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Derrière le film mythique de Sergio Leone, un récit flamboyant, traduit pour la première fois en France.
New York, années 1920. Noodles traîne dans le Lower East Side avec sa bande : Patsy, Cockeye, Max et Dominick. Simples gamins des rues, ils gravissent peu à peu les échelons d'une mafia qui s'organise en Syndicat du crime. Leur temps est celui de la Prohibition, de l'opium et des gangsters juifs et italiens qui s'apprêtent à refaçonner à tout jamais le visage de l'Amérique.
Vous voulez en apprendre davantage sur Noodles et sa bande, magistralement mis en scène par Sergio Leone dans son ultime chef-d'oeuvre ? Ne cherchez plus. Ce récit passionnant sur la mafia new-yorkaise, écrit derrière les barreaux de Sing Sing, est largement autobiographique. Son auteur, Harry Grey, y égrène ses souvenirs avec un réalisme saisissant.
Honnêtement avant l'annonce de cette sortie chez Sonatine je ne savais pas que le film de Sergio Leone était à la base un roman autobiographique. Il faut dire que le réalisateur en a fait un chef d'oeuvre qui transcende la simple histoire de gangter avec une direction d'acteurs époustouflante et une mise en scène élégante où le moindre plan transpire le cinéma (vous aurez donc compris que je suis totalement fan de ce film)
Mais revenons au roman, écrit pour partie depuis la prison de Sing Sing, par Harry Gray. Il raconte la vie d'un gangster juif et de ses amis à New York entre les années 1910 et 1930. de l'enfance à l'âge adulte, on suit ces gosses qui se frayent un chemin depuis la soupe populaire jusqu'au sommet du crime organisé aux États-Unis.
Ce roman fleuve, totalement addictif, donne une vision précise du milieu, explique la dynamique des syndicats nouvellement nés, les relations avec la police et le rôle que joue la Prohibition (et les bars clandestins) dans le renforcement de l'influence des groupes criminels, type mafia. En ce sens, c'est un témoignage de premier plan.
L'autre versant du récit, celui qui finalement apporte tout le romanesque, c'est l'incroyable histoire d'amitié de Noodles avec Max, Patsy, Cockeye. Une amitié qui se terminera mal.
Le style est précis, la narration linéaire et sans fioritures excessives. J'ai pris un plaisir énorme avec cette lecture. Pourtant difficile de ne pas voir de Niro apparaître quand Noodles parle ou James Woods quand c'est Max. Si le roman est très bon, indéniablement Sergio Leone l'a magnifié en le propulsant au panthéon du 7ème art.
Harry Grey alors purgeait une peine de prison à Sing Sing lorsqu'il écrit en 1952 ce récit intitulé du nom de son quartier de New York - « The Hoods ». Sergio Leone s'en est inspiré pour son chef d'œuvre, « Il était une Fois en Amérique« , titre repris par l'éditeur pour cette première édition française.
On suit donc une bande de gamins pauvres de la grosse pomme qui vont intégrés la pègre juive au début du XXème siècle : l'histoire d'une amitié très forte, de trahison, de violence qui s'achève en pleine prohibition.
On comprend très vite l'intérêt de Sergio Leone pour se livre et l'envie de le porter à l'écran tant les dialogues tiennent presque du scénario et nous immergent pleinement dans l'époque. Le film est plus flamboyant, mais c'est un plaisir de plonger dans l'histoire qui l'a inspiré.
#NetGalley
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