"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Je ne sais pas pourquoi je raconte tout ça, sans doute parce que j'aimerais moi aussi savoir qui je suis. » Un homme qui ne peut se passer des hurlements de sa femme, un autre qui se fait arrêter par la police juste pour fumer une cigarette au chaud, un petit monsieur sous une maîtresse de 192 kilos, une femme qui rêve de mettre KO son conjoint sur un ring...
Avec ces 75 nouvelles, David Thomas s'invite une nouvelle fois dans les interstices de nos vies. Rien n'est épargné, notre ridicule, nos cruautés, nos faiblesses ou nos inavouables arrangements avec nous-mêmes. Mais qu'ils nous fassent rire ou nous serrent le ventre, tous ces personnages portent aussi en eux ce qui peut faire de l'humain un être attachant à côté de qui on a envie de s'asseoir.
Intéressant mais il y a beaucoup de textes qu'on aurait bien voulu voir s'étirer. C'est écoeurant à la longue, comme des chocolats si on en mange trop. C'est intelligent partout, et parfait, mais parfois ça manque de longueurs, d'aspérité, de manque de contrôle. L'auteur ne s'abandonne pas. C'est trop retenu.
David Thomas a choisi le genre de la Nouvelle pour nous faire partager sa vision toute personnelle qu'il a du monde dans lequel nous baignons tous, nous, homo erectus du XXI° siècle.
Ses 75 courts textes sont comme des flashs mettant en lumière des instants fugitifs de nos vies qui malheureusement passent à la trappe et desquels pourtant, nous pourrions tirer tant d’enseignements…
Ce qui a particulièrement aiguisé ma curiosité, mais aussi mon embarras, ce sont les réactions contradictoires que j’ai pu avoir tout au long de ma lecture. Face à certaines bizarreries exprimées, je me suis sentie en complète résonance avec ses enchaînements tarabiscotés tandis que pour d’autres j’ai presque été choquée par ses raisonnements et développements.
C’est suite à cette réaction que j’ai compris et pu reconnaitre en David Thomas, la trempe de l’écrivain qui dépasse les modes et s’inscrit au panthéon des auteurs qui sont de libres contemplateurs de leur époque, détachés des dictats de la bienséance voire de la pudicité.
Ce livre est comme une coupe de friandises remplies de bonbons acidulés plus appétissants les uns que les autres. Composé d'une multitudes petits textes allant de quelques lignes à maximum cinq pages, "Je n'ai pas fini de regarder le monde" se propose de nous faire rencontrer des hommes, des femmes que la vie déroute ou agace. Tous sont pris à ce moment précis où un petit caillou se met dans leur chaussure, un événement se met en travers d'un chemin déjà un peu difficile ou un agacement fait monter la moutarde à un nez qui en a pourtant vu d'autres. Cela peut aller du taureau furieux qui se pose sur vos vêtements alors que vous faites trempette dans une rivière jusqu'au milliardaire qui fuit le monde pour vivre seul de pêche et de cueillette dans une cabane.
Découvrez comme David Thomas regarde le monde, et espérons qu'il puisse longtemps nous donner de ses nouvelles de sa plume précise et attachante.
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