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La famille Karnovski

Couverture du livre « La famille Karnovski » de Israel Joshua Singer aux éditions Folio
  • Date de parution :
  • Editeur : Folio
  • EAN : 9782070465804
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

Dans la grande tradition du roman familial, La Famille Karnovski retrace le destin de trois générations d'une même famille juive. Au début du siècle dernier l'aïeul, David Karnovski, las des traditions, décide de s'émanciper en quittant son shtetl de Grande Pologne pour rejoindre la société... Voir plus

Dans la grande tradition du roman familial, La Famille Karnovski retrace le destin de trois générations d'une même famille juive. Au début du siècle dernier l'aïeul, David Karnovski, las des traditions, décide de s'émanciper en quittant son shtetl de Grande Pologne pour rejoindre la société juive assimilée de Berlin. Adepte de Mendelssohn et de ses idéaux, il cherche à inculquer à son fils Georg Moïse les valeurs de la haskala : « juif parmi les Juifs et allemand parmi les Allemands ». D'année en année, les Karnovski s'ancrent un peu plus dans la culture de leur pays d'élection. Et pourtant, chaque épisode de la vie de cette famille questionne sa place dans leur société d'adoption. Alors que la peur et les humiliations s'installent, qu'adviendra-t-il de Jegor, le petit-fils né dans l'Allemagne nazie d'un père juif et d'une mère aryenne ? Publié en 1943 alors que les nazis massacrent les communautés juives en Europe, le roman d'Israël Joshua Singer, est hanté par ces tragiques circonstances et par la volonté de démêler le complexe destin de son peuple.

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Avis (2)

  • Ils m’ont exaspéré ces fils à la tête dure en rébellion contre leur père, mais j’ai aimé qu’ils passent par des phases de doutes et d’errance avant de trouver leur voie.

    Dans ce roman, écrit en 1943, les femmes sont plus soumises, épouses et mères, sauf Elsa Landau, la rousse révolutionnaire...
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    Ils m’ont exaspéré ces fils à la tête dure en rébellion contre leur père, mais j’ai aimé qu’ils passent par des phases de doutes et d’errance avant de trouver leur voie.

    Dans ce roman, écrit en 1943, les femmes sont plus soumises, épouses et mères, sauf Elsa Landau, la rousse révolutionnaire qui ne veut pas se marier et entre au parlement avant d’être emprisonnée.

    J’ai eu de la peine pour reb Efroïm Walder qui habite au-dessus de sa librairie et qui travaille à son Grand Oeuvre : un écrit en deux volumes sans cesse remanié sur ses pensées. David Karnovski va souvent le consulter et discuter avec lui, qui ne sort pas de son appartement mais est au courant de tout ce qu’il se passe dans le monde. J’ai aimé cet homme en train de se pétrifier.

    Sa fille également, Yentl, qui se fait appeler Jeannette à force de lire des romans français.

    Mais mon personnage préféré est Salomon Bourak qui tient le grand magasin « Aux Bonnes Affaires » et dont la devise est « Un dollar de plus, un dollar de moins, vivre et laisser vivre ».

    J’ai découvert l’aforisme « Sois un Juif dans ta maison et un homme dans la rue ». Malheureusement, avec l’arrivée des hommes bottés dans le pays, les juifs étaient devenus des goyims dans leur maison et des Juifs pour l’extérieur.

    J’ai aimé les circonlocutions utilisées par l’auteur pour ne pas utiliser le mot nazi : les hommes bottés, l’ère nouvelle qui s’ouvrait pour le pays renaissant.

    J’ai trouvé à la fois drôle et terriblement dramatique le non-dialogue entre Georg et son futur beau-frère. Hugo veut entamer la conversation en parlant du temps qu’il fait, mais Georg ne comprend pas et ne répond pas.

    J’ai découvert les Jours redoutables entre Roch Hachana et Yom Kippour.

    J’ai aimé la vision de l’auteur sur les allemands : un peuple qui obéit et qui se trouve des excuses quand ça ne va pas, alors que les Juifs font preuves d’inventivité, de créativité.

    J’ai été un peu lassée, en début de roman, des juifs noirs et des allemands blonds et blancs.

    J’ai été étonnée que tout ce petit monde de Berlin se transpose à New-York avant la guerre. Un peu comme par magie, les consulats ont donnés des visas…

    La troisième et dernière partie, qui se déroule à New-York, m’a moins intéressée.

    En bref, un roman passionnant et plein de vie sur la communauté juive de Berlin entre les deux guerres.

    L’image que je retiendrai :

    Celle des livres de reb Efroïm Walder mangés par les souris.

    https://alexmotamots.fr/la-famille-karnovski-israel-joshua-singer/

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  • J'ai bcp lu du frère de cet auteur, et je viens de découvrir ce livre.. Un livre sur 3 générations, de la Pologne à New York en passant par Berlin, du début du siècle à la montée du nazisme et la fuite.
    Un livre fluide racontant une histoire qui est à l'inverse très lourde. Comment un mal être...
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    J'ai bcp lu du frère de cet auteur, et je viens de découvrir ce livre.. Un livre sur 3 générations, de la Pologne à New York en passant par Berlin, du début du siècle à la montée du nazisme et la fuite.
    Un livre fluide racontant une histoire qui est à l'inverse très lourde. Comment un mal être peut se transmettre en héritage tout autant qu 'une appartenance ou une non appartenance à un peuple.
    Un père juif érudit, qui ne vit qu'au travers de l'étude des textes religieux. Un fil, médecin, qui épouse une catholique, fuyant son judaïsme tout autant que son héritage, mais rattrapé par ce judaïsme avec la montée du nazisme. Et un petit fils qui dans tout ça ne sait plus qui il est ni ce qu il est...
    Une très belle histoire qui fait réfléchir..

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