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Quand Andreï Tarkovski commence, en avril 1970, à tenir le journal qui accompagnera les seize dernières années de sa vie, il a tout juste 38 ans, sa femme attend un enfant. Le cinéaste vient d'acheter une maison à la campagne et son film autobiographique, Le Miroir, est en germe dans son esprit. Derrière lui : un Lion d'or à Venise pour L'Enfance d'Ivan, et un monument, Andreï Roublev.
Il ne cesse dès lors de noter ses lectures et ses réflexions, les aléas de ses productions, les espoirs et les difficultés de son travail, la sortie de ses films dans ce qui s'appelle encore l'Union soviétique. Au cours des années 1980, ce journal devient un « journal d'exil ». Tarkovski tourne en Italie Nostalghia, en Suède Le Sacrifice, et c'est à Paris qu'il meurt d'un cancer en 1986, à l'âge de 54 ans.
Revivre la vie de ce créateur, au jour le jour, est une expérience passionnante : on y découvre, dans toute leur concision et leur naturel, les intuitions qui font d'Andreï Tarkovski l'un des très rares artistes philosophes de notre époque. La publication de ce livre-boussole montre à quel point son oeuvre reste inachevée et ouverte.
La nouvelle édition du Journal contient des textes inédits, des réflexions et projets retrouvés par sa femme Larissa. Rétablissant également des erreurs d'attribution des premières parutions, elle est en cela l'édition définitive. Le parcours tourmenté d'un artiste en quête de sa liberté, un éloge bouleversant de la vie, porté par un inusable espoir.
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