"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le narrateur, dont le père est mort en déportation, est, à la suite d'une émission sur les rites et coutumes du peuple Dogon, amené à s'intéresser à une ethnologue juive. Arrêtée en 1942, après une dénonciation mystérieuse, Deborah Lifchitz disparaît. Son nom ne figure sur aucune des listes de déportés. Denise Paulme, amie avec laquelle elle est en 1935 partie à Sanga (pays Dogon), refuse d'évoquer les circonstances de son arrestation et prétend ignorer ce qu'il est advenu d'elle. L'éventuelle complicité de Denise Paulme, que le narrateur imagine, le pousse à percer le mystère de sa disparition. Au cours d'une cérémonie sur la déportation, il fait la connaissance d'une historienne qu'il associe à son enquête. Or Katy Hazan s'attache d'abord à faire sortir de l'oubli Julius Abrahamer, le père du narrateur, mort sous une fausse identité. En remontant les faits, ses interrogations le mènent à son histoire personnelle. Ce qui n'était que l'objet de recherches devient alors une quête obsessionnelle, dont les intrications le renvoient invariablement à un père, occulté. Il laisse de côté sa famille, ment à sa femme sur ses activités. En proie au déni, seule une nécessité souterraine lui permet de poursuive un cheminement qui, au fond, le submerge.
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