"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Attablés, nous commandons. Deux cafés. Il sort du papier. Le motif de notre rencontre : une dissertation qu'il a à faire sur le Beau chez Plotin. Il reprend la question ; sa voix ébranle, tonne dans l'esprit ; liquéfié, je perds mes assises, une bombe dans le gosier. Il n'y voit que du feu ; je masque. Enfin, en parlant, la tension retombe. Focus sur ses longs doigts effilés qui déposent dans le noir du café un morceau de sucre. L'oblique de son regard sur ma voix, sur mes mains. Il y a un vers de La Fontaine en écho à son sujet... Que le Beau soit toujours camarade du Bon. Il prend en note. Une fois, puis une autre fois. Croisement fugace de nos yeux. Sans insistance. Que se dit-il ? Oui, il me plaît, c'est sûr. Comment me tromper ! Mais méfiance, allons doucement. Pas de précipitation. Je ne me dis rien. Vivre l'instant. À mort ! » R tombe sur A. Un jour venteux du mois de mars. R ému, plonge dans le beau regard vert émeraude de A. Déclin soudain, phénomène passionnel. R est entraîné, subjugué par un élan. En lui, autour de lui, le monde se déconstruit. Au milieu d'un brasier, il perd le sens des réalités, devient la proie d'hallucinations, s'égare de sa vie d'antan... Rémi Madar livre ici la quintessence d'une passion au travers d'une écriture alerte, particulièrement imagée et maîtrisée. Un roman d'une rare intensité dont la tension dramatique laissera sûrement le lecteur stupéfait...
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