"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Elle ne s'appelait pas Joséphine de Beauharnais, mais Marie-Joseph-Rose de Tascher de La Pagerie. C'est par la grâce de Napoléon qu'elle prit le nom de Joséphine, puis le titre d'impératrice. Ce premier mystère en cache beaucoup d'autres, dont Pierre Branda lève successivement les voiles. Certes, la Créole avait la grâce du cygne, dont elle se fit un instrument efficace, au point d'être désignée comme « l'incomparable », de sa naissance à la Martinique en 1763 jusqu'à sa mort à Malmaison en 1814. Mais, bien plus que ses prouesses et ses trahisons amoureuses réelles ou supposées, l'auteur fait valoir la femme de réseaux, d'influence et d'argent, l'hostilité jamais démentie du clan Bonaparte à son égard et envers ses deux enfants, son goût pour la nature et les arts, et surtout ce lien complexe et indéfectible avec Napoléon dont elle accompagna la vertigineuse ascension sans connaître la chute ultime. Loin de la légende noire comme des potins anecdotiques, Pierre Branda redonne vie à une femme de tête autant que de corps aux prises avec la grande histoire, dont elle sut tirer parti tout en subissant ses coups.
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