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POSE L'OEIL SUR CE KALÉIDOSCOPE.
VAS-Y, N'AIE PAS PEUR.
Tu y apercevras peut-être un garçon. Il s'appelle James. Les gens pensent que James a disparu. Mais ils se trompent. Si tu regardes dans ces fragments d'images, tu constateras qu'il est bien là. C'est un géant. C'est un chevalier. C'est un camarade de classe. C'est James, bien vivant dans chacune de ses aventures. Est-ce que tu le vois, toi aussi ?
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Anne Delcourt
« Un livre brillant (...) de superbes illustrations (...) un chef-d'oeuvre.»
The New York Times
Je vous conseille « Kaléidoscope » de Brian Selznick.
Quel roman graphique ! Superbe livre, aux belles illustrations réalisées par l’auteur lui-même, recueil magnifique de micro nouvelles qui plonge le lecteur dans un univers unique, onirique, fantastique, magique, fantaisiste, fabuleux, aventureux, à la fois tendre et poignant. Le fil rouge ? James, qui prend divers aspects, de l’ami imaginaire en passant par le copain de classe et l’ami perdu. Ecrit à la première personne du singulier, il y a donc un jeune narrateur de 13 ans.
Le livre est découpé en trois parties, comme les trois moments principaux d’une journée : le matin, l’après-midi et le soir (comme les 3 parties de la vie d’un être humain ?). On retrouve ici le thème cher à l’auteur, le temps, celui qui passe, celui qui est arrêté, l’espace-temps différent pour chacun. On se souvient de l’excellent « L’invention de Hugo Cabret » adapté au cinéma par Scorsese, reprenant en visuel qui marque les esprits des horloges multiples et surdimensionnées. Là encore, le personnage principal avait 12 ans.
Il y a du merveilleux dans « Kaléidoscope » de Brian Selznick. Le titre est très évocateur et parlera aux plus anciens, car oui, n’avons-nous pas eu en mains, tous, dans notre enfance, offert par un membre aimé de notre famille, cet objet fabuleux que l’on faisait tourner et qui nous permettait de voir par le microcosme de la lunette, un monde à nous, source d’imagination et de merveilleux ?
Lorsqu’on regarde la définition de « Kaléidoscope » dans le dictionnaire, on trouve deux définitions qui collent remarquablement au livre :
- Petit tube dont le fond est occupé par des fragments mobiles de verre colorié qui, en se réfléchissant sur un jeu de miroirs, y produisent d'infinies combinaisons de motifs symétriques.
- Au figuré : Succession rapide et changeante (d'impressions, de sensations).
Et oui, même si les illustrations sont en noir et blanc teintées de nuances de gris, à chaque nouveau chapitre, on a l’impression d’avoir bougé un kaléidoscope qui rabat les cartes, fige les personnages dans de nouvelles aventures extraordinaires dues aux reflets miroitants des images et dont on se rend compte à la fin qu’il s’agit bien d’un tout, morcelé de diverses combinaisons. De même que la brièveté de chacune nouvelle (3 à 4 pages maximum) et leur enchainement donne cette notion de changement rapide.
Ce roman original et inclassable est une vraie réussite, tant par le tempo, l’écriture fluide, que par les illustrations. Sa lecture est prenante et passionnante, laissant libre-court au lecteur sur l’interprétation des textes et l’imagination visuelle qu’il peut en faire, c’est la magie de l’onirisme, et le talent de l’auteur.
Malgré tout, ce roman traite de nombreux sujets sérieux comme l’amitié, la loyauté, la confiance, le bonheur, la différence, la souffrance, la perte, le deuil, et surtout le temps qui passe.
Catégorisé en livre-jeunesse, il s’adresse pour moi à un plus large public, puisque les adultes qui ont gardé leur âme d’enfant peuvent y trouver un grand plaisir de lecture, comme moi.
Je remercie chaleureusement Babelio et les Editions Bayard Jeunesse pour l’envoi de ce petit bijou, cette belle découverte enchanteresse. Ce livre vient juste de sortir en librairie, procurez-vous le, pépite garantie, vous ne serez pas déçus.
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