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Adam Appleby est le héros typique de Lodge : universitaire, il s'est marié avec Barbara pour obéir aux injonctions de la morale, dans la plus pure tradition catholique. Mais les grossesses se succèdent et l'angoisse gagne du terrain chez les jeunes parents de trois enfants en bas âge.
La Chute du British Museum raconte une journée dans la vie pas si ordinaire d'Adam Appleby. Par la grâce de Lodge, Adam se retrouve propulsé dans une série d'aventures facétieuses. Car le monde entier semble se liguer contre lui : dès le matin, sur le chemin du fameux musée où il prépare sa thèse, un embouteillage provoqué par les Beatles retarde son arrivée ; une fois dans la bibliothèque, il découvre qu'un groupe de touristes chinois entourent son siège attitré, siglé du nom de Karl Marx. Et ce n'est que le début de cette comédie irrésistible, menée à un rythme effréné.
Un très bon David Lodge qui marque ici son style « very british « avec humour et intelligence
À Londres, au début des années 60, Adam Appleby passe ses journées au British Museum pour y préparer une thèse de troisième cycle de littérature anglaise. Avec son épouse Barbara, ils ont bien essayé de réduire leur fécondité en pratiquant la méthode des températures, mais ce fut un échec total. Leurs trois enfants, Clare, Dominic et Edward furent tous le résultat d’accidents de parcours ou de calculs donc de grossesses non désirées. Adam et Barbara, catholiques pratiquants, tenaient à respecter les préceptes de l’Eglise d’avant Vatican II. Mais ceux-ci leur pèsent d’autant plus que Barbara semble devoir être enceinte une quatrième fois alors que leur appartement est déjà trop petit pour quatre sans parler de difficultés financières insurmontables…
« La chute du Britih Museum » est un roman d’auto-fiction amusant construit sur le mode des pastiches et des parodies. Un lecteur averti pourra s’amuser à y retrouver les mânes d’auteurs prestigieux comme Franz Kafka, Graham Greene, Virginia Wolfe et de quelques autres. Tel fut le cahier de charges que s’imposa ou se permit David Lodge. C’est particulièrement bien réussi en ce qui concerne Kafka avec le renouvellement de la carte de bibliothèque de l’auteur qui bascule dans l'étrange et le fantastique. Quelques scènes cocasses, une certaine dose d’humour anglais et d’auto-dérision. Mais quand même pas le meilleur titre de ce charmant auteur.
Un livre très drôle, humour anglais décapant: les tribulations d'un Anglais sur qui le sort semble tellement s'acharner que ça fait rire! Bravo!
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