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Dans mon coeur mis à nu, baudelaire note un projet : " glorifier le culte des images (ma grande, mon unique, ma primitive passion).
" la parenthèse nous livre une confidence sur le fond du coeur du poète que viennent corroborer d'autres données biographiques : " très jeunes, mes yeux remplis d'images peintes ou gravées n'avaient jamais pu se rassasier, et je crois que les mondes pourraient finir [...] avant que je devienne iconoclaste ", et baudelaire avoue ailleurs son " [g]oût permanent, depuis l'enfance, de toutes les images et de toutes les représentations plastiques ".
Rien n'interdit de prolonger l'aveu conscient par une dimension que la psychologie des profondeurs pourrait explorer. dans cet ordre d'idées, on peut citer un souvenir d'enfance, que le poète raconte à sa mère : " je me souviens d'une promenade en fiacre ; tu sortais d'une maison de santé où tu avais été reléguée, et tu me montras, pour me prouver que tu avais pensé à ton fils, des dessins à la plume que tu avais faits pour moi.
" si, selon la théorie de baudelaire, l'imagerie est " nécessaire à l'enfance des peuples ", la persistance de ce souvenir semble montrer que, par rapport aux images, baudelaire n'avait jamais perdu cette enfance du regard.
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