Elle serait presque une femme ordinaire. Mais, comment dire, il y a chez elle cette fâcheuse habitude d'évaluer de 1 à 10, sur une « échelle du connard », chaque homme qu'elle rencontre. Et de mettre à mort ceux qui dépassent les 8. Le mode opératoire ? Un peu de séduction, puis émasculation d'un coup de mâchoires, les détails de la mise à mort finale peuvent peu ou prou varier. Une psychopathe donc, une vraie, qui voit sa routine et son coeur jusque-là bien gardé assaillis de toutes parts. Outre les irruptions intempestives de son voisin schizophrène en pleine crise conjugale et la mauvaise foi crasse de Robert qui joue au patron pervers, un flic ténébreux est, évidemment, sur les traces de celle que des médias en manque d'imagination ont baptisé la Bitovore...
Sélection du Prix Première RTBF
La 4eme de couverture m’avait laissée perplexe, les débuts du roman m’ont amusée, réussissant à déjouer les préjugés suscités par ce synopsis.
C’est drôle, intelligent, déjanté et jubilatoire.
Cependant, j’ai eu l’impression de quelques longueurs, de scénarios trop répétitifs ; J’ai eu un moment de ras le bol, trop de sexe, trop de d’hémoglobine et un personnage too much.
Un univers particulier aussi, on sniffle, on baise et on écoute une musique appropriée à ces situations, une musique dont la bande-son m’était totalement inconnue.
Je crois que je vais m’établir mon échelle du connard mais, rassurez-vous je ne serai pas aussi radicale que la narratrice, de toutes manières je suis hématophobe.
La narratrice, parlons-en : Une Calamity Jane à la sexualité débridée et aux limites vite exacerbées, obnubilée par le tri de sa garde-robe et l’éradication des connards de catégorie 8 à 10.
Une belle galerie de personnages assez stéréotypés et souvent loufoques, parfois interlopes. L’auteure force le trait mais… regardez bien autour de vous, toute ressemblance n’est pas fortuite !
Pipo et Bimbo, les deux agents Tic et Tac dont les cerveaux fonctionnent à coup de préjugés, jaloux des créatures de rêve que lève leur collègue Mat, assez inclassable.
Quentin, le voisin de palier schizophrène et sa fiancée Valentine, d’une jalousie maladive.
Robert le patron richissime, exploiteur et partouzeur.
DA, son comparse.
Un univers professionnel aux codes mal définis, où ceux qui bossent pour moins qu’un Smic côtoient des fortunes élaborées de manière très douteuse.
C’est perturbant, parfois assez malsain, cela décrit un monde qui me semble étranger et, en même temps cet univers ne serait-il pas notre, observé sous un angle ou une focale qui m'échappe ?
Curieuse de voir ce que sera le prochain opus de cette auteure, et si, sur d’autres thèmes, elle gardera sa verve, sa folie, son tempo.
Titre engageant, idée sans doute originale, mais trop c'est trop, on bascule dans la pornographie pure.
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