Guillaume, un jeune garçon élevé par sa mère, se découvre attiré par les robes, le maquillage et les garçons...
Guillaume est « différent », du moins c'est ce que disent les adultes. Lui ne voit pas le mal : qu'est-ce que cela peut bien faire, qu'il mette des robes et danse devant sa webcam, qu'il tombe amoureux de François et de Mathis et de Jordan ? Le véritable problème, confie l'adolescent à la juge des enfants, c'est son père. Mais la justice est aveugle, et c'est bientôt sa mère bien-aimée qui se retrouve accusée de manipuler son fils. Guillaume est envoyé en foyer, puis en hôpital psychiatrique pour «comportement violent ». Là-bas, sa vie change radicalement : finies sa vie de « fille » et son alter-ego Raffaella, bonjour les médicaments et les électrochocs. Mais même dans la léthargie de l'asile, le coeur d'artichaut de Guillaume bat plus vite que la moyenne et s'emballe pour un autre patient, l'énigmatique Clément. Les deux garçons sont affamés de liberté, et s'en iront la prendre par la force, s'il le faut. Dans ce premier roman effréné, le héros flamboyant de Guillaume Perilhou nous entraîne dans une quête identitaire d'une intense sensibilité. Roman d'amour, étude sociale et soliloque poétique, la plume incisive de Perilhou démasque tout sur son passage.
Guillaume, un jeune garçon élevé par sa mère, se découvre attiré par les robes, le maquillage et les garçons...
Vous les avez plébiscités, on vous les fait gagner !
Premier roman de Guillaume Perilhou sortie lors de la rentrée littéraire 2022, l'auteur crée un personnage extrêmement touchant, fougueux et dynamique.
La plume est moderne, vif, nerveuse, Guillaume Perilhou restitue la voix d'un adolescent ultrasensible et assoiffé de liberté, envoyé en foyer, puis en hôpital psychiatrique pour "comportement violent" par un juge, Guillaume cette adolescent qui a subit les attouchements de son père et dont la mère ne sais plus quoi faire.
Avec l'intrigue nous sommes saisi par l'émotion et le ton de l'histoire, un regard tendre, sensible et cru Guillaume le narrateur navigue entre présent et passé, on navigue dans ses pensés qui peuvent être flou. Avec cette histoire on aborde le mal être, l'inceste, la psychiatrie et la justice envers les adolescents, l'homosexualité.
Un langage familier proche de l'oral, des personnages qui navigue entre la démences, les emportement et débordements qu'ils soit amoureux, existentielles, colériques. On ressent l'intolérance de la société, de la famille, de la justice et des soignants face à Guillaume qui est abandonné mais qui ne s'apitoie pas sur son sort.
" Un garçon-fille en fuite, un garçon manqué on disait quand j’étais petit et je ne comprenais pas pourquoi on disait garçon manqué je l’avais demandé ça à ma mère une fois Pourquoi on ne dit pas une fille manquée ? ce ne serait pas plus logique de dire une fille manquée puisque justement ce n’est pas une fille ? le garçon n’est pas manqué puisque c’est un garçon alors qu’il aurait plutôt fallu peut-être qu’il soit une fille, c’est la fille qui est manquée."
Avec un titre inspiré d’une chanson de Lou Reed « They’re gonna kill your sons, until they run away », ce roman parle de la difficulté d’être gay dans un monde qui rejette la différence.
Extraverti, excessif, habité par un amour débordant pour sa mère, Guillaume se sent depuis toujours fille au fond de lui, aimant se déguiser, faire sensation et plaire.
Mais dans son milieu bourgeois de Quimper, il n’entre pas dans la peau du bon fils, d’autant plus que le divorce de ses parents et les gestes abusifs de son père engendrent en lui une forte instabilité.
A l’adolescence, il tente de se libérer de ce carcan social et se lance dans le tournage de vidéos de « drag » sur les réseaux sociaux qui lui permettent d’être pleinement lui-même.
Mais la société n’est pas prête à l’accepter tel qu’il est et les persécutions dont il est victime le font basculer dans les crises d’angoisse. Après avoir exploré la marge, il finit en hôpital psychiatrique pour être soigné comme malade mental.
En côtoyant la vraie maladie, comme l’anorexie de Clément qui deviendra un de ses premiers amours, Guillaume va trouver une force de caractère salvatrice pour s’affirmer et se défendre contre l’adversité.
« Je porte en moi la force de ceux qui n’en ont pas eu besoin. »
Quand l’intolérance provoque un malaise tel, que le simple fait d’être gay conduise en HP, on s’interroge sur la société dans laquelle on veut vivre et élever nos enfants.
Offrant un témoignage plein d’émotion et d’amour, ce roman cru et saisissant de Guillaume Perilhou est un cri de détresse. Car il y a encore dans notre monde soit disant « évolué », des hommes et des femmes qui subissent une violence morale et physique, simplement parce qu’ils n’entrent pas dans le moule étriqué qu’on leur octroie.
Il faut absolument lire « Ils vont tuer vos fils » pour s’imprégner, pour partager et pour changer.
Le premier roman de Guillaume Perilhou, raconte l'histoire d'un adolescent qui relate son terrible mal-être, devenu une souffrance au quotidien.
Guillaume est un personnage sans retenue, qui résiste à toutes les tentatives de destruction méthodique de sa personnalité exubérante.
Son histoire est racontée avec une grande sensibilité qui m'a touchée à travers des chapitres courts et des dialogues sans fioritures et sans tabou.
J'ai trouvé ce garçon attachant, émouvant dans sa quête d'identité, sa solitude et ses sursauts de vie.
Ce récit dénonce la pression sociale et la discrimination envers ceux qui ne se conforment pas aux normes de genre et d'orientation sexuelle.
Un roman réussi et bouleversant qui mérite d'être découvert. La plume de l'auteur est incisive et il a retenu mon intérêt jusqu'à la dernière page.
Une lecture sans filtre, prenante et humaine. Une ode à la liberté et à la tolérance.
https://www.instagram.com/claudia.passionlivres/
D'abord merci à lecteurs.com pour m'avoir fait découvrir ce récit, que je n'aurais sans doute pas "vu" autrement. J'avoue d'ailleurs que je ne l'ai pas remarqué sur les rayons de ma librairie préférée ! C'est le genre de récit qu'on pourrait dire "coup de poing", tant l'auteur et le narrateur semble se confondre (même prénom) dans ce texte écrit comme dans l'urgence. Les phrases s'enchaînent, descriptions récit, dialogues, sans respiration pratiquement. Seuls les chapitres, souvent courts, permettent au lecteur de faire une pause. Quelle est donc cette urgence ? Guillaume est un adolescent mais qui semble avoir vécu mille vies, au moins dans son imaginaire. Dès le plus jeune âge, il s'est senti différent des autres garçons, se sentant attiré plutôt par les robes, les cheveux longs, les talons, le maquillage ... Il se sent Raphaëlla ... Ce qui pouvait être pris pour des jeux d'enfant ne tiendra guère une fois le narrateur entré dans l'adolescence. Et parce qu'il va accuser son père d'attouchements, une longue série d'entretiens avec des psychologues et autres personnes tentant de le comprendre va commencer. Son caractère est erratique. Incompris, il devient agressif parfois, à tel point qu'il se retrouvera en hôpital psychiatrique, condamné pour un temps à avaler des médicaments censés le "guérir". C'est cette vie qui déborde et va dans tous les sens que l'auteur conte, dans une langue parfois crue et sans fard. On le plaint parfois, on aimerait qu'il trouve et sa place et son identité. Ai-je vraiment apprécié ce livre ? Oui et non. Ce pourrait être une sorte de documentaire, mais pas forcément d'une originalité absolue. Disons que le narrateur finit par être attachant, et on lui souhaite l'apaisement.
Guillaume Perilhou raconte l'histoire d'un adolescent, placé en foyer par une juge pour enfants qui veut l'éloigner de la mauvaise influence de sa mère. Ennuie, humiliation, Guillaume aime les garçons, aime s'habiller en fille. Malheureusement, il est atteint de graves crises d'anxiété, ce qui va l'emmener à être interné en psychiatrie, où il va se faire un ami..
Guillaume tombe amoureux de Clément, lui aussi interné, une relation débute qui va lui accaparer tout son esprit, toutes ses pensées, tout son temps, tout son âme.
Un premier roman rythmé, à la plume précise, sans concessions, dense, sans vraiment de ponctuation. C'est touchant, car c'est le récit d'une soif de liberté, le récit d'une fureur de vivre, de casser les codes d'une société bien trop étriquée.
Les thématiques sont vastes et denses pour un si petit livre, voilà peut-être le seul petit bémol que je peux faire de ce premier roman : l'homosexualité, l'inceste, la dysphonie des genres, la folie, l'internement, la mythomanie..
Malgré ce dernier petit point, ce premier roman reste à lire en particulier pour sa liberté, sa tolérance, son audace, son espoir et son authenticité ;-)
Hervé Guibert en couverture. Lou Reed en titre. L’attente était forcément forte. Refermer le livre et se dire que ça valait le coup.
Bien sûr, l’histoire a son importance. Ce jeune Guillaume de quinze ans en décalage de la norme. Homosexuel dans une ville bretonne. Transformé par moments en Raffaela avec ses talons aiguilles.
Le point de bascule.
Le père accusé. L’asile. Le Seroplex. Les électrochocs. Et dans ce chaos, l’amour.
Bien sûr, le contenu social et la quête identitaire ont leur importance. L’obligation à entrer dans des cases. L’homophobie. Toute cette haine rance qui donne l’impression de reculer pour mieux avancer.
Mais, en fait, ce qui a surtout son importance dans ce roman, c’est sa langue. C’est sa rage, c’est sa volonté de crier haut et fort.
C’est avoir une voix.
C’est ce qui fait la différence dans l’évocation des « différences ». Et de cette indifférence du monde qui nous entoure.
C’est faire éclater la camisole de l’intérieur avec l’amour comme détonateur.
Guillaume Perilhou livre un roman au rythme effréné, à la langue précise.
C’est sans fard, sans concession.
C’est livrer la fureur de vivre, la soif de liberté.
C’est avancer sans masque.
C’est donner des coups de hache aux préjugés, aux injonctions et à leurs bourreaux.
Guillaume a toujours aimé se déguiser. S’il tombe amoureux, c’est de Jordan ou de Mathis. Sa mère semble jouer le jeu. Pourtant, et on ne sait pas quel faisceau de circonstances, il se retrouve interné dans un service de soins psychiatrique, et traité par électrothérapie. L’environnement et la prise en charge sont synonymes de souffrance, mais il se lie d’amitié avec un autre patient, qui lui apporte un peu d lumière dans ce monde de ténèbres.
Le thème est porteur bien que souvent traité. Mais j’ai l’impression de ne pas avoir tout compris :
pourquoi Guillaume se retrouve t-il enfermé. Rien dans ses agissements ensemble relever de la psychiatrie ? Le récit en semble pas dater des années avant guerre où l’homosexualité était considérée comme une pathologie.
C’est d’autant plus étonnant que dans l’histoire, on aurait plutôt envie de s’attaquer au cas du père, dont l’attitude semble plus que douteuse
Enfin la mère, la seule à avoir un comportement plutôt adapté, ne semble pas avoir son mot à dire.
Le récit perd ainsi de sa crédibilité et l’empathie qu’aurait dû inspirer le personnage est plus difficile à concevoir.
En ce qui concerne l’écriture, je ne vois aucun obstacle à utiliser un style oral avec un affranchissement des règles de bases, mais dans ce cas, il faut le tenir. Trouver dans la même page un « moins pire » puis « les bois naissant d’un chevrillard à l’orée de la forêt » offre un contraste difficile à comprendre.
Avis mitigé pour ce premier roman, qui manque d’une structure plus consistante.
160 pages L’observatoire 24 Août 2022
Son résumé percutant sur une thématique que j'aborde habituellement dans le cadre de mon activité professionnelle m'avait poussée à soumettre ma candidature à lectuers.com pour avoir la chance, peut-être, d'en découvrir un exemplaire.
Pourtant, quelques semaines plus tard en ouvrant ma boîte aux lettres ma surprise fut totale!
A la lecture, cet ouvrage tient toutes ses promesses: dérangeant, efficace, des phrases courtes, parfois provocantes, un style très masculin, un narrateur qui porte (curieusement?) le même prénom que l'auteur.
Ce livre nous emmène avec lui dans sa folie au point que l'on peine à refaire surface une fois la dernière page achevée.
MERCI!
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