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«Garcin : - Le bronze... (Il le caresse.) Eh bien, voici le moment. Le bronze est là, je le contemple et je com prends que je suis en enfer. Je vous dis que tout était prévu. Ils avaient prévu que je me tiendrais devant cette cheminée, pressant ma main sur ce bronze, avec tous ces regards sur moi. Tous ces regards qui me mangent... (Il se retourne brusquement.) Ha ! vous n'êtes que deux ? Je vous croyais beaucoup plus nombreuses. (Il rit.) Alors, c'est ça l'enfer. Je n'aurais jamais cru... Vous vous rappelez : le soufre, le bûcher, le gril... Ah ! quelle plaisanterie. Pas besoin de gril : l'enfer, c'est les Autres.»
Quand notre professeure nous a demandé de livre ce livre avant que l’on procède à la lecture analytique de celui-ci, je ne savais pas à quel point j’allais l’aimer! J’ai été scotchée par l’histoire et la manière dont elle a été mise en scène! Sartre est LE philosophe qui m’a fait aimer étudier le théâtre en cours de français.
Découvert sur les bancs de l'école, j'ai adoré cette pièce. Un vrai chef d'oeuvre. "L'enfer, c'est les autres." Où se trouve l'enfer ? C'est philosophique, le plein de métaphores, réflexologique.. ça te prend et te conscientise, non?!
Les Mouches est une réécriture du mythe d'Electre, mais cette fois-ci centré sur Oreste où il incarne la liberté, l'absence de remords, et non la culpabilité, le remords, la mauvaise foi d'Electre.
Dans cette pièce, la ville d'Argos a plongé ses habitants dans un sentiment de peur depuis que Agamemnon a été assassiné par le nouvel amant de Clytemnestre, Egisthe. Électre, quant à elle, réduite en esclavage tente de se révolter par de petits actes de rébellion, de provocation.
Oreste étant le fils d'Agamemnon, décide de revenir à Argos venger son père. Il est soutenu (poussé même au départ) par sa soeur dans ce dessein jusqu'au meurtre ; là, l'un assumera son meurtre alors que l'autre se repentira, envahit par les remords.
Et les mouches dans tout ça ? Les mouches représentent les remords que peuvent ressentir les Hommes, qui les emprisonnent dans leur liberté de penser et d'agir. Elles sont le fait de Dieu, incarné ici par Jupiter. Il obtiendra finalement le repentir d'Électre, mais pas celui d'Oreste qui quitte Argos, libérant ses nouveaux sujets de leurs remords et des mouches.
Alors que l'acte Premier pose la situation et les personnages – que j'ai moyennement apprécié, l'acte deux m'a emporté dans des réflexions autour de la liberté et de l'emprise des puissants, et l'acte trois aborde le sujet cher à Sartre : l'existentialisme ; L'homme se définit selon Sartre de soi-même et il n'a pas d'excuse pour ses fautes.
La liberté, la vraie liberté fait peur car il n'y a pas de règles. L'Homme n'est alors vraiment libre qu'à partir du moment où il ne dépend de personne et n'a pas peur de se retrouver face à lui-même mais pouvons-nous vivre ensemble avec tant de liberté individuelle ?
Sartre aborde autrement ce mythe mais pour dénoncer les mêmes agissements sous l'Occupation et surtout faire réfléchir les Hommes sur la nécessité de l'introspection et du pouvoir qu'à chaque homme sur lui même. Chaque homme a la possibilité selon ses choix de devenir un héros ou un lâche. Il ne naît pas ainsi mais le devient.
J'avais adoré la pièce de Giraudoux qui était très bien construite avec les codes de la tragédie grecque, des personnages très forts, des allégories subtiles à la période de l'occupation, et beaucoup d'humour que l'on ne retrouve pas chez Sartre.
J'ai beaucoup aimé les deux pièces. Surtout la seconde, d'ailleurs... Les histoires de vengeance, de remord... Le revirement d Electre qui pousse son frère à assassiner le couple royal, puis qui le laisse seul face à ses actes. Le jeu dangereux de la liberté, la position de Jupiter, ce fourbe... On peut certainement suivre sur de nombreux plans la tragédie, y projeter nombre de représentations, mais chacun, d'un point de vue intime, y trouvera de quoi se nourrir, avec ses Mouches !!!
Très bon livre, et la conclusion est tellement vraie !
célèbre réplique : "l'enfer c'est les autres " 3 personnes : 1homme 2femmes dont 1 lesbienne pas de miroirs , rien ... le regard de l'autre est ton propre miroir ^^ j'ai adoooooré ce livre !!!
Pièce de théâtre célèbre en particulier pour la fameuse réplique : "L'enfer c'est les autres". Plus intéressante en tant qu'œuvre philosophique qu'artistique, il n'en reste pas moins que c'est de grande qualité, ne serait-ce que l'image de l'enfer loin de celle qu'on s'y fait habituellement. Le concept de "liberté face à autrui" propre à la philosophie de Sartre est très bien mise en perspective.
Je ne retiens de la deuxième pièce, "Les mouches", surtout une allégorie de l'occupation de Paris par les Nazis durant la drôle de guerre.
Trois personnages se retrouvent en enfer dans un salon Empire. Ils s'attendent aux pires torturent Ils en parlent et tissent entr eux d'impossibles relations. Mais au bout du compte "l'enfer, c'est les autres".
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