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Nous voici de retour dans le village des Grosses rêveuses (Le Seuil, 1982) et du Livre de Gabert (P.O.L, 2023), un coin jadis perdu dans la Haute-Loire qui s'est rapproché subitement de la ville par la grâce d'une nouvelle autoroute. L'arrivée des urbains qui quittent le centre-ville va faire bouger les lignes. La grosse Claudine est même devenue riche, toujours là avec ses mauvaises humeurs légendaires, la veuve Waserman se révèle plus active morte que vive, Mademoiselle Thérèse, la maîtresse d'école, a des soucis avec l'accent circonflexe, la petite coiffeuse a les seins qui pointent. Mais le village a gardé ses ombres et ses mystères. Les vivants s'affairent, les morts rôdent. Le recueil tente de répondre à des questions brûlantes en rassemblant des hommes et des femmes : leur appétit, leur désir d'être différents, leur soif de vie et de mort, le goût irréductible de leur territoire. Comment Claudine se retrouve-t-elle prof de gym ? Qui a détruit la maison de la veuve Waserman ?
Sur tout cela Claudine a son mot à dire. Cette mutation est contée dans une mosaïque de textes courts qui s'enchaînent et se répondent, entraînant les lecteurs dans une sarabande menée par Claudine « à qui on ne la fait pas ».
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