Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Tommy est un simple gars de la campagne. Il aurait sans doute mené une vie sans histoire s'il n'avait pas rencontré Mary et Donna...
Nouvelle traduction intégrale d'un classique de Jim Thompson publié pour la première fois à la « Série noire » en 1970 sous le titre «Deuil dans le coton.»
Oklahoma, années 50. Carver est propriétaire de 5 hectares de terre qu'il cultive en plus de 20 autres comme métayer pour le compte de Ontime riche propriétaire terrien amérindien. Il semblerait que du pétrole attende bien sagement d'être exploité sous ses terres, or celles-ci étant encerclées par celles de Ontime, il ne peut signer aucun contrat avec les compagnies pétrolifères si ce dernier n'accepte pas que ses terres soient également forées ce qu'il refuse catégoriquement. Carver est fou de rage de voir cet argent facile lui passer sous le nez. Tommy son fils adoptif qu'il a élevé à la dure en le faisant trimer aux champs et en jouant de la ceinture ainsi que Mary, la fille qu'il a adopté pour s'occuper de Tommy bébé et qui le craint tellement qu'elle n'est que soumission, sont impuissants, ils ne peuvent l'empêcher d'aller chez Ontime pour s'expliquer. Pa demande à Tommy de l'accompagner. Tommy entretient une relation secrète et passionnée avec Donna la fille de Ontime, ils sont fous l'un de l'autre. Cependant quand la discussion va dégénérer et que son père va être bousculé, Tommy impulsif va s'en prendre physiquement à Ontime, prenant le risque de tout gâcher avec Donna... Et quelques jours plus tard Ontime est retrouvé mort et Tommy est accusé du meurtre.
Ce roman rural noir est une petite merveille. le récit est dense, aucun temps mort, les révélations et les rebondissements s'enchaînent entraînant Tommy dans une spirale infernale qui ne fait que s'accélérer et où il semble n'y avoir aucune issue. Les personnages sont forts, Tommy est extrêmement touchant et attachant, Mary est pitoyable, Pa est buté, perfide et lâche et l'avocat est drôle et manipulateur. L'histoire est écrite du point de vue de Tommy, c'est lui qui nous raconte, nous faisant ainsi ressentir l'injustice, la colère, l'impuissance, la douleur qui le submergent, le tout sous fond de pauvreté, de racisme et de violence.
Voilà un auteur que je ne connaissais pas, et bienheureuse de faire sa connaissance via le PicaboRiverBook, d’autant que les excellentes éditions du Rivage viennent de proposer une nouvelle traduction d’un livre paru en France en 1970.
A première vue, on pourrait craindre un ″ouvrage passé de mode‶, ou du moins ayant mal vieilli comme cela arrive souvent. Que nenni !
Dans la tradition sudiste, La cabane du métayer est un excellent roman noir ; plutôt contemplatif qu’actif ; j’entends par -là (sans y voir de ma part d’arrière- pensée négative) qu’il ne faut pas s’attendre à de l’action démesurée, ni un suspense intense, mais plutôt un tableau social de l’époque, et surtout un livre d’atmosphère noire, et poisseuse, un peu (toute proportion gardée) à la Faulkner.
Il ne fait pas bon vivre sur ces terres du sud (en tout cas du centre-sud) au milieu des champs de coton, être pauvre venir de nulle part, et de surcroit s’éprendre de la fille du riche propriétaire qui vous loue les quelques arpents de terre où vous logez.
Le destin de Tommy semble tout tracé, malgré la bonne volonté d’une institutrice dévouée. Le pauvre Tommy n’a pas les cartes en mains pour se défendre, ni même pour s’en remettre à l’homme de loi résolu à le tirer d’une sale affaire.
Il y a, c’est vrai assez peu de suspense ; mais l’intérêt réside dans l’atmosphère et les personnages poisseux. Peut -être que ces derniers auraient mérité un peu plus de profondeur et d’épaisseur. Il est vrai aussi que la fin ouverte n’est pas forcément celle que j’aurais souhaitée ou attendue.
Il n’empêche que j’ai apprécié cette première ‶mise en bouche″, et que je reviendrai avec plaisir vers cet auteur.
Tommy Carver 19 ans à peine, vit sous le joug d’un père raciste qui résout les problèmes à coup de ceinturon. Il endure cela au côté de sa belle-mère Mary, une femme au passé trouble qui n’a pas une once d’instinct maternel. Il est l’amant secret de Donna Ontime, fille du plus gros propriétaire terrien, Amérindien, qui s’entête à cultiver son coton plutôt que d’exploiter le pétrole qu’elle contienne. Le père de Tommy au bout du rouleau souhaiterait vendre son terrain de 10 acres perdu au milieu des milliers d’acres d’Ontime mais aucune société pétrolière ne voudra acheter si peu de terrain. Tommy est un élève brillant, ce qui ne l’empêche pas de trouver des problèmes à l’école.
J’ai beaucoup aimé ce roman qui sort des codes du roman policier et penche plutôt pour un roman noir rural, parce que l’Oklahoma y est grandement évoqué et les aperçus de la politique raciale sont juste excellents. L’auteur brosse un tableau assez précis de ce qu’on peu trouver comme pauvreté, racisme, sexe, communauté, famille, amour et haine. J’ai été bouleversé par l’histoire de Tommy, j’ai eu le sentiment qu’il devait grandir rapidement pour faire face à son propre père, au père de Donna ainsi qu’ à la loi. Certains passages sont très durs de ce qu’il peut endurer et je supporte toujours mal l’injustice. La première partie du roman est plutôt lente et elle est là pour planter le décor en nous faisant découvrir le quotidien imparfait de ce jeune homme. Puis un drame arrive qui fait prendre au roman un autre chemin sombre sur lequel nous allons découvrir un côté plus introspectif du personnage. Une lecture intense remplie de souffrance, de coups et de chevilles tordues, un côté tragique et touchant et une fin inattendue pour ne pas dire inespérée dans le genre noir que j’ai trouvé brillante et poétique. Je découvre cet auteur et je ne pense pas en rester là. Bonne lecture.
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