quel prix revoir Roméo, son fils qui a été confié à la garde d'Anthony, ex-mari de la jeune femme. William en ami sincère et dévoué à sa promesse accepte de l'aider. Il l'emmène, prend contact avec Sheila, la belle-mère de l'enfant, et tente de la convaincre... par tous les moyens. Et ce personnage que le début du livre nous faisait envisager sous les traits de Lino Ventura-Fernand Naudin devient progressivement beaucoup plus mystérieux et sombre que ce que l'on attendait. Son passé qu'il nous révèle par bribes garde des secrets que l'on devine ténébreux. Son "amitié" avec Mathilde apparaît tout à coup beaucoup moins désintéressée que sa promesse initiale laissait présager.
    Yves Ravey sait faire monter la tension très progressivement, à doses homéopathiques mais extrêmement efficaces. Les moindres détails deviennent potentiellement sources de danger et le lecteur, à l'affût, voudrait inverser le cours de l'histoire, de cette fatalité qui paraît peser sur William et ses projets. Un grain de sable, un souffle de vent, un brusque éclat de lumière, un petit rien... risquent à tout moment de faire capoter les plans des personnages. De la joyeuse parodie des films de gangsters on passe à l'ambiance glauque des meilleurs films noirs hollywoodiens. Femmes fatales, tueur sans merci, magot insaisissable, personnages énigmatiques... tous les éléments sont en place pour un suspense qui nous tient captifs et que l'écriture contribue à rendre encore plus saisissant. Un roman vraiment surprenant !

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  • La fille de mon meilleur ami est un petit roman, concis et tranchant, qui sort des sentiers battus, surprend, laisse le lecteur en suspens à chaque phrase, dans une attente quasi insupportable de la suite et son dénouement.

    La fille de mon meilleur ami est un petit roman, concis et tranchant, qui sort des sentiers battus, surprend, laisse le lecteur en suspens à chaque phrase, dans une attente quasi insupportable de la suite et son dénouement.

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  • William promet à un vieil ami sur son lit de mort de s'occuper de la fille de celui-ci qu'il n' a pas revue depuis longtemps. On peut penser que le récit va raconter cette quête de la fille perdue. Pas du tout. On tourne la page et voilà déjà William et Mathilde en route pour Savigny-sur-Orge...
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    William promet à un vieil ami sur son lit de mort de s'occuper de la fille de celui-ci qu'il n' a pas revue depuis longtemps. On peut penser que le récit va raconter cette quête de la fille perdue. Pas du tout. On tourne la page et voilà déjà William et Mathilde en route pour Savigny-sur-Orge (ça fait rêver) à la recherche du fils de Mathilde, dont la garde lui a été retirée et qui vit avec son père et sa nouvelle compagne, Sheila.
    William fait tout pour aider Mathilde à revoir son fils, il fait chanter Sheila. Au même moment, le lecteur apprend que William n'est pas un honnête homme et qu'il a été coupable de détournements de fonds dans une entreprise où il était directeur financier à Montceau-les-Mines (ça fait rêver). Il doit donc beaucoup d'argent. Il va en trouver très facilement (c'est vraiment trop gros). Cela finit en queue-de-poisson.
    Je n'ai pas du tout aimé. Je ne vais pas que c'est nul car s'il est dans les 30 sélectionnés, il doit bien avoir des qualités. Disons qu'elles doivent être bien cachées...

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  • C’est un peu un road movie romanesque, qui devrait se dérouler entre Montauban, Montceau-les-Mines et Savigny sur-Orge, sauf que les noms des personnages: Chafanjon, Bonnet, Vernerey, Simonin….ne collent pas vraiment avec la cartographie propose: et pour cause, ils sont typiques de l’Est de la...
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    C’est un peu un road movie romanesque, qui devrait se dérouler entre Montauban, Montceau-les-Mines et Savigny sur-Orge, sauf que les noms des personnages: Chafanjon, Bonnet, Vernerey, Simonin….ne collent pas vraiment avec la cartographie propose: et pour cause, ils sont typiques de l’Est de la France. William, Sheila, Romeo…. Néanmoins, on traverse la France en voiture, on boit des milkshakes, on s’arrête dans des motels à proximité des échangeurs, bref c’est un peu la France des petites villes qui prend des accents américains… amusant!
    L’intrigue est vite plantée; William Bonnet promet à son meilleur ami sur son lit de mort, de s’occuper de sa fille, Mathilde qui a quelques problèmes au point d’avoir perdu la garde de son fils. Et William de s’embarquer avec la jolie Mathilde un peu folle qui n’aspire qu’à une chose revoir son petit garçon Roméo. Et c’est parti: William prend son rôle très à coeur, s’improvise maître-chanteur afin d’obtenir pour Mathilde une entrevue avec son petit garcon Roméo… jusqu’à ce que les activités de l’ancien compagnon de Mathilde, Anthony Simonin trésorier du piquet de grève des usines Rhône Poulenc ne lui fassent venir d’autres idées, levant un pan d’ombre sur son passé: William Bonnet, ancient directeur financier des cycles Vernerey est parti avec la caisse de l’établissement, et cherche un moyen de la renflouer… Les deux intrigues finissent ainsi par se téléscoper et se concurrencer, les effets sont redoubles: le maître chanteur est à son tour victime d’un chantage….Le tout alourdissant sérieusement la trame, et c’est dommage : le crime était presque parfait…

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  • "Avant de mourir à l'hôpital militaire de Montauban, Louis m'a révélé l'existence de sa fille Mathilde dont il avait perdu la trace. Il savait seulement qu'elle avait passé des années en asile psychiatrique et qu'on lui avait retiré la garde de son enfant. Il m'a alors demandé de la retrouver....
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    "Avant de mourir à l'hôpital militaire de Montauban, Louis m'a révélé l'existence de sa fille Mathilde dont il avait perdu la trace. Il savait seulement qu'elle avait passé des années en asile psychiatrique et qu'on lui avait retiré la garde de son enfant. Il m'a alors demandé de la retrouver. Et j'ai promis. Sans illusion. Mais j'ai promis. Ce fut tout. Et c'est bien par elle que tout a commencé."

    Le récit s'ouvre donc sur une histoire de famille assez simple et classique qui donne à croire au lecteur qu'il va être entraîné dans une quête de la "fille du meilleur ami", pour évoquer le père disparu et transmettre peut-être ses dernières paroles, ses sentiments, ses regrets... Or, il n'en est rien. La suite du roman s'apparente plutôt à une sorte de road-movie totalement barré, entre manipulation, coups de folie, tentatives de chantage et de vol, intrusions au domicile de l'ex-mari de Mathilde – de jour comme de nuit –, alcool et problèmes d'argent. Le comportement des personnages est incohérent, le récit parfois décousu et la fin tronquée sans pour autant ouvrir le champ des possibles. Le style n'est pas plus convaincant, oscillant entre banalité et confusion. Et on referme le livre en se disant qu'on aurait aimé, vraiment, que, par Mathilde, quelque chose commence plutôt que ce vague rien qui laisse le lecteur désillusionné.

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