"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
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De "Grenailles errantes" de Bruno marée, son premier recueil de nouvelles publié chez Quadrature, je disais déjà que c’était un sas de plaisir. Je pourrais dire la même chose de son nouveau "incidents de parcours". Même si tout n’est pas rose, même si un petit quelque chose peut enrayer la machine, au final c’est un tout petit rien.
Tout au long de ces quatorze petites histoires, nous suivons des personnages tous différents et en même temps quelque peu semblables. Il y a Monsieur Béruchet, quatre-vingt-trois ans, l’un des pensionnaires de la "Séniorie des Marguerites" qui se laisse mourir de faim depuis qu’il y est entré à l’initiative de ses enfants. Heureusement, il y a Mathilde qui va le sortir de là. Je ne vous dirai rien du stratagème employé, à la limite de la bienséance, mais elle sera pardonnée puisque finalement ce pensionnaire se remettra à manger et prendra même dix kilos…
Il y a aussi Monsieur Christian, plutôt grincheux, quarante-cinq ans, célibataire et sans enfants. D’ailleurs il ne les aime pas…jusqu’à ce que…un matin…un gamin, un nouveau qui "lui saute au cou pour lui plaquer un vigoureux bisou, bruyant et humide, sur la joue droite" Il a suffi d’un signe, un matin, pour transformer la vie de ce Monsieur Christian. Je l’avoue, ce fut ma préférée.
Et puis Gérard, drôle de personnage, un peu sauvage, qui va régulièrement à la salle de sport, mais jamais ne s’y douche. Il part subrepticement. Et ce soir-là, il fait nuit et "La traversée du parc", sur le chemin qui le mène à son domicile est source d’angoisse, surtout lorsqu’il voit au loin des ombres "…agglutinées autour d’un banc comme des vautours sur une carcasse." L’angoisse monte, les jambes flageolent, le cœur s’emballe…jusqu’à ce que "Les cinq filles [l’] ont à peine remarqué". Il a suffi d’un rien, un beau soir pour que "[il] danse, [il] sautille, [il] vole…"
Je n'oublie pas William Tribaudou, aussi appelé Monsieur Bricolage, Arthur, huit ans, et Monsieur Pichard et encore d'autres que je vous laisse découvrir, qui nous racontent une vie ordinaire tout à coup transformée par un événement particulier, heureux ou malheureux.
Et encore une fois, cette merveilleuse écriture de Bruno Marée, d’une simplicité travaillée à l’extrême, fluide et limpide qui, à nouveau, m'a emportée aux côtés de ces héros communs et pourtant si attachants.
J'ai adoré.
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