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Depuis dix-sept ans, Eva voit sa vie lui échapper dans son quotidien effréné de mère et de ménagère. Jusqu'au jour où elle se met au lit... et décide d'y rester ! Mais la rumeur se répand et bientôt une foule d'admirateurs se presse à son chevet. Burn-out ou grève féministe, Eva trouvera-t-elle, dans ce geste inouï, un sens à sa vie ? La papesse de la comédie satirique british épingle les absurdités de la vie moderne dans une fable, aussi sombre que follement drôle.
Eva, qui vient de fêter ses 50 ans, voit avec plaisir ses deux jumeaux, Brian Jr et Brianna, quitter le nid familial pour poursuivre leurs études à l’université. Alors que Brian, son mari conduit les deux adolescents sur le campus pour leur installation, Eva s’allonge sur son lit tout habillée et…..ne quittera pas celui-ci pendant les 12 prochains mois.
Au début, son entourage pense qu’il s’agit d’une dépression passagère et que tout rentrera très vite dans l’ordre. Mais Eva persiste et la panique gagne son mari : qui va s’occuper de lui et de la maison ? Les jumeaux, loin des yeux loin du coeur, ont vite fait d’oublier leur mère. Il ne reste que Ruby, la mère d’Eva, ainsi qu’Yvonne, sa belle-mère, pour finalement s’occuper d’elle.
D’autres personnages entreront dans la vie d’Eva qui, bien que recluse, va susciter l’engouement des foules et des médias.
A travers un récit loufoque parfois, comme savent si bien le faire les écrivains anglais, Sue Townsend met en lumière les questionnements d’une femme de 50 ans : depuis 17 ans elle s’est consacrée à ses enfants, à son mari, aux tâches ménagères. Elle se voit vieillir. Elle a besoin de réfléchir afin de savoir quelle suite donner à sa vie.
Je n’ai pu m’empêcher de faire un parallèle avec l’excellent film « La crise’ de Coline Serreault où Maria Pacôme quitte son mari pour partir avec son prof de yoga, laissant ses enfants grands complètement désorientés…. !!!!
Ah, quelle jubilation ! Celles qui, comme moi, ont dépassé la cinquantaine comprendront ….. !
J'ai passé, non pas une année avec Sue Townsend, mais quelques jours avec son roman.
Je ne connaissais pas du tout l'auteure et ai acheté ce roman au détour d'une braderie. Et j'ai pris un réel plaisir à le lire.
Eva est une femme de cinquante ans qui a passé l'intégralité de sa vie d'adulte, et de femme, important de le préciser, à s'occuper de son mari et de ses deux enfants, ces derniers trouvant ça on ne peut plus normal. Alors, quand elle découvre une tache sur un fauteuil qu'elle a mis du temps à restaurer, elle décide que trop, c'est trop. Ses jumeaux surdoués étant partis à l'université, elle va désormais s'occuper d'elle. Et voir si elle compte aussi pour les autres...
C'est un roman loufoque, très humour british (j'aime beaucoup) et j'ai souri voire ri à plusieurs reprises. Ce fut une très bonne partie de lecture même si je comprends que ce roman puisse rebuter.
Dans la lignée de certains romans de Jonathan Coe et de David Lodge
Brian, son mari, Brianne et Brian Junior, ses jumeaux, les trois B qui depuis dix-sept sont le centre de la vie d'Eva. Dix-sept ans qu'elle les nourrit, qu'elle lave leur linge, qu'elle répond au moindre de leur besoin, toujours attentive, aux petits soins, parfaite épouse, mère dévouée, femme d'intérieur accomplie. Et en échange, a-t-elle obtenu amour, respect, gratitude ? Non, Eva est considérée par les siens comme un dû, nécessaire mais invisible. Brian la trompe et les jumeaux, surdoués et asociaux, vivent dans leur propre monde. Alors Eva organise sa propre rébellion. Délaissant la maison mise à sac par les trois B, elle regagne sa chambre, s'allonge sur son lit et décide de ne plus le quitter. Brian s'inquiète, se plaint, s'énerve. Sa mère et sa belle-mère pensent à une dépression, puis l'accusent de faignantise. Et Eva reste au lit. Sa chambre devient le lieu blanc et épuré qui la protège de la noirceur du monde; le monde qui a vent de l'histoire et s'en empare, faisant d'Eva une conseillère, une sainte.
Un livre cocasse, à l'humour parfois absurde, en tout cas rocambolesque. Mais cette drôlerie typiquement anglaise n'est pas seulement la comédie légère qu'on pourrait croire. C'est aussi une réflexion sur la place que l'on tient dans le monde, sur la façon dont on se conforme aux désirs des autres en oubliant ce que l'on est vraiment. Et surtout, c'est un plaidoyer pour toutes les femmes, celles qui œuvrent à la bonne tenue de leur foyer, qui lavent, essuient, repassent, cuisinent et dont le travail, jamais reconnu, ne devient visible que lorsqu'elle cesse de le faire. Les hommes n'en sortent pas grandi, Brian étant un personnage particulièrement désagréable qui trompe sa femme sans imaginer la quitter, qui se laisse séduire par une amie de ses jumeaux, et qui, rechigne à aider Eva quand elle le sollicite. Dépassé certes, mais surtout égoïste et aveugle aux besoins de sa femme...
Une galerie de personnages loufoques, une bonne dose d'humour et un message aux femmes trop dévouées pour un roman qui donne le sourire mais s'égare parfois vers un grand ''n'importe quoi''. Plaisante, cynique, drôle, une lecture sympathique si l'on n'a pas peur de se frotter à un humour anglais excessivement absurde.
Je pense que ce roman pourra parler à toutes les femmes actives, qui n’arrêtent pas une seconde, mènent de front vie d’épouse, de mère, de femme, assurent au travail, à la maison, en société. Franchement, qui n’a pas eu un moment donné envie de dire stop, c’est bon ça suffit, je ne suis là pour personne , je ne fais rien !!! Je ne sais pas pour vous mais moi ça m’a déjà tentée !!! Malheureusement … ou heureusement je suis trop mama italienne et je ne peux laisser mes enfants et mon mari se débrouiller seuls. Bon j’arrête pour le coté je raconte ma vie et je reviens au livre.
J’ai aimé le style « so british » de cet LNI (Livre Non-Identifié), il est difficilement classable , De l’humour noir, et de psychologie féminine , une plume sympathique et qui fait mouche. Je n’ai pas boudé mon plaisir à lire ce roman qui fait du bien. Peut-être parce que moi aussi parfois j’ai l’impression que personne ne se rend compte de tout ce que je fais pour soulager le quotidien de tous au risque de passer des journées sans avoir fait une seule chose que pour moi. Alors , oui je me suis identifiée et j’ai totalement compris la démarche d’Eva. Attention n’allez pas croire que je suis malheureuse , pas du tout mais parfois on a l’impression de donner beaucoup plus que ce que l’on reçoit au retour. Et puis, comme Eva je suis parfois tellement touchée par la noirceur du monde, la souffrance, l’incompréhension et alors je n’ai plus envie de sortir, plus envie d’écouter et de voir toutes ces horreurs.
Un livre qui fait réfléchir sur sa place dans le monde, dans sa famille et dans la société, mais aussi sur ce qu’on accepte de faire pour correspondre aux attentes des autres. Elle décide de devenir aussi égoïste que son entourage, faisant de son acte presque un acte militant. J’ai adoré comment l’auteur a réussi à faire d’une histoire qui aurait pu être ennuyeuse et banale , un roman passionnant et joyeux, j’ai aimé le style , la bienveillance de l’auteur derrière son héroïne.
On suit la transformation morale et mentale d’Eva au fil de son année passée au lit, elle change elle se dit que rien n’est très important, cherche l’humain et les qualités des personnes qu’elles méprisait, se questionne sur l’immensité du monde, apprends le pardon, la distance… Bref, elle va se transformer et transformer son entourage en même temps.
Les chapitres courts et la qualité de l’écriture et de l’histoire font qu’on ne le lâche pas et qu’on le lit d’une traite.
Une belle réussite que je ne regrette pas d’avoir lu.
VERDICT
Toutes les femmes devraient le lire car il y a de toutes les femmes dedans. Si vous aimez l’humour et les histoires peu banales et bien racontées allez y vous allez vraiment adorer
https://lilacgrace.wordpress.com/2015/03/18/la-femme-qui-decida-de-passer-une-annee-au-lit-townsend-sue/
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