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« On oublie à quoi ressemblent nos proches. Plus nous les regardons et moins nous les voyons. Elisa voulait réapprendre à voir sa soeur comme elle aurait aimé qu'on la voie, elle. » En apparence, Elisa a tout pour être heureuse. Un métier qu'elle aime, une petite fille de trois ans qui fait son bonheur, des amies qui lui sont chères et un mari dévoué. Mais ça, ce sont les apparences. Et elles cachent une réalité bien différente qu'Elisa garde pour elle, sans jamais oser en parler à personne. Qui pourrait la croire? Elisa a pris une décision. Encore quelques derniers détails à régler et plus qu'une journée à « tenir». Raconté tour à tour par les femmes présentes dans la vie d'Elisa, ce roman dresse le portrait de la femme que nous sommes.
Un premier roman réussi et percutant sur les violences conjugales.
L'auteure nous plonge dans une histoire glaçante et fort bien amenée sur un sujet terrible, les violences au sein du couple. Le lecteur comprend combien la violence psychologique est difficile à déceler et à prouver.
Emma, subissant la perversité de son mari, tentera d'échapper à cette spirale infernale. Et c'est sous une tension palpable, qu'elle luttera pour se libérer de cette emprise.
Un récit haletant, terrible et très touchant à la fois. La chute de l'histoire m'a laissé pantoise, elle est d'une intensité rare.
L'écriture est fluide, sensible et efficace. Une lecture intense qui se lit d'une traite et j'ai retenu mon souffle dans les dernières pages ! Une belle découverte et une auteure à suivre.
https://leslecturesdeclaudia.blogspot.com/2021/07/la-femme-que-nous-sommes.html
Elisa, 34 ans, kinésithérapeute, marié à Loïc, mari violent, une petite fille de 3 ans, Lucie, a décidé de s'enfuir pour échapper aux coups de son mari et pour protéger sa fille. Elle a préparé minutieusement sa fuite, n'en informant que sa belle-mère, la veuve de son père chéri, par sécurité.
L'auteur décortique la prison dans laquelle Elisa s'est laissé enfermer par son mutisme, ne se confiant à personne, acceptant de donner l'image d'une famille heureuse, ni à sa petite soeur, ni à sa meilleure amie, ni à son associé et ami par peur que son mari s'en prenne à sa petite fille ou la lui enlève. Lorsque les coups pleuvent, la seule chose à laquelle elle se raccroche, c'est de ne pas crier pour que Lucie ne se réveille pas.
Mais ce roman donne aussi une place centrale à l'entourage proche d'Elisa, qui forme une sorte de chœur de femmes, comme dans les tragédies grecques. Ces femmes ont toutes senti un malaise chez Elisa mais n'ont pas su en identifier l'origine, n'ont pas pu ou voulu aller plus loin par pudeur, par respect pour Elisa.
La construction de ce roman choral est astucieuse : chaque chapitre centré sur Elisa est suivi d'un chapitre sur une femme de son entourage et se termine par un appel angoissant dans la nuit, dont on ne connaîtra la raison qu'à la toute fin du roman. La tension s'installe et ne cesse de croître, sous-tendue par une écriture percutante, incisive.
Je regrette, néanmoins, que les personnages féminins soient si nombreux et qu'ils ne soient pas plus approfondis; les multiples thèmes abordés, à côté de la violence contre la femme, sont eux aussi survolés : la vie dans la rue et la transparence des SDF, la vieillesse, la violence des réseaux sociaux, la jalousie, la sororité, les difficultés des mères célibataires...
Ce premier roman est prenant, poignant, remue les tripes surtout lorsqu'on sait que ce type de drame n'est pas de la fiction, qu'au moment où j'écris cette chronique, 53 femmes sont déjà mortes sous les coups de leur conjoint.
Elisa est une jeune femme, belle, ambitieuse, kiné de profession, mariée à Loïc et maman d'une petite Lucie. Elisa est très bien entourée, une famille qui l'aime, des amies de confiances. Mais, Elisa laisse transparente ce qu'elle veut à son entourage..
Derrière cette vie qui pourrait paraître parfaite, Elisa doit dissimuler tous les jours la vérité. Oui, car son mari devient de plus en plus violent, les mots comme les coups qu'elle reçoit augmentent d'intensité.
Elise est réduite au ménage, à attendre le retour de son mari à la maison, Elisa n'a même pas le droit à une carte bancaire, ni même de voir certaines de ses amies pendant que monsieur prend du bon temps. Jusqu'au jour où elle décide de partir !
Pendant des jours, elle organise son départ : billet de train, argent, lettre à son meilleur ami, valise, tout est prêt pour une nouvelle vie, un nouveau virage avec sa fille, tout reprendre à zéro..
Coup de coeur pour ce premier roman qui décompose les mécanismes de la violence conjugale à travers une plume sous tension, fluide, au plus près du réalisme. Construit comme un thriller, impossible à lâcher et tellement bien ficelé.
Sous forme de roman choral, architecturé d'une main de maitre, le récit est raconté tour à tour par les femmes qui entourent Elisa, des femmes de notre époque et de tous bord. Un roman d'actualité qui résonne où les différents féminicides sonnent le glas tous les jours dans nos actualités.
Emma Deruschi m'a conquis à travers ce premier roman fort et puissant, où la tension monte au fil des pages, où la violence devient extrême, jusqu'au jour ou sa prison de verre explose en mille morceaux.
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