"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Un visage lui faisait face.
C'était elle, la fille d'Altamont.
Elle était revenue. Pour le tuer ».
Un cadavre avachi avec un trou noir et gluant à la place : c'est ainsi que prend fin la vie de Scott McGwyre, 67 ans, dans le no man's land de Buena Park. Une mort qui n'aurait pas fait trois lignes dans les journaux si...
Si Scott n'habitait pas un terrain convoité par un promoteur prêt à tout, Si le corps de la victime ne portait pas tous ces tatouages des Hell's Angels, Si le visage triste d'une jeune femme n'avait pas refait surface, Si tous les chemins ne menaient pas jusqu'au festival le plus tragique de l'histoire du rock'n'roll : Altamont, en 1969...
Entre Hell's Angels vieillissants et puissants de ce monde, voici venu le moment de l'ultime traque. Don Martin, enquêteur fatigué, sait qu'il n'est pas un champion. Mais il ne sera pas dit que les laissés pour compte n'ont pas droit, eux aussi, à la justice.
La découverte d’un ancien Hell’s Angels assassiné dans son garage va être le démarrage d’une enquête pour le moins singulière. L’inspecteur Don Martin la cinquantaine, vieillissant prend cette affaire en main et ne la lâchera pas avant d’avoir trouvé de quoi il retourne, après tout même les laissés pour compte ont droit à la justice. Cette traque va le mener lui et son équipe à une remontée dans le temps, jusqu’au festival maudit d’Altamont qui devait être un grand rassemblement rock’n’ roll ouvert à tous.
Je n’ai pas véritablement accroché à l’intrigue, que je n’ai pas trouvée passionnante. Je ne sais pas si cela venait du fait que tout c’était passé cinquante ans auparavant et ce décalage ne m’a pas permis de m’investir émotionnellement ou si simplement le rythme narratif était trop lent à mon goût heureusement les chapitres sont courts. Les personnages que ce soit les enquêteurs, les suspects ou les victimes ne m’ont procuré aucune empathie. Le seul à tirer son épingle du jeu est Melvin, majordome de 93 ans, ce qui vous l’admettrez reste peu crédible et pourtant c’est celui que j’ai préféré. Certes il s’est passé des choses terribles à Altamont mais mon ressenti n’a pas dépassé ce que je peux éprouver à la lecture d’un fait divers. L’idée de départ est bonne mais il aurait fallu nous faire toucher du doigt ce que représentaient les Hell’s Angels et surtout savoir nous redonner la vision de ce qu’étaient les années 70 avec leur cocktail sexe-drogue et rock’n’ roll, histoire de se mettre dans l’ambiance. La disparue est sans cesse présente entre les lignes, elle bouleversera la vie de nombre des protagonistes même cinquante ans plus tard et c’était chouette de voir les répercussions imaginées par l’auteur. Je remercie Babélio et son opération masse critique pour la découverte. Bonne lecture.
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