80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
On croyait tout savoir de Virginia Verasis, comtesse de Castiglione, qui - à dix-huit ans à peine - s'était vu confier par le gouvernement piémontais la mission de «coqueter et séduire» Napoléon III. Tous les moyens étaient bons pour faire avancer la cause de l'unification italienne et obtenir le soutien de la France dans le conflit opposant le Piémont à l'Autriche. Les choses n'ont guère traîné:la belle Italienne, devenue sans perdre de temps la maîtresse de l'empereur et la coqueluche du Tout-Paris, a ensuite traversé les années du Second Empire et de la III? République comme une diva en tournée, poursuivie par des nuées d'amants à ses ordres, tout en veillant à immortaliser son incomparable beauté par des centaines de photos destinées à marquer son époque. Puis, l'âge venant, elle a affronté le déclin avec la dignité d'une héroïne tragique.Ce livre raconte aussi une autre histoire. En se fondant sur de très nombreux documents inédits, il dessine le portrait d'une femme assoiffée de liberté, refusant toute emprise masculine:«Comme la justice est faite par les hommes, c'est l'injustice pour la femme.» Bafouant les règles du siècle bourgeois, la Contessa ne renonça jamais à son indépendance, fidèle uniquement à ses changeantes passions.En reconstruisant ce destin, grâce à ses propres témoignages et à ceux de ses proches, Benedetta Craveri nous convainc que la devise de la Castiglione, «Moi, c'est moi», n'est pas tant une revendication préféministe que le cri d'une personnalité insaisissable et farouche. Une éternelle fugitive qui se dérobe à toute explication convenue.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année