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Pendant deux années, de la naissance de Lou, sa fille, jusqu'aux cinq ans de Pablo, son fils aîné, Vincent de Swarte a observé ses enfants avec autant d'amour que d'attention. À travers une série de textes courts, poétiques, souvent drôles et toujours émouvants, Journal d'un père met en scène ses enfants en train de grandir et de changer. Chaque texte est l'occasion d'une séquence intime et belle, d'instants d'une rare intensité. Ce faisant, l'auteur répare une injustice, comble un manque : celui de la parole du père. Car les hommes ne sont toujours pas écoutés lorsqu'il est question de petite enfance : le monde des nourrissons et des tout-petits reste le domaine réservé des mamans. Pourtant, le regard, l'amour, l'émerveillement, l'inquiétude même, ne sont pas les mêmes quand ils émanent d'un père. Et ce que nous conte Vincent de Swarte n'est autre que la grande aventure de la paternité. Tout commence avant la naissance, il analyse et raconte le bouleversement, le basculement de celui qui apprend que sa femme est enceinte. Puis surgit le regard du nourrisson, ce regard qui « tue notre narcissisme » parce que, contrairement à ceux des grandes personnes, on ne demande rien aux yeux des nouveau-nés. Ils peuvent donc tranquillement refléter un amour qui possède la gratuité de l'infini. Des yeux, Vincent de Swarte passe aux mains et, dans l'ovale parfait des ongles minuscules de sa fille, il devine le début de sa grâce, l'ébauche et l'essence de sa féminité. La nuit, il se relève pour vérifier que ses enfants n'oublient pas de respirer et au matin il s'insurge contre cette angoisse malsaine entretenue par des pédiatres qui ne cessent de brandir le spectre de la mort subite du nourrisson. Il traque la naissance de la parole, l'aube du langage et disserte avec humour sur la différence entre sourire intentionnel et sourire mécanique. En homme, en père et en écrivain, il s'interroge : pourquoi les bébés pleurentils à la fin du jour ? Quel type de musique peut alors les apaiser ? Comment mener une conversation avec un enfant de six mois ? Les petits garçons préfèrent-ils danser sur du Ginger Rogers ou écouter les Beatles ? Ses références sont picturales et littéraires, de Chagall à Bataille, en passant par Melville. Il compare l'entêtement de Bartle by à répéter « j'aimerais mieux pas » à la radicalité du « non » de l'enfant de deux ans. Et surtout il analyse et se délecte de cet amour si singulier qui unit un fils à son père, une fille à son papa.
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