Vous aimez les polars ? Alors venez par ici : choisissez, lisez et chroniquez !
Premier opus d'une série mettant en scène l'inspecteur McCoy et son adjoint Wattie dans le Glasgow des années 1970, sur fond de musique, drogues et gangs, dans la lignée de William McIlvanney. Quand une jeune femme est abattue par un garçon de 18 ans en pleine rue à Glasgow non loin de la gare routière, l'inspecteur Harry McCoy y voit autre chose qu'un acte de violence isolé. Son enquête le met sur la piste d'un réseau de drogue et surtout l'amène à croiser la route de Teddy Dunlop, fils dégénéré d'une riche famille de Glasgow, qui fait la pluie et le beau temps dans la ville.
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En janvier j'ai fait une rencontre.
J'ai rencontré McCoy, flic écossais coincé à mi-chemin entre sa loyauté vis-à-vis de son mentor et l'amitié d'enfance qui le lie à l'un des pires malfrats de la ville.
Pour moi qui aime les policiers borderline, avec McCoy, j'ai été servie.
Dans Janvier noir, McCoy, accompagné de son adjoint tout frais tout neuf Wattie, enquête sur le meurtre d'une jeune femme dans la rue. Ses investigations vont le mener sur la piste d'un trafic bien plus important que ce qu'il paraissait de prime abord.
Les bas fond de Glasgow dans les années 70. Un jeune flic, alcoolique, drogué, à l’enfance douloureuse qui le lie à Cooper, un caïd local, pour la vie… Cet inspecteur McCoy n’a guère que son métier pour garder la tête hors de l’eau.
Alan Parks place sa série dans l’année 1973. Chaque mois a son épisode. « Bobby mars forever » venant de sortir, je me suis décidé à lire ces 2 premiers tomes. Et j’ai adoré !
Il y a bien sûr Glasgow, en gris, noir… la pluie, la neige, le froid… la pauvreté, la drogue, la prostitution, les bars où les pintes coulent à flots… Et il y a ce personnage. Harry McCoy auquel on s’attache très vite malgré ses déviances qui masquent un gouffre dans lequel il essaie de surnager.
2 intrigues différentes. Janvier et des meurtres qui cachent la corruption, la puissance des nantis face à la justice. Février ou l’enfance de McCoy se retrouve au cœur du récit et franchit la ligne blanche… Flic ou voyou ?
Au final, des polars d’atmosphère autour d’un personnage ambigu et attachant. Une sacrée réussite, je suis pressé d’enchainer avec la suite !
Gros coup de coeur pour ce roman et pour cet auteur écossais qui nous transporte au début des années 70 à Glasgow. Il nous offre une véritable immersion dans la noirceur de cette ville industrielle en pleine crise économique, laissant sur le bords du trottoir des milliers d'hommes et de femmes , dont la situation précaire voire complètement misérable peut entraîner certains d'entre eux vers la délinquance ou la criminalité .
C'est dans ce décor sinistre et instable que l'on fait connaissance avec l'inspecteur McCoy . Un trentenaire qui a déjà une carrière de flic bien rempli et qui se voit affubler d'un nouveau jeune coéquipier, le jeune Wattie par son patron, l'inspecteur chef Murray. McCoy n'est pas ce qu'on peut appeler un collègue facile à vivre ; il est plutôt du type loup solitaire, qui traque sa proie dans l'ombre. Mais Wattie a l'intelligence d'être patient et sais qu'il a sans doute un des meilleurs professeurs à ses côtés.
La nouvelle affaire qui les occupe en ce moment est celle d'une jeune femme abattue en public à proximité de la gare routière par un garçon tout juste majeur avant qu'il ne retourne l'arme contre lui . Ce crime n'est malheureusement pas une surprise pour McCoy qui avait été prévenu par un détenu de la prison de Barlinnie qu'une femme, travaillant dans un restaurant chic de la ville, allait être assassinée .
Commence alors pour nos deux compères une enquête au long cours, à la recherche de pistes et de potentiels témoignages. Un périple qui va les conduire dans les quartiers les plus mal famés de la métropole mais aussi certains autres plus cossus où habitent la bourgeoisie locale comme la grande noblesse, tel ce Lord Dunlop , avec lequel McCoy possède un certain passif . . McCoy ne fait pas partie de ces privilégiés arrogants, mais malgré une enfance difficile et des accointances intéressées avec quelques criminels notables de la ville , il a toujours su rester du bon côté de la barrière Il sait par contre que rien n'arrête la perversion humaine et surtout pas les différences de classes . La suite des évènements va lui donner raison.
Une enquête passionnante aux ramifications multiples. Un héros singulier, à la psychologie complexe dont l'objectif n'est pas d'être sympathique mais efficace. Tiraillé entre l'exercice de la fonction soumise à l'autorité et une mentalité de franc-tireur qui n'hésite pas à donner de sa personne quand c'est nécessaire. Fidèle en amitié même si c'est avec des barons du milieu local. Une atmosphère glacée et sombre non seulement due aux frimas de l'hiver mais aux murs décrépits des ruines industrielles et des locaux abandonnés. Une ambiance totalement désenchantée, que les lumières de l'espoir ont du mal à percer.
Un très beau roman noir dont on attend la suite avec impatience.
Ce jeune auteur écossais, qui situe ses romans à Glasgow, annonce une série de douze romans sur l'histoire criminelle récente de sa ville. Un par mois, donc ? J'ai vu qu'effectivement la parution d'un deuxième, February's son était attendue en 2019.
Le début du livre est original, lorsqu'un détenu demande un policier au parloir pour lui annoncer qu'une certaine Lorna va trouver la mort le lendemain. L'inspecteur McCoy assiste impuissant au meurtre qu'il voulait prévenir. de plus, dès qu'il commence à enquêter, il approche une famille très riche de la ville, et ses supérieurs lui conseillent d'orienter ailleurs ses recherches.
Découvrir la ville de Glasgow, sombre et déshéritée, ne manque pas d'intérêt, malheureusement, le scenario un peu convenu et les personnages parfois stéréotypés n'aident pas à passer outre des situations, comme des suspects, assez sinistres. Je n'ai pas ressenti trop de sympathie pour le personnage du flic, qui heureusement a un adjoint qui inspire plus d'indulgence. Je lirai peut-être le second par curiosité, mais il ne sera pas prioritaire.
https://lettresexpres.wordpress.com/2019/01/22/romans-policiers-en-vrac/
Un bon polar, de construction assez classique, dont les chapitres sont une évocation chronologique de journées de janvier 1973.
Le personnage principal, le lieutenant McCoy, est assez mystérieux et l'on en apprend davantage sur lui au fil de la lecture. C'est assez réussi et donne envie de la poursuivre. L'évocation du Glasgow de ces années noires est aussi bien amenées: le froid, la misère, la drogue et l'alcool omniprésents. Seul bémol pour moi, les personnages féminins (Susan ou l'ex femme de McCoy) sont un peu caricaturaux, pas assez développés.
Mais cela reste un bon polar, très agréable à lire.
Merci aux éditions Rivages pour cette découverte, je suivrai maintenant cet auteur de prés!
J’ai adoré la trilogie écossaise de Peter May : L’île des chasseurs d’oiseaux – L’homme de Lewis et le braconnier du lac perdu. Alors quand cet auteur conseille vivement la lecture de « Janvier noir », je n’ai pas longtemps hésité et me suis laissée tenter. Bien m’en a pris. Découverte d’un auteur, Alan Parks, dont c’est le premier roman et que je vais avoir plaisir à suivre. Janvier noir est un polar, noir, bien noir comme son titre nous le fait pressentir. L’action se déroule à Glasgow, ville écossaise, qui tient ici, pratiquement le premier rôle tellement l’écriture de l’auteur en est imprégnée. Le Glasgow des années 70, puisque l’histoire se déroule du 1er au 20 janvier 1973. Un froid et sombre mois de janvier. On fait la connaissance de l’inspecteur Harry McCoy, jeune inspecteur d’une trentaine d’années mais qui a déjà un lourd passé voire un lourd passif, déjà bien cabossé par la vie. Au fil des pages, on comprend petit à petit pourquoi ce caractère d’écorché vif, fort alcoolisé, drogué aussi, borderline et navigant à vue, entre la police et le milieu de la drogue et de la prostitution. Quand on fait sa connaissance ce fameux 1er janvier 1973, il se rend à la prison pour y rencontrer un détenu, indic à ses heures, qui veut le voir. Ce dernier lui parle d’une jeune femme qui va se faire assassiner le lendemain et qu’il doit absolument sauver. Avec très peu d’éléments, McCoy tente de se renseigner et d’empêcher cet assassinat. Malheureusement, il ne peut qu’assister impuissant au crime en compagnie de son jeune adjoint Wattie, et au suicide du jeune meurtrier. Là commence une enquête très compliquée, bourrée d’embûches et qui va ramener McCoy dans son passé. Glasgow nous est montrée comme une ville noire, glaciale, violente et avec beaucoup de misère… Quelques riches, puissants, insensibles, manipulateurs et violents.
Petit à petit, les personnages se dévoilent… Certains sont attachants. McCoy n’est pas très glorieux comme flic et comme homme, mais il a quelques principes qui le tiennent debout. Il est obstiné et cherche la vérité envers et contre tout. Ne connaissant pas du tout Glasgow, de nombreuses références m’ont fait défaut pour apprécier à 100% ce polar mais on sent que l’auteur connait bien cette ville, et l’aime. J’ai trouvé que l’action était longue à se mettre en route au début de l’intrigue. L’histoire et surtout l’enquête prennent leur temps pour s’installer, un peu trop parfois à mon goût. Ce n’est pas un thriller qui pulse à chaque page. Cependant, arrive un moment, où la tension monte, l’intrigue s’affole et j’avoue que j’ai beaucoup aimé ! Ce n’est que le premier opus prévu par l’auteur mettant en scène McCoy et Wattie ? J’ai hâte de lire la « suite », voir comment va évoluer le personnage de McCoy et quelques personnages secondaires assez intéressants comme son « ami » d’enfance, le proxénète et trafiquant de drogues, Stevie Cooper.
Je recommande pour les amateurs de romans noirs et de polars.
Je profite également de cette critique pour remercier les éditions Rivages et Lecteurs.com pour cet envoi dans le cadre des Explorateurs du Polar.
"Janvier Noir" d'Alan Parks est un polar mêlant corruption, meurtres, drogue et pauvreté.
1er Janvier 1973. Un détenu dangereux du nom de Cairn informe l'inspecteur Henry McCoy qu'une jeune fille répondant au prnéom de Lorna s'apprête à être assassinée. L'inspecteur, laissant le bénéficie du doute à cette information, décide de retrouver cette jeune fille, mais non sans avoir auparavant pris le temps de rendre visite à Janey, "prostituée" avec laquelle il entretient une relation des plus "addictive"... Mal lui en prit, le lendemain, Lorna est assassinée sous les yeux de McCoy (et de son nouveau coéquipier, Wattie) par Tommy Malone, un marginal de 16 ans. S'ensuit dès lors une enquête qui va mener l'inspecteur dans les bas-fond de la ville de Glascow en Ecosse, ville au travers de laquelle son côté sombre va prendre le dessus. Prostitution, trafic de drogue, corruption, les deux acolytes vont découvrir que la puissance de certaines personnalités prend le pas sur la justice, même si cette puissance est synonyme d'interdits moraux et légaux. On retrouve avec plaisir les clivages classiques entre les flics d'un canton et les flics d'un autre quartier, le jargon, les déductions, les amours impossibles des polars noirs.
L'auteur dresse un portrait des plus sombres du Glascow des années 70. L'économie est en berne, les mines ne sont plus, le travail manque et la jeunesse, désemparée, trouve réconfort dans les moyens les plus dangereusement faciles pour tenter de sortir la tête de l'eau. On découvre avec un certain effroi les difficultés rencontrées par les populations, l'impuissance de la police face à la pression de certaines personnalités clés de l'économie et la violence qui entoure tout ce beau monde. La personnalité de l'inspecteur McCoy est des plus intrigante. Flic le jour, il arpente les bars la nuit, sous speed et bouteille de whisky, sans omettre de rendre visite à son ami d'enfance, Cooper, mac et caïd qui l'a sauvé de nombreuses fois des démons de son enfance.
Cette relation que l'on sent toxique est paradoxalement comme un pilier pour McCoy. Il sait que son ami n'est pas des plus fréquentables, il connait ses réactions et en éprouve même de la peur. Pourtant, il ressent toujours ce petit quelque chose qui le fait rester, qui l'empêche de lui dire ses quatre vérités, de lui dire qu'il n'a plus à lui être redevable de ce qu'il a fait pour lui lorsqu'ils étaient enfants. Il est cependant aussi celui qui lui fournit des informations, ce lien indispensable avec le côté interdit d'un flic. On ressent ce personnage comme étant un homme torturé, blessé, cachant de lourds secrets d'enfance, des secrets qui ont forgé ce caractère désinvolte et cette fougue. A 30 ans, McCoy est déjà bien amoché et possède déjà de lourds bagages émotionnels.
L'histoire en elle-même, sur le fond, manque à mes yeux un peu de profondeur. Certes, les informations parviennent au fil des pages aux lecteurs avec un dégoupillement bien mené, comme les pièces d'un puzzle, et les personnages prennent petit à petit tout leurs sens. Cependant, il manque une certaine cohérence, le récit est intéressant mais il y a quelques actions qui m'ont un peu gênée, parfois trop "grosses" pour être réalistes ou un peu inutiles (notamment le personnage de Susan et sa thèse sur le proxénétisme). Je pense que le roman gagnerait en efficacité s'il y avait un peu plus de finesse dans le fond de l'histoire, un peu plus d'originalité. Du côté de la construction, les chapitres, de longueurs agréables, sont regroupés en plusieurs parties qui prennent la forme de journées survenant au mois de Janvier.
Du côté des personnages, on ne peut pas dire que l'auteur n'a pas soigné leurs descriptions. Je les ai tous trouvé profonds, parfaitement bien ancrés dans le récit, et même s'ils occupent un second rôle, l'auteur parvient à leur donner toute l'importance qu'ils méritent. Le personnage de l'inspecteur McCoy est à mes yeux plutôt bien réussi, caricatural certes de par son côté bad-boy mais on s'attache à lui, on le sent vraiment désœuvré face à toute cette violence et face à son passé. Il en va de même pour son ami d'enfance, Cooper, qui transpire la violence et la folie, ou encore son supérieur, Murray, l'homme droit et charismatique par définition. Chacun apporte une dynamique au récit, qui propose une violence qui transpire la réalité.
En conclusion, un bon polar que j'ai eu plaisir à lire et à découvrir, avec néanmoins une histoire qui aurait méritée d'être un peu plus profonde. Je suis malgré tout impatiente de pouvoir retrouver le lieutenant McCoy dans la suite de cette saga dont il est le héros.
Encore merci à Lecteurs.com et aux éditions Rivages :)
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