Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Alors qu'il passe quelques semaines auprès d'un maître puisatier pour gagner un peu d'argent avant d'entrer à l'université, le jeune Cem rencontre une troupe de comédiens ambulants et, parmi eux, une femme à la belle chevelure rousse. Il s'en éprend immédiatement, et, malgré leur différence d'âge, se noue entre eux l'esquisse d'une histoire d'amour. Mais les promesses de cet été sont soudainement balayées lorsque survient un accident sur le chantier du puits. Cem rentre à Istanbul le coeur gros de souvenirs, et n'aura de cesse de tenter d'oublier ce qui s'est passé. C'est sans compter sur la force du destin qui finit toujours par s'imposer aux hommes, et leur rappeler ce qu'ils ont voulu enfouir au plus profond d'eux-mêmes. Dans ce roman de formation aux allures de fable sociale, Orhan Pamuk tisse à merveille un récit personnel avec l'histoire d'un pays en pleine évolution, et fait magistralement résonner la force des mythes anciens dans la Turquie contemporaine. Avec tendresse et érudition, La Femme aux Cheveux roux nous interroge sur les choix de l'existence et la place véritable de la liberté.
Dans La femme aux cheveux roux, que j'ai beaucoup apprécié, Cem, le narrateur raconte pourquoi, alors qu'il voulait être écrivain, il est devenu ingénieur géologue et entrepreneur en bâtiment.
Le roman débute en 1985, avec ce jeune turc Cem, 15 ans, qui vit à Besiktas, quartier d'Istanbul, et travaille l'été chez un libraire. Son père, marxiste, souvent absent à cause de ses activités politiques et amoureuses, tient une petite pharmacie. Celui-ci, un jour les quitte brutalement. Cem et sa mère doivent déménager à Gebze. Pour gagner un peu plus d'argent en vue de son entrée à l'université, Le jeune garçon va trouver un emploi sur un chantier à Ongören, bourgade située à plusieurs kilomètres d’Istanbul, auprès d'un maître puisatier, Maître Mahmut et devenir son apprenti. Vont commencer alors les travaux qui vont s'avérer vite, plus difficiles et plus longs que prévu. Leur journée finie, tous deux se rendent régulièrement au village où une troupe de théâtre vient d'installer son chapiteau. Cem va croiser une belle jeune femme, plus âgée que lui, à la chevelure rousse qui va profondément le troubler. Elle est comédienne au sein de la troupe.
Cet été-là, le jeune stambouliote va apprendre un métier, apprécier l'attitude paternelle de Mahmut à son égard, écouter avec attention les histoires et légendes racontées par celui-ci, mais aussi goûter à l'alcool et enfin découvrir l'amour.
Orhan Pamuk décrit particulièrement bien et de de façon très vivante le métier de puisatier. Maître Mahmut, en l'occurence, explique d'abord à Cem comment trouver l'eau tout en se moquant un peu au passage de ceux qui la trouvent en se fiant à leur baguette. C'est en observant la nature autour de soi, dit-il, "les anciens maîtres puisatiers qui s'employaient à repérer l'endroit où chercher l'eau se devaient de connaître le langage de la terre, des plantes, des insectes et même des oiseaux, de sentir en marchant la couche de roche ou d'argile qui reposait sous leurs pas". On assiste ensuite, pas à pas au forage, à la construction du puits, avec même un petit schéma à l'appui. Loin d'être ennuyeux, c'est une véritable aventure avec suspense, car, au final, vont-t-ils la trouver cette eau si attendue ?
Maître Mahmut sera un des derniers puisatiers, ceux-ci disparaîtront avec la modernité.
Les années s'écoulent, le roman se terminant en 2015, et nous assistons au développement d'Istanbul d'une façon irréversible, dans une Turquie en pleine mutation, Cem devenant lui-même acteur de cette transformation tout en étant confronté aux questions qui tiraillent son pays.
L’auteur s’intéresse aux mythes d’hier dans la Turquie d’aujourd’hui, inspiré par le mythe grec d’Œdipe, parricide, et l’épopée iranienne du « Livre des Rois », dont le plus grand héros tue son fils. Ce roman empreint de mélancolie, à la fois philosophique, politique où géographie et économie sont bien présentes, traite de l'affrontement entre pères et fils, de l'opposition entre tradition et modernité, entre démocratie et dictature, entre religion et laïcité, où passé et présent sont en permanente confrontation. Il est également un roman d'aventures et une sorte de tragédie moderne. Il est impossible de ne pas sentir au fil des pages une crainte grandissante pour notre héros stambouliote.
J'ai été très sensible à ce roman qui peut être qualifié de conte moderne. Roman fascinant et envoûtant grâce au talent de ce grand écrivain qu'est Orhan Pamuk, lauréat du prix Nobel de littérature en 2006.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
e connais peu la littérature turque et découvre Orhan Pamuk.
Et c’est une belle découverte.
La même belle impression qu’en lisant Tahar Ben Jelloun.
C’est un conte moderne et initiatique qui donne l’illusion du passé.
C’est l’histoire de Cem qui, adolescent travaille avec un maître puisatier et tombe amoureux d’une énigmatique femme aux cheveux roux.
Marié et ayant très bien réussi professionnellement, cette femme restera toujours dans ses pensées.
Sa vie sera liée à la mythologie, en particulier à Œdipe.
Liée aussi aux fables orientales.
On prend connaissance des légendes turques, et en même temps on assiste à l'évolution actuelle de ce pays.
La relation père-fils est au centre de ce roman passionnant.
Avec La Femme aux Cheveux roux, Orhan Pamuk m’a emporté dans une histoire à la fois moderne et très ancienne - moderne parce que l’auteur livre un tableau complet et instructif sur la Turquie d’aujourd’hui - histoire très ancienne parce qu’il reprend les légendes d’Œdipe puis de Rostam et Sohrâb. Si la première est connue en Europe occidentale, la seconde, je l’ai apprise en lisant ce roman. Dans les deux cas, soit un père tue son fils, soit un fils supprime son père après de malheureux concours de circonstances.
Avant d’en arriver là, l’auteur m’a ramené en 1985, une époque où Istanbul ne comptait que cinq millions d’habitants alors que cette mégapole s’étalant sur deux continents dépasse aujourd’hui les quinze millions d’âmes.
Au début du livre, le jeune Cem qui a besoin d’argent pour financer ses études, son père ayant disparu, se fait embaucher par un puisatier, Maître Mahmut. Ils doivent trouver de l’eau près d’Öngören, sur un plateau, à quelques encablures d’Istanbul côté Europe. C’est dans cette bourgade que Cem rencontre par hasard la Femme aux Cheveux roux et en tombe instantanément amoureux. Elle fait partie d’une troupe de théâtre qui joue tous les soirs sous un chapiteau, dans le village. La journée, il faut travailler dur pour évacuer le remblai du puits en cours de creusement mais l’eau tant désirée ne vient pas.
Impossible d’en dire plus sans divulgâcher l’histoire intrigante, passionnante, malgré quelques longueurs dues aux recherches, aux voyages, aux visites effectuées par Cem et son épouse quelques années plus tard. L’ex-apprenti puisatier a réussi sa vie amoureuse et professionnelle. Cela permet à l’auteur de bien faire comprendre le boum de l’immobilier dans une capitale qui s’étend à l’extrême. Au passage, il souligne aussi le sort des opposants politiques…
Que l’on se rassure, la Femme aux Cheveux roux n’est pas oubliée et son rôle est même essentiel jusqu’au bout ! Malgré les quelques longueurs évoquées plus haut, j’ai aimé lire ce roman qui mêle à la fois théâtre, poésie, traditions, développement urbain et passion amoureuse débouchant sur la relation père-fils profondément décortiquée au cours d’une histoire peu banale, sans oublier une plongée dans la plus grande prison d’Europe, l’importance de la littérature étant toujours mise en avant.
J’ajoute une mention spéciale à Valérie Gay-Aksoy, la traductrice, qui a si bien su mettre en valeur la fluidité de l’écriture d’Orhan Pamuk, sa délicatesse et sa poésie.
Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Le titre du livre fait penser à celui d'un conte et il y a de cela dans ce roman mais il y a plus encore.
Cem a 16 ans en 1985, quand son père disparaît. Ce n'est pas la première fois que cela arrive, raisons politiques ou autre chose. Le mystère demeure, le sujet devient tabou, une seule réalité l'argent n'entre plus. Alors Cem va aller travailler avec un maître puisatier, tout l'été cela devrait financer ses études. Il se rêve écrivain mais sait qu'il deviendra ingénieur géologique.
Ce jeune lycéen gauche et gringalet va imiter son père et partir lui aussi, même si ses raisons sont louables, il va s'émanciper de la famille pour apprendre la vie.
« Pour Maître Mahmut , le secret d'une relation maître-apprenti résidait dans sa similitude avec la relation père-fils. Chaque maître avait la charge d'aimer son apprenti comme un fils, de le protéger et de l'éduquer. Car il lui lèguerait ensuite son affaire. »
D'emblée les relations sont fortes entre eux, le puisatier l'entoure d'une affection rugueuse, si bourrue et réelle, que Cem ne peut pas ne pas ressentir combien son père a été absent même présent.
Si les journées sont rythmées par un travail physique éreintant, les soirées se passent au village, où la route de Cem croise celle de la femme aux cheveux roux.
Dans ce pays sous le joug, cette femme est le symbole de l'interdit. La liberté. Les premiers émois peuvent-ils s'effacer ?
Puis survient l'événement qui va tout faire basculer.
Devenu un homme Cem devient aussi quelqu'un d'important avec sa femme ils vont mener une vie d'intellectuels. Ils vont se construire et construire une vie bien à eux. Mais le passé n'est-il pas là sous-jacent, prêt à bondir du néant comme l'eau qui jaillit soudainement ?
C'est un roman puissant, le puits métaphore de la vie.
L'oppression est omniprésente, étouffante, l'air de rien comme si Cem était le porte drapeau de tout intellectuel turc.
L'écueil de ce qui a achoppé l'été de ses 16 ans, revient comme un boomerang 30 ans plus tard.
Le mystère de la filiation est creusé encore et encore et surgit la grande question de la transmission.
L'écriture est fluide quasiment féline, faussement simple façon conte, mais des strates d'interrogations fondent le champ des possibles.
« Le fond du puits était si loin qu'on ne parvenait pas à le distinguer. »
C'est un roman envoûtant.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 22 septembre 2019.
Au début des années 1980, un lycéen du nom de Cem vit avec sa mère à Istanbul.
Sa relation avec son père est très distante. Il est plus proche de sa mère, avec qui il s’entend mieux.
Cem ressent le manque de cette absence de vrai relation père-fils.
Les choses semblent se passer mieux pour lui.
Il trouve un père dans le personnage du puisatier auprès duquel il travaille pour gagner de l’argent alors qu’il est étudiant l’ete.
Il trouve aussi l’amour auprès d’une jolie jeune femme aux cheveux roux.
Le destin décide de lui jouer un mauvais tour en lui arrachant son nouveau père. La perte brutale du puisatier va causer l’abandon de son amour.
Il fait des choix dont il devra assumer les conséquences plus tard.
Il apprend qu’il a eu un fils avec cette femme et c’est ce fils illégitime qui a soif de vengeance et qui va causer sa perte.
Ce roman nous amène à nous interroger sur les choix de l’existence et la place de la véritable vérité.
Il y est question de transmission, d’identité, de conflits pères-fils...mais aussi d’oppression et de liberté.
C’est de la Turquie dont il est question dans ce roman.
Orhan Pamuk est un grand conteur, c'est évident en lisant ce récit aux mille strates qui brasse des thèmes forts : la transmission, la filiation, la culpabilité, le libre arbitre face à un destin aveugle.
Tout commence dans les années 1980, le narrateur, ingénieur géologue devenu un prospère entrepreneur quadragénaire, se souvient de ces 16 ans, d'un été qui a tellement compté qu'il en est devenu le noeud du reste de sa vie, un moment qui l'a construit et qu'il a toujours cherché à fuir. Une père absent, un maître puisatier comme figure paternelle de substitution, une terrible erreur, un premier amour en la personne de la femme aux cheveux roux.
Et surtout, deux mythes qui résonnent incroyablement fort en lui, comme une fatalité qui pourrait s'abattre sur lui et en même temps l'obsède et l'apaise : le mythe grec d'Oedipe et son jumeau inversé, le mythe perse de Rostam et Sohrab ( le Livre des Rois du poète Ferdousi, Xème siècle ) où le père tue son fils sans savoir qui il était pour lui.
Tout cela peut sembler bric-à-brac à prime abord, mais la lecture n'est absolument pas décousue malgré certaines digressions ou ellipses. Au contraire, la femme aux cheveux roux est le fil conducteur, c'est par elle que la révélation ultime arrivera, une vérité forte. le propose est presque philosophique sur les choix que l'ont fait, les conséquences qu'ils entraînent et la façon que l'on a de les affronter ou pas, de les assumer ou pas.
C'est un roman initiatique très érudit, souvent rêveur qui au final, à travers le personnage du narrateur, dépeint la société stambouliote, déplorant sans jérémiades les transformations qui agitent la Turquie actuelle. Un roman que j'ai lu en me disant souvent combien il était intelligemment mené, peut-être trop cérébral pour totalement me séduire ou du moins parler autant à mon coeur qu'à ma tête.
Eté 1985, Istanbul : jeune lycéen, Cem souffre du départ brutal de son père, un pharmacien marxiste souvent absent à cause de ses activités politiques et amoureuses. Pour subvenir aux besoins de la maison, Cem commence à travailler dans une librairie puis, suite à un déménagement, il va surveiller le potager de son oncle. Mais les rentrées d'argent demeurent très insuffisantes, d'autant que Cem veut s'incrire à l'Université dès la rentrée. Il lui faut donc trouver une activité plus rémunératrice.
C'est ainsi qu'il découvre, dans le jardin d'à côté, des ouvriers qui s'emploient à creuser un puits. Piqué par la curiosité, Cem s'approche et discute avec le maître puisatier, un certain Mahmut, qui lui explique que s'il vient l'aider à creuser un puits dans la banlieue d'Istanbul, il gagnera de l'argent très rapidement et pourra ainsi commencer ses études supérieures. Malgré les réserves de sa mère, Cem décide de partir avec Maître Mahmut et de devenir apprenti auprès du puisatier.
Commencent alors les travaux…
Sachez, cher lecteur (trice), que vous allez devenir à votre tour un véritable maître puisatier car, sur les 100 pages et quelques qui suivront, Cem, Mahmut et un troisième larron vont creuser, creuser, creuser, sous l'écrasant soleil de juillet. Rien de la technique du forage ne vous sera épargné (avec un petit schéma p 40). Est-ce ennuyeux ? Oui et non parce que très vite, il faut bien le dire, s'installe une certaine tension : l'eau va-t-elle jaillir un jour ? Et croyez-moi, on finit par se prendre au jeu et par devenir aussi impatient que les trois protagonistes. Par ailleurs, Maître Mahmut, qui va devenir pour Cem un père de substitution, aime raconter des histoires, souvent d'ailleurs empruntées au Coran. Il en connaît des quantités incroyables et on l'écouterait parler des nuits entières en regardant les étoiles… Si, si…
Et puis, il faut savoir que le soir, Cem quitte son maître pour se promener dans le bourg d'Öngören… Là, il va croiser le regard d'une femme à la chevelure de feu qui va le hanter. Dorénavant, il passera ses journées à attendre que la nuit tombe pour observer de loin, à la dérobée, celle qui appartient à une troupe de théâtre ambulant…
Or, un événement inattendu va avoir lieu, rompant l'aspect répétitif du forage et projetant soudain le lecteur dans un roman qui va devenir franchement passionnant pour des raisons que je tairai.
S'il est des textes qu'on oublie, je sais que ce ne sera pas le cas de ce roman de formation, classique dans son écriture, qui convoque les grands mythes d'Oedipe et de Rostam (héros de la Perse antique) en les modernisant et ce, dans une Turquie en pleine mutation où la ville d'Istanbul (véritable personnage de l'histoire) s'étend et se modernise chaque jour davantage tandis que les années passent.
Ainsi, quelle que soit la thématique abordée : géographique, politique, économique ou religieuse, passé/présent s'opposent continuellement dans ce texte, reflétant à la fois la complexité du monde moderne et les préoccupations profondes de l'auteur.
De plus, La femme aux cheveux roux pose des questions philosophiques qui nous amènent à nous interroger sur les notions de destin, de liberté et d'identité à travers Cem, un personnage qui va chercher, une bonne partie de sa vie, à fuir son passé.
Entre le conte philosophique, la fable politique, le roman d'aventures et la tragédie moderne, La femme aux cheveux roux, dont la construction est remarquable, s'empare progressivement de son lecteur qui finit par craindre le pire pour le personnage principal dont il a suivi la trajectoire en redoutant l'issue finale.
Fascinant.
LIRE AU LIT http://lireaulit.blogspot.fr/
Tout le monde connaît le mythe grec d’Oedipe, qui s’aperçut trop tard avoir tué son père et couché avec sa mère. Mais connaissez-vous son pendant oriental, le mythe Iranien de Sohrab, tué, également en ignorance de cause, par son père Rostam ? Entrelaçant savamment ces deux mythes au récit contemporain de Cem Celik, que l’on découvre adolescent et dont on suit les affres jusqu’à la fin de sa vie, Orhan Pamuk réussit un roman original, parfois déroutant, qui jette une passerelle instructive entre les cultures orientales et occidentales.
Dans les années soixante-dix, alors que, pour financer ses études, le lycéen Cem s’est fait, le temps d’un été, apprenti puisatier dans les environs d’Istanbul, il tombe amoureux d’une femme inconnue, rousse, comédienne dans un théâtre ambulant. Sa relation avec son maître et avec cette femme, interrompue brutalement par un accident, va le marquer sa vie durant, le poursuivant comme un destin auquel nul ne saurait se dérober.
La femme aux cheveux roux est un roman symbolique à plusieurs niveaux de lecture : celui d’un individu, mais aussi celui d’un pays, la Turquie, de plus en plus déchirée entre laïcité et religion, démocratie ou concentration du pouvoir. C’est indéniablement une œuvre de grande facture, qui explore brillamment les thèmes de la quête d’identité et de la filiation, du destin et de la liberté, dans un subtil mélange de références orientales et occidentales. L’intérêt intellectuel l’a toutefois emporté chez moi sur le plaisir de lecture.
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