"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Vingt-quatre heures haletantes dans la vie et dans la tête d'un jeune ado délinquant, amoureux et prêt à tout.
Jozef est du genre petite frappe : vol à la tire, deal de drogue. Jozef est prêt à tout pour prendre sa vie en mains et sortir de la misère sociale dans laquelle vivent ses parents, d'honnêtes travailleurs. Pour ça, il n'hésite pas à prendre des risques, comme dealer sur le territoire du caïd du coin.
Mais pour le moment, il a des préoccupations plus urgentes. Assis à même le sol, menotté à un radiateur parce qu'il n'y a plus de cellules vides, il attend de passer devant le commissaire pour vol à main armée dans une supérette. Il ne s'inquiète pas. Il sait comment s'en sortir. Il doit s'en sortir. Parce que dans quelques heures, il a rendez-vous avec la plus belle fille du quartier. Et il a bien l'intention de passer l'après-midi dans ses bras.
Le problème, c'est que son complice vient de le balancer. Et ça, c'était pas prévu. Pour Jozef, c'est le centre éducatif fermé à coup sûr, et illico. Il faut qu'il s'échappe, il faut qu'il se fasse la malle.
Il faut qu'il voie Amel.
Un roman jeunesse qui sera aussi apprécié des adultes. Nous rencontrons Jozef, quinze ans, fils d’immigré polonais à un moment où tout va mal pour lui. Il vient d’être arrêter pour un vol à main armés dans une superette. L’avenir semble bien sombre alors que son complice vient de parler et pour lui c’est le Centre éducatif à coup sur. Pourtant Jozef n’a qu’une idée en tête, il veut pouvoir honorer son rendez-vous avec la belle Amel qui fait battre son cœur. Et pour cela il faut qu’il s’évade… Un récit authentique où l’auteure se met dans la peau de ce jeune ado. Un travail sur son langage, ses attitudes et ses raisonnements qui sont bien au-delà de ce que l’on aurait pu attendre. Pour moi, Jozef existait vraiment sous sa plume. On entre de plein pied dans la vie des cités, avec les grands frères, les dealers et toute la misère sociale. On retrouve cette ambiance parfaitement bien construite, ici la Cité des Hirondelles dont seul le nom est pimpant.
Cela ressemblerait presque à un documentaire tant les faits parlent d’eux-mêmes mais c’est sans compter toute l’humanité et la tendresse de certains personnages qui changent la donne. On ressent les sentiments exacerbés de Jozef, sa colère et sa désespérance pourtant malgré la peur et le chagrin, il arrivera à tracer son chemin et pour nous c’est un moyen formidable que de pouvoir entrer dans sa tête et de vivre les événements à travers ses yeux. Marie Colot fait un travail formidable en décodant la réalité d’un jeune de quinze ans qui part en vrille. C’est puissant et vous fait réfléchir aux ravages de la déscolarisation, de la perte du rôle des parents. A peine abordée, on y parle aussi des violences policières ou tout au moins de la discrimination lors des interrogatoires. Je suppose que le titre est inspiré du film La haine de Mathieu Kassovitz. Une lecture qui se dévore et même si tout semble bien noir, il reste toujours l’espoir en une vie meilleure. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2020/05/26/38295803.html
Jozef est ce que l'on peut appeler un ado à problèmes, un jeune délinquant, une petite frappe. Il vit dans une cité ou il ne côtoie que des jeunes comme lui.
Le livre commence un mercredi à 11h36, alors qu'il vient de se faire arrêter lors d'un braquage de superette.
Assis à même le sol, menotté à un radiateur, il attend de passer devant le commissaire pour vol à main armée. Tout ça ne le préoccupe pas trop. Lui, il pense à Amel, celle avec qui il a rendez-vous dans quelques heures. La belle Amel, la soeur du caïd local. le problème, c'est que Darius, son complice et copain de toujours, vient de le balancer. Jozef, risque d'être envoyé immédiatement en centre éducatif fermé et adieu le rendez-vous avec Amel. Il n'en est pas question, il faut qu'il se fasse la malle.
L'auteur va nous faire vivre vingt-quatre heures haletantes dans la vie et dans la tête de Jozek, recherché par la police mais amoureux et prêt à tout. Minute par minute, on suit son parcours qui oscille entre violence et douceur.
Histoire racontée à la première personne, le lecteur s'attache très vite à ce petit voyou car malgré ses agissements illégaux, Jozef aime Rimbaud, adore sa petite soeur et élève des chatons. Peut-on être un vrai « bad boy » dans ces conditions ?
Un beau roman jeunesse sur l'amour et l'amitié, sur les choix que l'on doit parfois faire dans sa vie et sur le chemin que l'on décide de prendre à un moment donné.
Rythmé par des chapitres courts et un timing parfait, ce livre se dévore d'une traite.
Conseillé par l'éditeur à partir de 13 ans, je dirais que 15 ans me semble plus approprié car quelques passages peuvent être un peu durs pour les trop jeunes (mais cela n'est que l'avis d'une maman).
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