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La fileuse de verre

Couverture du livre « La fileuse de verre » de Tracy Chevalier aux éditions Table Ronde
Résumé:

À Murano, le long des canaux et des ruelles, derrière les portes des ateliers, maestros et apprentis domptent le verre. Le secret de leur savoir-faire, qui ne doit jamais atteindre la terraferma, n'est pas l'affaire des femmes. Pourtant, à la mort de son père, voyant l'entreprise familiale... Voir plus

À Murano, le long des canaux et des ruelles, derrière les portes des ateliers, maestros et apprentis domptent le verre. Le secret de leur savoir-faire, qui ne doit jamais atteindre la terraferma, n'est pas l'affaire des femmes. Pourtant, à la mort de son père, voyant l'entreprise familiale décliner, Orsola Rosso décide de sauver sa famille de la ruine en apprenant à fabriquer des perles de verre. Un art qui ne va pas sans celui du commerce. Découvrant le ballet des marchandises dans le port de Venise, Orsola comprend qu'elle devra oeuvrer sans relâche pour atteindre la perfection et déjouer les pièges de la négociation. Et ceux de l'amour, quand Antonio, pêcheur vénitien, rejoint l'atelier Rosso... De ce côté de la lagune, le temps s'écoule différemment. Telle une pierre ricochant sur l'eau, le récit traverse, de siècle en siècle, guerres et épidémies, amours et deuils, tandis qu'Orsola façonne ses bijoux. S'ils servent déjà de monnaie d'échange sur le continent africain, ils orneront bientôt le cou d'impératrices, de Vienne à Paris, et feront un jour le bonheur des touristes de la Sérénissime. Tracy Chevalier fait le portrait d'une femme, celui d'une famille et celui d'une ville, aussi intemporelles que le sont les chefs-d'oeuvre de l'île du verre.

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Avis (8)

  • Une énième histoire sur Venise et ses verriers mérite t'elle encore d'être lue, est-il encore possible d'être agréablement surpris par un thème mille fois rebattu ?
    A toutes ces questions ont peut répondre sans hésitation : OUI...
    L'amour de la lagune vénitienne transpire littéralement à...
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    Une énième histoire sur Venise et ses verriers mérite t'elle encore d'être lue, est-il encore possible d'être agréablement surpris par un thème mille fois rebattu ?
    A toutes ces questions ont peut répondre sans hésitation : OUI...
    L'amour de la lagune vénitienne transpire littéralement à
    travers l'écriture de ce roman. Orsola Rosso fille et sœur de verrier est le fil conducteur de cette magnifique histoire découpée en 3 phases historiques distinctes.
    On y retrouve tout les ingrédients d'un bon livre en y ajoutant une richesse de détails qui vous incitent à aller à la page suivante...
    Un des meilleurs roman qu'il m'ait été donné de lire sur Venise et ses alentours.

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  • Un roman passionnant dans une Venise enchanteresse, les destins de femmes cherchant leurs places et se battent. Une temporalité s'écoulant différemment avec une héroïne et les habitants vieillissants mais immortelles, un contexte historique fascinante, mystère, secret, jalousie, fresque...
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    Un roman passionnant dans une Venise enchanteresse, les destins de femmes cherchant leurs places et se battent. Une temporalité s'écoulant différemment avec une héroïne et les habitants vieillissants mais immortelles, un contexte historique fascinante, mystère, secret, jalousie, fresque familiale et verrerie.

    "Orsola ne pouvait que regarder, impuissante, le flot de touristes qui, après avoir jeté un coup d’œil sur les objets haut de gamme de sa vitrine, se tournaient vers les articles meilleur marché de l’autre côté de la rue. Ce spectacle la déprimait tellement qu’elle venait moins souvent travailler à Venise, laissant Rosella et Angela se charger des ventes. "

    "Marco se jeta si énergiquement dans le sauvetage de l’atelier Rosso que c’est à peine s’il revenait dans la maison pour avaler un morceau, travaillant même parfois de nuit, car le four brûlait sans discontinuer. D’ordinaire, la nuit, c’étaient les apprentis qui l’utilisaient pour s’entraîner, mais à présent c’était Marco. Il força Paolo à lui montrer encore et encore comment on fabriquait les jattes, jusqu’à ce qu’il réussisse à en faire qui tiennent sur une table sans trembler. Ils passèrent ensuite aux verres à pied assortis, et enfin aux pichets, avec la difficulté de créer un bec qui ne bave pas et une anse de la bonne taille, placée au bon endroit. Il n’avait pas été assez attentif quand son père lui avait enseigné son savoir, mais maintenant que la verrerie était en danger, il endossait le rôle du fils qui sauve l’entreprise familiale avec autant de ferveur que devant un public de plusieurs milliers de personnes. Orsola en vint à apprécier les jours où il ne partageait pas leurs repas car, quand il venait, il parlait avec gravité et suffisance du verre, de l’instabilité de cette matière et de la nécessité pour les maestros de la dompter et de lui montrer qui commandait."

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  • Bien sûr je connaissais Tracy Chevalier de nom, en particulier pour son célèbre roman "La jeune fille à la perle" mais je ne l'avais jamais lue. C'est une des raisons qui m'a poussée vers ce roman ainsi que la magnifique couverture et l'envie d'en savoir plus sur le verre de Murano dont mes...
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    Bien sûr je connaissais Tracy Chevalier de nom, en particulier pour son célèbre roman "La jeune fille à la perle" mais je ne l'avais jamais lue. C'est une des raisons qui m'a poussée vers ce roman ainsi que la magnifique couverture et l'envie d'en savoir plus sur le verre de Murano dont mes parents avait une coupe à fruits qui a accompagné toute mon enfance.
    J'ai aimé découvrir les différentes étapes de la fabrication des objets en verre que Tracy Chevalier, qui semble s'être très sérieusement documentée, rend plaisantes à lire, sans sombrer dans trop de détails et sans que la fiction s'efface derrière les informations techniques.
    J'ai aussi aimé les descriptions de l'atmosphère de Venise, bouillonnante et laborieuse, puis déclinante, puis envahie de touristes, celle des ateliers des verriers et des gestes précis de chacun.
    Le personnage d'Orsola Rosso, dont nous faisons la connaissance en 1486, alors qu'elle a 9 ans est attachant dans son combat pour s'émanciper des hommes de sa famille, pour être fileuse de verre, métier qui était interdit aux femmes, pour vivre son amour mais aussi pour son attachement à son île et à la tradition verrière. le roman nous offre un bel exemple de sororité et de tutorat féminin car ce sont deux femmes exceptionnelles qui formeront Orsola au travail du verre.
    En revanche, j'ai été désarçonnée par la double temporalité : nous traversons environ six siècles d'histoire de Venise et de Murano de la Renaissance à nos jours pendant qu' d'Orsola, elle ne vieillit pas au même rythme. Cet artifice permet de suivre l'évolution de Venise de 1486 à nos jours tout en racontant l'histoire d'Orsola et de sa famille. L'auteur fait se rejoindre ces deux temporalités de manière artificielle à la fin du roman. J'aurais préféré suivre une famille Rosso dans son époque.
    Enfin, j'ai trouvé le roman un peu longuet; il aurait mérité d'être plus ramassé et plus dynamique.
    Il n'en reste pas moins que ce fut une agréable lecture distrayante et riche de nouvelles connaissances.

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  • Comme souvent dans les romans de Tracy Chevalier, l'art et l'artisanat servent de toiles de fond.
    Après « La Brodeuse de Winchester » en 2020, l'autrice revient avec « La Fileuse de verre ». Nous quittons l'Angleterre pour nous rendre en Italie sur l'Adriatique où deux confettis de terre –...
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    Comme souvent dans les romans de Tracy Chevalier, l'art et l'artisanat servent de toiles de fond.
    Après « La Brodeuse de Winchester » en 2020, l'autrice revient avec « La Fileuse de verre ». Nous quittons l'Angleterre pour nous rendre en Italie sur l'Adriatique où deux confettis de terre – Murano et Venise – sont les cadres du récit à la chronologie originale.
    En effet, contrairement aux habitants de la « terraferma », les îliens vieillissent lentement, comme si le temps s'était presque arrêté.
    C'est ainsi que les personnages traversent les siècles, de la fin du 15e à nos jours.
    Et c'est autour d'Orsola Rosso que s'organise la narration. Elle a neuf ans en 1486 et réside à Murano dans une famille de verriers. À cette époque, Venise, la voisine, vit son âge d'or de capitale du commerce.
    C'est auprès de Maria Barovier (qui a réellement existé), rare femme à travailler le verre et créatrice de la « rosetta », qu'elle découvre, fascinée, la fabrication des perles, une activité qu'elle pratiquera toute son existence en bravant l'opposition de son frère, devenu maestro après la mort prématurée du paterfamilias.
    Avec cette fresque romanesque à la fois saga, récit historique, description d'un art qui se transmet de génération en génération et portrait d'une femme courageuse qui sacrifie son amour à sa famille, Tracy Chevalier prouve de nouveau qu'elle est une conteuse hors pair.

    http://papivore.net/litterature-anglophone/critique-la-fileuse-de-verre-tracy-chevalier-la-table-ronde/

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  • Une petite merveille comme tous les livres de Tracy Chevalier. Un roman richement documenté, une écriture ciselée.
    A découvrir absolument !

    Une petite merveille comme tous les livres de Tracy Chevalier. Un roman richement documenté, une écriture ciselée.
    A découvrir absolument !

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  • Malgré des sauts dans le temps très peu crédibles par rapport au déroulé de vie des personnages, j'ai apprécié, comme d'habitude, le talent de tracy chevalier à nous faire découvrir des lieux et des métiers. Très bonne lecture.

    Malgré des sauts dans le temps très peu crédibles par rapport au déroulé de vie des personnages, j'ai apprécié, comme d'habitude, le talent de tracy chevalier à nous faire découvrir des lieux et des métiers. Très bonne lecture.

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  • En 1486, Venise est un centre de commerce prospère et opulent, au cœur d'un vaste empire maritime. La ville est réputée pour son artisanat, particulièrement celui de ses maîtres verriers sur l'île de Murano. Orsola Rosso, est la fille d'une famille de souffleurs de verre de Murano, bien que les...
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    En 1486, Venise est un centre de commerce prospère et opulent, au cœur d'un vaste empire maritime. La ville est réputée pour son artisanat, particulièrement celui de ses maîtres verriers sur l'île de Murano. Orsola Rosso, est la fille d'une famille de souffleurs de verre de Murano, bien que les femmes ne soient traditionnellement pas autorisées à pratiquer cet art, Orsola possède un talent naturel et une passion pour le travail du verre. Après le décès de son père, elle apprend secrètement à fabriquer des perles, une compétence qui devient cruciale pour maintenir la prospérité de sa famille. L'histoire d'Orsola et des générations suivantes de femmes Rosso s'étend sur plusieurs siècles, témoignant de la résilience de Venise face aux défis historiques. La ville traverse des périodes tumultueuses, notamment des épidémies de peste dévastatrices et des invasions militaires qui menacent son patrimoine culturel et artistique. Au fil du temps, Venise connaît une transformation profonde. De puissance commerciale dominante, elle devient progressivement une destination touristique. Malgré ces changements, les femmes de la famille Rosso perpétuent leur héritage artistique, adaptant leur savoir-faire aux nouvelles réalités économiques de la ville. Ce récit met en lumière la richesse de l'histoire vénitienne, l'importance de son artisanat du verre, et la persévérance des femmes artisanes face aux contraintes sociales et aux bouleversements historiques. Un coup de cœur absolu pour ce magnifique roman. J'ai aimé particulièrement sa construction qui fait vivre les mêmes personnages tout au long des siècles qui passent et la métaphore de la pierre faisant des ricochets à travers le temps est très parlante. L'auteur a réussi à créer des personnages d'une remarquable profondeur et authenticité. Leur représentation transforme ainsi la lecture en une expérience sensorielle riche, où les personnages deviennent presque des compagnons de voyage à travers le récit, plutôt que de simples constructions fictives. C'est si détaillé et nuancé, qu'ils semblent prendre vie au-delà des mots sur la page. Elle nous parle de son métier à la perfection créant même l'envie d'expérimenter cette technique de perle à la lampe.

    http://latelierdelitote.canalblog.com/2024/06/la-fileuse-de-verre.html

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  • Lorsque le lecteur rencontre Orsola en 1486, Venise est un important centre de commerce mondial, et même la plus grande ville portuaire du monde, elle compte plus de 200 000 habitants.
    Après divers incendies qui avaient ravagé Venise, les maîtres verriers ont obligation d'installer leurs...
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    Lorsque le lecteur rencontre Orsola en 1486, Venise est un important centre de commerce mondial, et même la plus grande ville portuaire du monde, elle compte plus de 200 000 habitants.
    Après divers incendies qui avaient ravagé Venise, les maîtres verriers ont obligation d'installer leurs ateliers sur l’île de Murano. C'est donc là que vit la famille d'Orsola. Son père est le maestro, et son fils aîné Marco doit lui succéder, mais il n'est pas encore temps car l’apprentissage est long pour détenir tous les secrets des familles.
    C'est d'ailleurs dans le but d'en connaître quelques uns que Laura, la mère d'Orsola, lui demande de rentrer se réchauffer chez les Barovier, un concurrent de son époux, après que la petite ait fait une chute dans le canal glacé. C'est là qu'elle rencontre pour la première fois Marie Barovier, celle qui va changer son destin de fille de...
    Condamnée à s'occuper des enfants et des nouveaux-nés de la famille, à faire des lessives et à cuisiner, Orsola rêve d'autre chose. C'est cet avenir différent que lui fait entrevoir Marie Barovier, créer des perles de verres, des conterie. Rosetta, millefiori, paternostro, etc. les différentes perles sont réalisées essentiellement par les femmes et filles des maîtres verriers, et appréciées de l’Europe aux Amériques et jusqu'en Afrique. Elle servent de monnaie d'échange en Afrique, mais aussi aux Amériques, où les indiens aiment les utiliser pour broder sur les vêtements ou accessoires.

    Dans le coin de la cuisine familiale, Orsola apprend, inlassablement. Et ce travail de fourmi dénigré par son frère sera pourtant souvent une source de revenus non négligeable pour la famille.

    J'ai aimé suivre cette jeune femme devenue adulte, amoureuse, mariée, veuve, une vie entière avec autour d'elle une famille qui s’agrandit, des enfants naissent, des hommes et des femmes vivent, partent, s'éloignent ou se rapprochent, meurent ou disparaissent au loin, sur la terraferma ou à Murano. Autour d'elle il y a aussi un marchand qui fait le lien avec le reste du monde, des amitiés et un gondolier fidèles, des amours qui disparaissent au loin et dont le souvenir met une vie à s'estomper.
    J'ai aimé en apprendre beaucoup sur l'art des verriers de Murano, sur l'importance de ce marché au fil des siècles. Sur son évolution avec les différentes techniques, mais aussi la concurrence tout d'abord européenne puis chinoise,
    J'ai aimé voyager dans le temps, du XVe siècle à la peste de 1630 qui a exterminé une grande partie de la population vénitienne, savoir que la révolution française a eu des répercussions sur la vie et le commerce de la sérénissime. Découvrir quel rôle et quels enjeux elle avait dans les projets de Napoléon autour de 1797, et apprendre le voyage de Joséphine. Savoir que la République vénitienne a été cédée aux Autrichiens, pour son plus grand malheur, mettant un frein au commerce et à sa prépondérance économique.
    Comprendre l'importance de la construction d'un pont pour la relier à la terraferma en 1933, et m'émouvoir avec la population lorsque la acqua granda en 2019 l'a en partie submergée.

    Une fois de plus, Tracy Chevalier m'a totalement embarquée avec ses personnages attachants, forts, singuliers et complexes, avec leur histoire intimement liée à la grande Histoire. Si la pierre et ses ricochets m'ont un peu troublée au départ, j'ai trouvé rapidement que c'était très habile et particulièrement bien amené. Impossible à lâcher, il s'en dégage une grande émotion et on est emporté par une intelligence des mots, des personnages, des situations.

    https://domiclire.wordpress.com/2024/06/05/la-fileuse-de-verre-tracy-chevalier/

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