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Jim Morrison, ailleurs

Couverture du livre « Jim Morrison, ailleurs » de Sam Bernett et Jean-Marie Gessat aux éditions Roymodus
  • Date de parution :
  • Editeur : Roymodus
  • EAN : 9782363630001
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Jim Morrison a passé les trois derniers mois de sa vie à Paris. J'ai eu la chance de le rencontrer plusieurs fois au Rock'n'roll Circus. Une discothèque de Saint-Germain des Prés que j'avais créé et que j'animais. Jim appréciait particulièrement cet endroit où toute la faune musicienne... Voir plus

Jim Morrison a passé les trois derniers mois de sa vie à Paris. J'ai eu la chance de le rencontrer plusieurs fois au Rock'n'roll Circus. Une discothèque de Saint-Germain des Prés que j'avais créé et que j'animais. Jim appréciait particulièrement cet endroit où toute la faune musicienne internationale de l'époque aimait à se retrouver. Nous bavardions souvent ensemble au cours de ces soirées lorsque son état le permettait. Jim Morrison buvait énormément et se défonçait sans limite. De sorte que certaines conversations étaient surréalistes comme d'autres étaient brillantes. Je vous propose donc, en lisant cette bande dessinée de retrouver le florilège incomplet de quelques unes de nos conversations. J'ai souhaité en écrivant cette histoire vous transmettre mon émotion. Jim se confiait avec beaucoup de pudeur et de sincérité. Il me parlait de son écriture, de son oeuvre, de ses mots qui remplissaient des cahiers d'écolier. Souvent Jim était difficile à comprendre mais les mots étaient toujours justes. Jim Morrison était une personnalité complexe, splendide et insondable. Il luttait en permanence contre de nombreux démons intimes. En venant à Paris, Jim Morrison choisit de ne plus s'adresser aux foules pour n'écrire qu'à un seul individu : «Toi, lecteur !» Dès lors plus de concert, plus de grande messe, plus de provocation. Seule la puissance créatrice, ballotée entre la vacuité du monde et son gouffre. Pamela Courson, sa compagne jusqu'au dernier jour, fut une ancre et un démon de plus. Plus que personne, elle favorisa l'émergence du poète. Mais une ancre trop lourde, entraînant au fond l'esprit de Jim sans jamais trouver de rocher pour s'y arrimer. Jim Morrison mourut d'une dose d'héroïne dans la nuit du 2 au 3 juillet 1971. Je l'ai retrouvé mort dans les toilettes du Rock'n'Roll Circus, mort d'un arrêt cardiaque foudroyant provoqué par la drogue. Son entourage a préféré le «faire mourir» chez lui, dans sa baignoire. Un fragment de l'histoire véritable est donc par nature un véritable mystère. Mais rien ne préfigurait l'immortalité du chanteur et l'immortalité du poète.

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