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L'une était Anglaise, l'autre Américaine. Deux poétesses débutantes. Deux poétesses amoureuses l'une de l'autre mais encore plus de la langue française au point de correspondre entre elles en français la plupart du temps.
Pauline Mary Tarn, alias Renée Vivien, naquit en juin 1877 à Londres tandis que Natalie Clifford Barney voyait le jour le 31 octobre 1876 à Dayton dans l'Ohio aux États-Unis. Toutes deux étaient issues de familles fortunées. Natalie arriva à dix ans en France à la suite de sa mère peintre, y fut en grande partie éduquée, et s'éprit de ce pays. Quant à Pauline, après une brève scolarité en France, elle y revint à sa majorité en 1899 pour l'habiter définitivement.
Renée explore ses sentiments aussi loin que possible. Elle seule compte et son amour. Renée signe ces lettres sous toutes les formes : Pauline, Paule, Paul. Natalie, de son côté, est animée par un autre tempérament. Intense et brûlante, la passion finira par s'éteindre doucement, malgré des retrouvailles et des voyages. En dépit de ses hésitations et de son caractère fluctuant, leur liaison est l'occasion d'un intense travail poétique de la part de Renée, dont certains poèmes figurent dans les lettres.
Renée Vivien mourra en 1909, alors que Natalie aura encore une longue vie devant elle et entretiendra par ses écrits le souvenir de son amie poétesse que l'on surnommera Sapho 1900...
Ces lettres constituent un document exceptionnel dans l'oeuvre de Renée Vivien qui ne cesse d'être redécouverte et réimprimée.
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