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Il faut beaucoup aimer les hommes

Couverture du livre « Il faut beaucoup aimer les hommes » de Marie Darrieussecq aux éditions Folio
  • Date de parution :
  • Editeur : Folio
  • EAN : 9782070462919
  • Série : (-)
  • Support : Poche
Résumé:

Une femme rencontre un homme. Coup de foudre. L'homme est noir, la femme est blanche. Et alors?»

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Articles (1)

  • Auteures primées : Prix littéraires ne rime pas avec parité
    Auteures primées : Prix littéraires ne rime pas avec parité

    Les deux tiers des artistes, sont des hommes, quoique depuis quelques années le pourcentage des femmes auteures augmente. Très logiquement, les femmes devraient représenter un tiers des écrivains primés !  Il n'en est rien. A l'exception du prix Femina, dont les lauréats, sont plus de 30 % à être des lauréates !  Zoom sur ces femmes primées dans l'univers impitoyablement masculin des prix littéraires.

Avis (9)

  • Solange est une actrice française qui vit à Hollywood.
    Elle est éperdument amoureuse de Kouhouesso, un acteur noir à la carrière prometteuse.
    Des périodes intenses, des périodes d’attente, plus ou moins longues, des périodes de désespoir.
    Elle part le rejoindre en Afrique sur le tournage d’un...
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    Solange est une actrice française qui vit à Hollywood.
    Elle est éperdument amoureuse de Kouhouesso, un acteur noir à la carrière prometteuse.
    Des périodes intenses, des périodes d’attente, plus ou moins longues, des périodes de désespoir.
    Elle part le rejoindre en Afrique sur le tournage d’un film, mais Kouhouesso lui échappe
    .Certaines scènes de cinéma et de tournages m’ont paru un peu longues et fastidieuses, mais le fond de l’histoire est intéressant.
    C’est une belle histoire d’amour, une belle réflexion sur le racisme

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  • Cette phrase de Marguerite Duras qui sert de titre au roman m’a fait apprécier cet homme mystérieux.

    Elle, Solange, actrice française à Hollywood tombe éperdument amoureuse de cet acteur qui rêve de réaliser son film, tiré d’un roman de Conrad.

    Pour lui, elle accepte tout : l’éloignement,...
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    Cette phrase de Marguerite Duras qui sert de titre au roman m’a fait apprécier cet homme mystérieux.

    Elle, Solange, actrice française à Hollywood tombe éperdument amoureuse de cet acteur qui rêve de réaliser son film, tiré d’un roman de Conrad.

    Pour lui, elle accepte tout : l’éloignement, les relations en pointillés, le peu d’intérêt qu’il manifeste pour son enfance à elle.

    Mais on comprend que c’est sa façon à lui d’aimer.

    Au passage, l’auteure égratigne nos comportements pleins de préjugés.

    L’image que je retiendrai :

    Celle du film enfin réalisé, rendant hommage à l’Afrique.

    http://alexmotamots.fr/?p=1364

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  • L’écriture de Marie Darrieussecq traduit à merveille l’attente, la dislocation du temps, l’obsession de l’autre et la douleur du désir qui règne dans une passion.

    C’est un roman de chair parfois bousculé par quelques éclats politiques contre le racisme et la difficulté de vivre ses racines,...
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    L’écriture de Marie Darrieussecq traduit à merveille l’attente, la dislocation du temps, l’obsession de l’autre et la douleur du désir qui règne dans une passion.

    C’est un roman de chair parfois bousculé par quelques éclats politiques contre le racisme et la difficulté de vivre ses racines, d’être africain loin de l’Afrique.

    https://metoile.wordpress.com/2015/05/29/il-faut-beaucoup-aimer-les-hommes/

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  • ===============

    Le coup de foudre a encore fait une victime !
    Soirée mondaine, milieu du cinéma, Hollywood ou Doowylloh, comme vous voulez. L’évidence est là, c’est LUI, « charismatique, énigmatique », les ondes électriques ne mentent pas. Attirance, évidence…

    Commence alors pour...
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    ===============

    Le coup de foudre a encore fait une victime !
    Soirée mondaine, milieu du cinéma, Hollywood ou Doowylloh, comme vous voulez. L’évidence est là, c’est LUI, « charismatique, énigmatique », les ondes électriques ne mentent pas. Attirance, évidence…

    Commence alors pour Solange, star frenchie d’Hollywood -qui a laissé son fils à Clèves à la charge de ses parents, surtout de son père- le temps de l’attente car c’est lui qui donne le tempo. Lui au nom imprononçable pour un acteur, même de second rôle. Mais, il veut marquer son territoire, son caractère. Il s’appelle Kouhouessou. De vraies belles nuits d’amour et, entre temps, l’attente. L’attente qui ronge, l’attente qui déstabilise. « Attendre est une maladie. Une maladie mentale souvent féminine » lui dit son amie Rose et c’est vrai qu’elle est vraiment malade !


    Cet homme n’est pas libre. Il n’y a pas une autre femme dans sa vie –on lutte plus facilement contre une rivale en chair et en os- non, il a une idée fixe ; réaliser un film d’après le livre de Conrad « Au cœur des ténèbres » mais, en décors naturels en Afrique. Pour Kouhouessou, il est grand temps que l’Afrique raconte sa propre histoire et c’est ce qu’il va finir par faire.

    Cette grande idée lui prend tout son temps, toute son énergie et il ne vient la voir que pour se ressourcer, boire à la source claire de son amour. Pour ne pas sombrer, Solange veut absolument faire partie de la grande idée, s’en empare. Elle voudrait tant qu’il la voie, qu’il l’emporte plus que l’accompagne, avec lui en Afrique. Pour elle, faire partie de la distribution c’est faire partie de LUI. Elle veut être la promise du film, s’incrustera pendant le tournage. Elle s’intéresse à lui, à son univers, lira les livres d'Aimé Césaire, apprendra l’Afrique ou, plutôt, les Afriques. Elle veut faire partie de sa vie, jusqu’a aimer les traces incrustées sur son visage des nattes de Kouhouessou. Oui, elle l’a dans la peau.

    Solange, à travers son amant, apprend la couleur de la peau, les regards des gens sur le couple qu’il forme, « ils étaient politiques ». Elle découvrira encore plus lors du tournage

    Solange retrouve l’attente lors du tournage au cœur de la forêt africaine. Des pièces dépourvues de tout confort, même le minimum. Là Marie Darrieussecq a mis la surmultipliée. Un vrai film dans le livre. On sent la vitalité qu’elle y a apportée. La scène de la pluie en bouteilles, miam, miam. On sent la fatigue, la lassitude lors de la traversée de la forêt en 4x4 sous la pluie et dans la boue puis à pied pour arriver à la grotte du tournage, la partie où elle doit jouer.

    Bien sîr, on suppute la fin de l’histoire, mais ce n’est pas là l’importante. ce roman est jubilatoire et fort bien documenté. L’écriture riche de Marie Darrieussecq emplit les pages du livre, sans laisser le moindre espace vierge. C’est un bouquin jouissif, la passion vibre à chaque ligne. Nous passons de la passion amoureuse à la passion créatrice, de la génèse d’un film à la fin d’un amour en passant par des approches politiques du racisme et de la mixité.
    Un coup de coeur

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  • Un sujet banal : tomber amoureuse d'un homme qui, lui, n'est "amoureux" que de sa carrière. Ajoutez à cela un tout petit peu de racisme "mondain" et acérez votre plume : Si vous vous appelez Marie Darrieussecq, vous avez là un superbe roman!

    Un sujet banal : tomber amoureuse d'un homme qui, lui, n'est "amoureux" que de sa carrière. Ajoutez à cela un tout petit peu de racisme "mondain" et acérez votre plume : Si vous vous appelez Marie Darrieussecq, vous avez là un superbe roman!

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  • Indéniablement un roman très maitrisé, de belles pages pour décrire le trouble, l'attente, l'espoir, le désir. L'Afrique aussi fait l'objet de beaux mots, et, malgré tout, je me suis un peu ennuyé.

    Indéniablement un roman très maitrisé, de belles pages pour décrire le trouble, l'attente, l'espoir, le désir. L'Afrique aussi fait l'objet de beaux mots, et, malgré tout, je me suis un peu ennuyé.

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  • Je n'ai pas apprécié ce livre. Pourtant l'histoire aurait pu être intéressante . Mais j'ai trouvé l'écriture lisse et superficielle,malgré de beaux passages littéraires. C'est certainement le choix de l'auteur pour décrire une histoire d'amour passagère, dans un monde futile et surfait.

    Je n'ai pas apprécié ce livre. Pourtant l'histoire aurait pu être intéressante . Mais j'ai trouvé l'écriture lisse et superficielle,malgré de beaux passages littéraires. C'est certainement le choix de l'auteur pour décrire une histoire d'amour passagère, dans un monde futile et surfait.

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  • On retrouve dans ce nouvel opus Solange, l'adolescente de Clèves, la provinciale naïve et provocatrice du précédant roman de Marie Darrieussecq. Elle est devenue une femme, une comédienne qui joue la petite Française à Hollywood, au milieu des gens beaux, riches et célèbres. Invitée dans des...
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    On retrouve dans ce nouvel opus Solange, l'adolescente de Clèves, la provinciale naïve et provocatrice du précédant roman de Marie Darrieussecq. Elle est devenue une femme, une comédienne qui joue la petite Française à Hollywood, au milieu des gens beaux, riches et célèbres. Invitée dans des soirées où elle côtoie Georges, Ted ou Steven, elle papillonne sur talons aiguilles, court dans des super productions américaines, perd son soutien-gorge avec élégance. Et puis elle rencontre Kouhouesso Nwokam, comédien, metteur en scène, africain, noir et surtout beau comme un dieu. En le voyant, elle est "pulvérisée", alors que lui ne la regarde que comme une passade agréable. Elle tombe folle amoureuse de ce géant à dreadlocks, avec sa "gueule de Jedi impassible", alors que lui est juste vaguement séduit, sans plus... Il est surtout habité par sa "grande idée", celle de tourner au Congo une adaptation de Au cœur des ténèbres de Conrad. Elle ne croit pas à la possibilité du film mais se verrait bien jouer la "Promise", celle qui attend Kurtz en vain dans une courte scène à la fin du roman... Elle espère un rôle dans son film. Elle voudrait exister à ses yeux. Elle attend.

    La romancière analyse, dissèque, décortique leur aventure passagère de quelques mois, décrit les corps qui se mêlent, noir et blanc, évoque les attirances et les différences dans un monde factice qui ne connaît des personnes que leurs prénoms. Solange n'est plus une lolita sans avenir qui confondait mots et chose, amour et sexe mais elle reste la fillette qui se laisse emporter par la vie, qui confond cinéma et réalité, qui se contente de ce qu'on lui donne. Et Kouhouesso ne lui donne presque rien...

    Il faut beaucoup aimer les hommes est donc le récit de ces quelques mois d'une histoire d'amour et d'envoûtement mêlés entre un homme obsédé par son film et une femme obsédée par lui. Elle est française, il est noir. Il lui parle du Congo dont elle ne connait rien alors qu'elle préfèrerait qu'il l'embrasse après l'avoir laissée sans nouvelles pendant des jours. L'envoûtante obsession des personnages parcourt le monde, de Los Angeles à Paris en passant par le Congo.

    Une fois encore, dans ce roman cinématographique, la romancière joue avec les clichés, les stéréotypes, les a priori, qu'elle bouscule, remue, renverse, questionne, dézingue mais avec des formules moins directes, moins crues. Les mots du corps aussi sont différents, il y a plus de sensualité que de sexualité, plus de dépendance sentimentale que désir brut.

    Kouhouesso finit par trouver les moyens de réaliser sa "grande idée" ; il finit aussi par se laisser aimer, de loin en loin, par Solange, entre deux coups de gueule contre le racisme ambiant, sa difficulté à (re)trouver ses racines, à comprendre la signification de l'être-africain. Au royaume de l'image et de l'apparence, une histoire d'amour entre une Blanche et un Noir serait-elle donc toujours choquante ?

    Sans concession ni complaisance, avec une approche parfois cérébrale, un style parfois un peu trop étudié, Marie Darrieussecq explore les relations entre les femmes et les hommes, interroge les schémas ancestraux qui hantent nos inconscients, pointe les archaïsmes de certains de nos comportements et de certains de nos réflexes.

    Découpé en cinq actes et autant de chapitres, comme dans une tragédie classique, avec un début passionné, puis l’attente "comme une maladie chronique" ("elle l'avait tellement attendu qu'elle continuait à l'attendre"), puis insidieusement, la fin annoncée, le roman fait exploser les clichés sur l'amour "mixte", avec une conception de l'amour comme ravissement et comme espoir toujours suspendu, souvent déçu... C'est cela le vrai sujet du roman, cette angoisse et ce désir du masculin, toujours étranger pour une femme alors confrontée brutalement à l'altérité la plus radicale. Solange la vit sans désespérance, elle sait qu'on ne peut forcer personne à vous aimer, et Marie Darrieussecq le décrit d'une façon à la fois incroyablement pudique et très sensible.

    "Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n'est pas possible, on ne peut pas les supporter."

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