"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« C'était une partie de l'histoire du théâtre qu'il venait de sauver des limbes de l'oubli. Il ignorait qu'il s'apprêtait à bousculer l'histoire de sa vie. ».
Dans un monde où les souvenirs se vendent et s'échangent grâce à une application révolutionnaire, Gabriel, amateur de théâtre, revit à plus d'un demi-siècle de distance la première de Phèdre en 1942 à la Comédie Française. Dans la salle, il remarque une spectatrice dont la nuque l'envoûte aussitôt, et se lance dans une quête éperdue pour découvrir l'identité de l'inconnue. Oriane Devancière, violoncelliste de renom, va le mener aux sources d'un amour authentique.
Original et virtuose, La Fabrique des souvenirs poursuit un fantastique voyage dans le temps et la mémoire, où l'auteure de Concours pour le Paradis célèbre, dans un subtil jeu de miroir, la passion sous toutes ses formes.
Le sujet de ce roman est très original : on peut conserver ses souvenirs sur une application et on peut les vendre. Gabriel s'y est perdu en tombant amoureux d'une femme vivant dans le passé. Autour de ce thème des souvenirs, on voyage en Amérique, en Italie, on traverse le temps . On y rencontre des passionnés de danse, de violons. On peut y retrouve une satyre de notre société où l'on vit déjà avec les réseaux sociaux à travers les yeux et les souvenirs des autres. Une histoire d'amour et d'amitié peu commune, une lecture de rentrée à ne pas rater.
Quelle belle et originale idée que celle de pouvoir acheter des souvenirs ! mais, peut-on construire un amour au gré des souvenirs ?
Bien que je n'apprécie pas trop les romans fiction, j'ai particulièrement aimé les passages très bien documentés sur le théâtre et la musique ; et à ce titre, j'ai dévoré ce roman!
J’ai adoré ce livre, son histoire, les personnages sont très attachants. La couverture aussi est très bien faite. Bref c’est un coup de cœur total !
A l'aide d'un nouveau procédé, il est possible d'enregistrer certains de vos souvenirs intéressants et de les vendre en ligne ou dans une salle des ventes. Grâce à un casque et des électrodes vous pouvez revivre et même sentir les odeurs .
Gabriel assiste à une vente aux enchères et acquiert pour son travail le souvenir de la représentation de Phèdre de 1942 à la comédie française.
Dans ce souvenir, il aperçoit la nuque d'une jeune femme quelques rangs devant lui. Il sent l'odeur de son parfum
" l'heure bleue ". Cette nuque va devenir une obsession. Il veut pouvoir découvrir le visage de cette femme qui l'attire.Il part à la quête d'autres souvenirs et remonte le temps afin de tout connaître de sa vie. De Paris à l'Italie, l'Allemagne nazie et enfin New York, nous partageons les souvenirs retrouvés et partagés avec son frère et ses amis .
Même si la fin est attendue, l'histoire est originale et j'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture.
Dans un monde pas si éloigné, les souvenirs s'enregistrent et s'achètent grâce à un procédé le Memory Project. Gabriel va ainsi plonger dans la vie d'Oriane, une violoncelliste du début du vingtième siècle et en tombé éperdument amoureux. J'ai eu un peu de mal avec l'intrigue de départ. Pour moi, le souvenir quel qu'il soit, est profondément intime, lié à l'être. Il constitue nos racines et on connait sa volatilité. Alors pouvoir le transmettre avec une machine et encore plus le vendre.
Dans ce roman, on suit donc Gabriel, son frère et ses amis dans un Paris culturel, élitiste, intellectuel et un New-York qui ne l'est pas moins. J'ai trouvé que sonnait un peu faux cette histoire d'amour impossible, ces sentiments qui oscillent entre passé et présent. Les personnages sont certes brillants mais il m'a manqué une étincelle pour croire et vibrer pour eux. Pourtant, dans la dernière partie de ce roman, les pages concernant la résistance et la déportation restent très belles voire bouleversantes. L'essentiel de cette fabrique des souvenirs est peut-être là dans la nécessité du devoir de mémoire.
Le premier roman de Clélia Renucci m’avait beaucoup plu et il avait même été un compagnon de choix lors de mon premier voyage à Venise. « Concours pour le paradis » avait donné une autre dimension à ma découverte du tableau du palais des Doges.
Cette fois-ci, l’autrice change de décor et d’époque. Elle nous fait voyager entre passé et présent. Grâce à un procédé qui permet de regarder les souvenirs des autres, le personnage principal tombe sous le charme d’une femme qui a vécu le siècle dernier. Dès lors, il se met en quête des images, des informations, des témoignages qui pourraient le rapprocher d’elle. Il est prêt à tout, même à l’aimer par procuration.
Seulement, l’attirance devient obsession. Le héros se retrouve confronté au choc des deux époques dans lesquelles il évolue. Son obsession irrationnelle déstructure sa vie. Il perd pied. Seul son entourage bienveillant a les moyens de le raccrocher à la réalité.
A travers sa poursuite exaltée, Gabriel met aussi en lumière l’existence d’Oriane Devancière. On la suit dans sa passion pour la musique et dans ses amours passionnées. Mais, période de seconde guerre mondiale oblige, on assiste aussi à sa tragédie humaine. Elle connaît un destin tragique de déportée et grâce à la belle plume de l’écrivaine, on ressent toute la douleur de cette expérience. Ces allers retours dans le temps en disent alors long sur notre société passée et présente.
Clélia Renucci créé une ambiance particulière dans laquelle le lecteur est emporté. A l’instar du protagoniste, on évolue comme dans un songe, entre hier et aujourd’hui, entre volupté et brutalité. « La fabrique des souvenirs » est un texte envoutant, empreint de nostalgie et d’amour. Je ressors de ce voyage musical, culturel, et poétique avec la tête dans les nuages. Une expérience sensorielle !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2021/09/30/693-clelia-renucci-la-fabrique-des-souvenirs/
Se promener dans les souvenirs d'autrui, voilà ce que nous propose Clelia Renucci dans son dernier roman, La fabrique des souvenirs.
A la façon du Squid de Kathryn Bigelow dans Strange Days, chaque individu peut revêtir un casque et s'immerger dans des souvenirs divers et variés : une représentation théâtrale, un trek en montagne, ou encore des souvenirs de moments historiques...
En regardant un souvenir d'une représentation de Phedre dans le cadre de son travail, Gabriel tombe amoureux d'une spectatrice. Aidé de son frère et de ses amis, il va alors s'employer à découvrir son identité et ensuite à apprendre tout ce qu'il pourra sur elle.
En parallèle, nous suivons Rose, danseuse à Broadway.
Cette lecture est une jolie promenade dans l'Histoire qui se lit très bien, les personnages sont sympathiques et attachants et on se laisse vite prendre par leur(s) quête(s). J'ai également aimé les jolies descriptions de Paris et New-York qui m'ont laissée rêveuse.
Petit bémol, j'ai trouvé quelques facilités dans l'intrigue, surtout au moment du dénouement ; quelque chose que j'avais senti venir tout en espérant que ce ne serait pas le cas, et qui m'a un peu déçue.
Mais je garde de cette lecture une impression générale agréable et je salue le travail de recherche de l'auteure.
Dans un univers fabuleux où les souvenirs se gravent, se vendent, s’échangent, un jeune passionné de théâtre revit avec frénésie la première de Phèdre à la Comédie-Française en 1942. En s’enivrant des dialogues amoureux de la pièce de Racine, il découvre sans la salle la nuque d’une spectatrice et par les jeux de l’amour et du hasard, c’est le coup de foudre. L’effet Pygmalion est immédiat pour le jeune Gabriel. Travaillant à Canal Académies au sein de l’Institut de France il va interroger son entourage, enquêter et découvrir que cette nuque appartient à Oriane Devancière, une violoncelliste prodige d’avant-guerre. Son amie Sara – qui tente de séduire en vain le jeune passionné de souvenirs – va l’aider ainsi que son frère Edouard même si ce dernier s’amuse puis se moque des élucubrations de Gabriel dans cette quête d’un amour impossible.
Un immense plongeon de Paris à New York dans le monde des arts et de toutes les fantaisies, et pourquoi pas de divins mensonges. Si le début de lecture s’apparente à une marche dans un dédale fantastique hors du temps, le lecteur prend ses repères progressivement, met de côtés les faits paraissant absurdes pour réaliser en refermant le roman que tout est en réalité – si je puis m’exprimer ainsi – savamment orchestré au rythme d’une baguette à la Pau Casals et d’un univers féérique à la Jean Cocteau. Sans omettre, ceux qui donnent vie aux instruments à cordes de Stradivari à Castagni en passant par ce Giacomo si mystérieux – et, entre nous, de me rappeler que Carlo Bergonzi n’était pas uniquement le plus vaillant des Don Carlo ou Rodolfo mais également un autre « personnage » italien.
Pourquoi ne pas penser que tous les personnages sont un peu les « Enfants du Paradis » dans ce conte, où d’ailleurs Arletty fait une apparition, fabricant une toile onirique bercée par un air de Bach mais également par la frivolité d’une drag-queen et le jazzy des êtres inclassables. Roman contemporain mais qui traverse le XX° siècle avec ses ors et, hélas, ses ténèbres dans le pandémonium nazi. L’art vole au secours des âmes, console et permet une renaissance sur les maux les plus férins.
Noisette sur le chapitre, la référence récurrente du livre de Frédéric Vitoux « Au rendez-vous des Mariniers » pour naviguer au cœur de Paris.
Blog Le domaine de Squirelito => https://squirelito.blogspot.com/2021/08/une-noisette-un-livre-la-fabrique-des.html
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