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L'adaptation fidèle du journal intime d'Anne Frank, un best-seller mondial. Un roman graphique tout en émotion.Le jour de ses 13 ans, Anne reçoit en cadeau un cahier dont elle fait aussitôt son journal intime. Jeune juive allemande exilée au Pays-Bas, la jeune fille va raconter son quotidien, ses émois d'adolescente, la fuite, la cache, la peur...Publié par son père Otto deux ans après la fin de la guerre, Le Journal d'Anne Frank sera traduit en plus de 70 langues et vendu à plus de 30 millions d'exemplaires.
Je n'ai jamais lu le journal d'Anne Frank, et le récit de sa cache de près de 2 ans (1942-1944) dans "l'Annexe" d'un immeuble à Amsterdam. Même si c'est un témoignage de l'histoire, et de l'horreur vécue, je ne m'en sentais pas la force, l'envie.
Cette BD mise en avant dans ma bibliothèque, peut-être pour faire écho à l'adaptation récente de Ari Folman (aussi connu pour son film d'animation Valse avec Bachir), me permettait de pénétrer "en douceur" dans ce récit de vie et de promiscuité.
Le traitement graphique est épuré, voire dépouillé, ce qui fait penser aux conditions de vie plus que spartiates que ces familles ont dû endurer pendant ces deux ans. Le récit est à hauteur de cette jeune adolescente, comment réussir à se développer et devenir plus mature, plus adulte dans un tel contexte ? Comment voir fleurir ses émotions, ses émois personnels ?
J'ai été hameçonné par une remarque futile et finalement assez anodine bien qu'essentielle dans le quotidien (page 66)...
"Les Van Daan dorment depuis des mois dans les mêmes draps. Nos vêtements commencent à montrer de grands signes d'usure.
Papa porte un pantalon abîmé et Margot se promène avec un soutien-gorge trop petit de deux tailles ! Quand à mes habits, ils sont vraiment trop petits. Il n'est pas rare que mes chemises laissent voir mon nombril."
Fin du livre, page 131, début août 1944, une page noire.
Page suivante, l'Annexe vide.
Ne reste que le journal sur une table...
Ouch...
La partie en annexe resitue le récit dans le contexte historique. Et donne à voir ce que sont devenus les protagonistes du journal. Des huit occupants (occupés), sept mourront de faim, d'épuisement, de maladie, ou pire d'extermination.
Seul le père d'Anne, Otto Frank vivra jusqu'au début des années '80. C'est lui qui contribuera à la publication du journal d'Anne Frank, rapidement après la guerre...
Je vais tenter maintenant (enfin pas de suite, car ça reste un peu éprouvant) de lire l'adaptation de Ari Folman, peut-être de partager ces lectures avec mes filles (mais pas de suite non plus, elles me semblent trop jeunes 10 et 11 ans. Plus dans 2/3 ans).
Et si j'en ai le courage, j'emprunterai un jour le vrai journal d'Anne Frank.
Une très belle Bande-Dessinée. Sobre. Épurée. Mais qui laisse transparaître toute l'émotion, la puissance des écrits d'Anne Frank.
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